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journaliste, sociologue et essayiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Frédéric Martel, né le à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône), est un écrivain, sociologue et journaliste français. Il est, depuis 2020, professeur en économies créatives à l'université des Arts de Zurich.
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Université Paris-Panthéon-Assas (diplôme d'études approfondies) (jusqu'en ) École des hautes études en sciences sociales (doctorat) (jusqu'en ) |
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Conseil scientifique de Wikimédia France (d) (- |
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La Contemporaine (Arch 0164)[1] |
Il est connu notamment pour ses ouvrages Le Rose et le noir : les homosexuels en France depuis 1968, De la culture en Amérique, Mainstream : enquête sur la guerre globale de la culture et des médias et Sodoma : Enquête au cœur du Vatican.
Né le [2] à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône), Frédéric Martel est fils d'agriculteurs[3],[4].
Titulaire de quatre diplômes d'études approfondies en sciences sociales, philosophie, droit public et science politique[5], Frédéric Martel est docteur en sciences sociales de l'EHESS[6], sous la direction de Pierre Rosanvallon, au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron[7].
Martel est successivement chef du bureau du livre à l’ambassade de France en Roumanie (1990-1992), chargé de mission au département des affaires internationales du ministère de la Culture (1992-1993), collaborateur de l’ancien Premier ministre Michel Rocard (1993-1994)[8], puis rédacteur en chef de la revue intellectuelle de la CFDT (1995-1997, auprès de Nicole Notat)[8]. Il est ensuite chargé de mission au cabinet de la ministre de l’Emploi et de la Solidarité, Martine Aubry (1997-2000), où il « devient sa plume »[4], puis chercheur à l'EHESS et conseiller du président de l’EHESS, Jacques Revel (2000-2001), et plus récemment attaché culturel à l'ambassade de France aux États-Unis (2001-2005)[9].
Son livre de 1996 Le Rose et le Noir, sur l'histoire du mouvement LGBT en France, est selon Laurence Follea pour Le Monde « une recherche documentaire fouillée et complète sur l'histoire des hommes et des femmes homosexuels en France depuis 1968 »[10], et un travail documentaire « unanimement salué »[11]; mais l'ouvrage aborde « deux questions sensibles : celle du « communautarisme » et celle du « déni du sida » par les militants gays jusque dans les années 1984-1985 » et suscite une polémique[11]. De nombreux articles sont publiés en faveur du livre, dont les éditoriaux de trois magazines français[12]. Le journaliste santé de Libération, Éric Favereau (proche de AIDES et critiqué par Act-Up[13]), rend compte positivement du livre[14], de même que plusieurs responsables de AIDES, dont son président-fondateur, Daniel Defert, Pierre Lascoumes, alors président de AIDES Paris-Île-de-France et Alain Molla, président de AIDES Marseille-Provence[15]. Si certains militants LGBT défendent l'ouvrage[16], d'autres comme Hélène Hazera et Didier Eribon critiquent une distorsion des faits sur le déni initial des militants gays, et les positions de l'auteur qui dénonce un communautarisme des mouvements LGBT[17],[18],[19]. Frédéric Martel répond à la polémique dans la revue Esprit[20] puis, à nouveau, dans un long texte pour répondre à ce qu'il considère comme les « erreurs de faits » et la « pensée victimaire » de Didier Eribon[21]. Le Rose et le Noir fait partie des ouvrages déconseillés par le Front national aux bibliothèques municipales des villes dont il a la charge, parce qu'il évoque les « mauvaises mœurs »[22].
En 2012, Martel publie une enquête sur Nicolas Sarkozy et révèle dans Marianne et pour L'Express un scandale lié à la fondation de Carla Bruni[23]. Cette enquête suscite de nombreux articles[24] et est confirmée dans une enquête du Monde[25], du Point et par les archives d'Hillary Clinton[26], après que le directeur exécutif d'une des principales agences de l'ONU en eut démissionné[25],[27].
