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personnalité politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
François Xavier, Joseph Beaudoin est un homme politique et résistant français né le à Giromagny (Territoire de Belfort) et mort en déportation le au camp de Flossenburg en Allemagne.
François Beaudoin | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (5 ans, 11 mois et 30 jours) |
|
Élection | 3 mai 1936 |
Circonscription | Moselle |
Législature | XVIe (Troisième République) |
Groupe politique | RRRS |
Prédécesseur | Lucien Génois |
Successeur | Circonscription supprimée |
Maire d'Obreck | |
– (5 ans) |
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Conseiller général de la Moselle | |
– (3 ans) |
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Circonscription | Canton de Château-Salins |
Prédécesseur | Lucien Génois |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Giromagny |
Date de décès | (à 40 ans) |
Lieu de décès | Flossenburg (Allemagne) |
Nature du décès | Fusillé |
Nationalité | Français |
Parti politique | Parti agraire et paysan français |
Profession | Ingénieur agronome |
Résidence | Moselle |
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François Beaudoin est le fils de Charles Beaudoin, notaire à Belfort[1].
Ingénieur agronome de profession, à la tête d'une importante exploitation agricole familiale, il devient maire de la commune d'Obreck (Moselle) en 1934, à l'âge de 30 ans. Il conservera ce mandat jusqu'en 1939.
En , il prend contact, aux côtés de jeunes agriculteurs mosellans de l'arrondissement de Château-Salins, avec le Parti agraire et paysan français, et fonde une section locale[2]. Il organise une réunion avec Fleurant Agricola, président-fondateur de ce parti[3]. Cette section ne joue toutefois qu'un rôle politique limité, la vie politique dans cet arrondissement étant dominée par les notables. En , il est, aux côtés de Joseph Bilger et d'un animateur du Front paysan, l'un des orateurs d'une réunion se tenant à Metz dans le cadre de l'assemblée extraordinaire de l'Association mosellane des producteurs de blé. Leur discours musclé contre la politique agricole de Pierre-Étienne Flandin a gêné les élus présents, et notamment Guy de Wendel. Le discours de Beaudoin n'est cependant pas aussi virulent que celui de l'Alsacien Joseph Bilger[4].
En 1936, il est élu député de la Moselle dans la circonscription de Château-Salins. Élu au second tour avec 51,1 % des suffrages exprimés, il bat le sortant Lucien Génois et deux autres candidats modérés. À la Chambre des députés, il s'inscrit au groupe Agraire indépendant, petite expression parlementaire du Parti agraire et paysan français. Il fait partie du comité provisoire du Front lorrain en Moselle[5]. Hostile à la politique agricole du Front populaire, il est surtout proche du Bauernbund de Joseph Bilger - il participe en à un meeting protestant contre l'arrestation de Bilger[6] et est l'un des orateurs d'une réunion de l'Union paysanne à Metz en [7] - et plus encore du Rassemblement national lorrain de Nancy, participant notamment à son meeting d' et à ses congrès de 1937 et 1938[8]. Il soutient la tentative du chanoine Polimann de créer en 1936 un rassemblement anticommuniste en Meuse[9]. Il adhère personnellement au Front de la liberté en 1937[10]. Il participe à quelques autres réunions politiques des droites, à Bordeaux en 1936[11], en Charente en 1937, aux côtés notamment de Philippe Henriot, Jacques Doriot et Pierre Taittinger[12], en Meuse[13] et à Paris en 1938[14], à Saint-Dizier en 1939[15]. Il participe aux cérémonies de Domrémy en l'honneur de Jeanne d'Arc, en 1937 et 1938. Il prend part au congrès du Parti agraire et paysan français en 1939[16].
Il se présente avec succès aux élections cantonales de 1937; il est élu au premier tour avec 70 % des suffrages exprimés[17].
Membre de nombreuses sociétés agricoles, membre du conseil d'administration de la caisse de Crédit agricole de Château-Salins depuis 1932[18], président de l'Association des syndicats d'élevage bovin de la race hollandaise pie noire[19], du syndicat des producteurs de lait de Château-Salins[20], fondé en , et de la Fédération des producteurs de lait de la Moselle[21], il est élu en à la Chambre d'agriculture.
Sous-lieutenant[22] puis lieutenant de réserve dans la cavalerie, il demande à être mobilisé lorsque la guerre éclate. En , il est affecté au 5e régiment d'automitrailleuses. Son comportement lui vaut la croix de guerre[23] avec deux citations[24].
Fait prisonnier, il est libéré en 1941 en tant que père de famille nombreuse (il a 5 enfants). Il est alors nommé directeur des services agricoles d'Indre-et-Loire.
Il s'engage dans la Résistance dans le réseau Cohors-Asturies des Forces françaises combattantes. Arrêté par la Gestapo à Tours le sur dénonciation d'un agent infiltré, il est interné, puis déporté le vers le camp de concentration d'Auschwitz. Transféré au camp de Flossenburg, il est affecté au kommando de Flöha. Epuisé, il est fusillé le , avec 57 de ses camarades, dont 21 Français, près de Reitzenhaim, lors de l'évacuation du Kommando (Marches de la Mort).
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