François Hammer
astrophysicien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
François Hammer[1], né le , est un astrophysicien français. Il est astronome à l’Observatoire de Paris depuis 1987 et a été astronome attaché au Télescope Canada-France-Hawaï entre 1991 et 1992.
François Hammer
Naissance | |
---|---|
Nationalité |
Française |
Formation |
Ecole Centrale de Paris |
Activité |
Astrophysicien |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de | |
Distinction | Médaille de bronze du CNRS, 1987 Prix Descartes-Huygens décerné par les Académies des Sciences Française et Néerlandaise, 2011 |
Il a fait plusieurs découvertes dans les domaines des lentilles gravitationnelles, de la cosmologie et de la formation des galaxies et de leurs structures. Il a été responsable du spectrographe Giraffe[2] installé sur le Very Large Telescope en 2002, et conjointement avec les astronomes Lex Kaper, Per Kjaergaard, Roberto Pallavicini, du spectrographe X-SHOOTER[3], installé sur le VLT en 2009.
Parcours
François Hammer a étudié à l’École centrale des arts et manufactures (Promotion 1982), puis a obtenu une thèse en astrophysique en 1986 à l’Université Paris-Diderot. Il a été fondateur et directeur du laboratoire Galaxies, Etoiles Physique et Instrumentation (2002-2009[4],[5]). Il a été élu[6] au conseil scientifique de l’Institut national des sciences de l’univers, secrétaire (2011-2013) puis président[7] en 2014. Membre de la coordination du Comité National de la Recherche Scientifique (2012-2014), il a contribué à soutenir la recherche fondamentale lors des Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche[8] ainsi que de l’emploi scientifique[9].
Il est co-responsable des relations scientifiques franco-chinoises en astronomie et astrophysique.
Recherche
Résumé
Contexte
François Hammer a établi le premier modèle de lentille gravitationnelle pour expliquer les arcs lumineux géants récemment découverts dans les amas de galaxies[10],[11]. Cela a conduit à une nouvelle estimation des masses d’amas de galaxies.
Très peu de galaxies lointaines étaient connues dans les années 80 : avec les astronomes David Crampton, Olivier Le Fèvre et Simon Lilly, François Hammer a réalisé le premier relevé spectroscopique d’environ 1000 galaxies jusqu’à z=1 (Canada-France Redshift Survey). L’équipe a ainsi découvert que la formation d’étoiles dans l’Univers avait diminué d’un facteur dix depuis les 8 derniers milliards d’années[12], un résultat confirmé en infrarouge.
Il a mis en œuvre le premier système de multi-champ intégral (pour obtenir des spectres résolus spatialement) sur un télescope de classe 8 mètres[13], puis inventé le nouveau concept de « morpho-cinématique[14] », pour identifier les processus physiques qui régissent la formation des galaxies en combinant les morphologies profondes du HST avec la spectroscopie 3D réalisée au VLT[15].
Avec ses collègues et ses étudiants, il a ainsi découvert que les morphologies des galaxies actuelles s’expliquaient par des coalescences de galaxies riches en gaz, celui-ci s’enroulant progressivement autour du centre pour former un nouveau disque après la fusion. Ce nouveau concept de formation des disques après fusion[16],[17] a démontré que le scénario hiérarchique s’applique à toutes les galaxies, elliptiques ou spirales. Par ailleurs, il a montré en 2007 que la Voie lactée est assez exceptionnelle, car moins affectée par de grandes collisions récentes[18]. Cela a été magistralement confirmé en 2018 par les observations de Gaia qui ont déniché les résidus d’une grande collision avec une Galaxie appelée Gaia-Sausage-Enceladus ayant eu lieu il y a près de 10 milliards d’années[19],[20].
Avec ses collègues Yanbin Yang et Jianling Wang, il a réalisé le modèle le plus complet de la grande galaxie d’Andromède. Cela a démontré qu’Andromède résultait d’une collision majeure il y a deux à trois milliards d’années[21],[22] , expliquant l’ensemble des propriétés de notre grande voisine. Il a également modélisé le grand Courant Magellanique d’hydrogène neutre[23] , encore inexpliqué 40 ans après sa découverte[24] . Il poursuit aujourd’hui ses recherches sur l’origine des galaxies naines proches de la Voie lactée en utilisant les données astrométriques du satellite Gaia[25] .
Prix
Livres
Médias et Podcasts
- C’est pas sorcier, « Mystères de l’Univers », France 3, 2004[29]
- La Terre au Carré : « La galaxie d'Andromède[30]», France Inter, Mathieu Vidard
- La méthode scientifique : « Univers jeune : si loin, si proche[31] », France Culture, Nicolas Martin
- La méthode scientifique : « Galaxie d'Andromède, notre si jeune voisine[32]», France Culture, Nicolas Martin
- La méthode scientifique : « Fin de l'Univers : et après ?[33]», France Culture, Nicolas Martin
- Les preuves de la matière sombre aux différentes échelles, Fête de la Science 2019[34]
Notes et Références
Voir aussi
Wikiwand - on
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.