Chercheur associé à l'Institut national de l'audiovisuel (INA) en 2009-2010, il y fonde en 2010 le site inaglobal.fr, web-revue des industries créatives et des médias[28]. Il est enfin le fondateur, en octobre 2007, du portail des livres et des idées, nonfiction.fr, site qu'il a dirigé jusqu'en décembre 2015[29]. Producteur/animateur à France Culture de l'émission Soft Power, magazine des industries créatives numériques, anciennement Masse Critique, le magazine des industries créatives, en direct tous les dimanches de 18 h à 20 h (depuis 2006) – une émission sur les industries créatives et culturelles, ainsi que sur les internets[30].
En qualité de chercheur, Frédéric Martel a été directeur de recherches à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS, Paris) en 2012-2014, chargé d'une mission au ministère de la Culture en 2013[31], et chercheur associé au CERI (Centre de Recherches Internationales, Sciences-Po Paris), en 2016-2018[32]. Il est, depuis janvier 2020, professeur (économies créatives) à l'Université des Arts de Zurich[33] et directeur de la recherche du Zurich Centre for Creative Economies (ZCCE)[34],[35].
Publié en huit langues le 21 février 2019 aux éditions Robert Laffont, son ouvrage sociologique Sodoma : enquête au cœur du Vatican, basé sur les témoignages de 41 cardinaux, 52 évêques, 45 nonces apostoliques et ambassadeurs[36], suggère qu'une grande majorité des prêtres et évêques au Vatican, y compris ceux qui tiennent les discours les plus homophobes et traditionnels sur le plan des mœurs, sont homosexuels, pratiquants ou non[37],[38]. Le livre a été traduit dans une vingtaine de langues, il est un best seller dans une douzaine de pays et un New York Times bestseller[39].
Engagé en politique dès l'université (il a été le représentant de la faculté d'Avignon à la coordination étudiante de Paris lors de la mobilisation contre le projet de loi Devaquet en novembre-décembre 1986), il fut membre des Clubs Forum aux côtés de Manuel Valls, qui présidait ce club, et de Benoît Hamon, puis membre de l'Unef-ID (proche du PS) et du Mouvement des jeunes socialistes (jusqu'en 1994)[40],[41]. Lui-même se revendique comme appartenant à la deuxième gauche : il a travaillé avec Michel Rocard, Martine Aubry et (selon Sylvia Zappi du journal Le Monde[4]) a « fait partie avec Benoît Hamon et Olivier Faure du trio de jeunes rocardiens des clubs forum » au cabinet de Martine Aubry[40],[4].
En 2007, il signe un appel avec 150 intellectuels pour soutenir au second tour de la présidentielle Ségolène Royal contre Nicolas Sarkozy, dans Le Nouvel Observateur, « contre une droite d’arrogance », pour « une gauche d’espérance »[42]. Hostile au Rassemblement national (alors Front national), il a appelé à battre Marine Le Pen au second tour des présidentielles de 2012 et 2017[43].
De 2015 à 2017, il fut membre du conseil scientifique de Wikimédia France[44].
Journaliste depuis les années 1980, longtemps collaborateur du Magazine littéraire, de la La Nouvelle Revue française (NRF)[45], de la revue Esprit[46], de Marianne ou de L'Express, Martel collabore aujourd'hui régulièrement, sur les questions politiques, culturelles, littéraires ou religieuses, au magazine L'Obs[47], au site Slate de Jean-Marie Colombani[48] et à de nombreux journaux étrangers (Il Fatto Quotidiano en Italie, Haaretz en Israël, El País en Espagne, Neue Zürcher Zeitung en Suisse etc.)[49],[50],[51] .
Frédéric Martel est ouvertement gay[36].
Le , l'ancien ministre de la Culture Frédéric Mitterrand est condamné, pour injure, à 5 000 euros de dommages-intérêts en raison des propos qu'il a tenus à l'encontre de Frédéric Martel dans son livre La Récréation[52].
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