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forteresse du XVIe siècle, actuellement musée municipal à Peniche, au Portugal De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La forteresse de Peniche, classée comme monument historique depuis 1938[3], se trouve dans la ville de Peniche, située dans le district de Leiria sous-région de l'Ouest, région Centre au Portugal.
Forteresse de Peniche | ||
Vue de la forteresse | ||
Nom local | Forte de Peniche | |
---|---|---|
Type | Bastion | |
Début construction | XVIe siècle | |
Propriétaire initial | Jean III de Portugal | |
Destination actuelle | Musée | |
Protection | Monument national (1938)[1]. | |
Coordonnées | 39° 21′ 10″ nord, 9° 22′ 52″ ouest[2] | |
Pays | Portugal | |
Région | Région Centre | |
Subdivision administrative | Ouest | |
Ville | Peniche | |
Géolocalisation sur la carte : Portugal
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Au temps de l'indépendance du Portugal, Peniche était une île. Actuellement la forteresse est devenue le musée municipal de la ville de Peniche. À droite se trouve un monument érigé à la mémoire des "femmes aux lacets", qui ont tissé "des bobines de lacet" complexes sur des oreillers cylindriques.
L'ancien lit de la rivière d'Atouguia se trouve dans l'embouchure de ce fleuve qui constitue l'un des plus importants ports portugais du Moyen Âge et surtout un point-clé pour accéder aux principales villes du Centre du pays (Lisbonne, Óbidos, Torres Vedras, Santarém et Leiria), qui ont été engagées à de nombreuses reprises dans les évènements qui ont marqué l'histoire du Portugal.
La construction de la forteresse a fait de cet endroit une place stratégique importante au XVIe siècle car elle fut érigée à l'entrée étroite de la péninsule. Le littoral rocheux délimitant le reste de la péninsule a permis de rendre la ville facile à défendre contre les incursions récurrentes des pirates à cette époque.
Cette fortification était assistée par le 'Fort de la Consolação' et par le 'Fort de Saint João Baptista das Berlengas', intégrant un étendu système de défense qui, néanmoins, s'est révélé faible d'abord dans le contexte de la guerre d'indépendance espagnole, puis pendant l'invasion napoléonienne de 1807 (commandée par Junot). De fin 1807 à août 1808, elle fut occupée par des troupes françaises.
Au cours du temps, les envahisseurs ont procédé à des réparations du fort afin d'assurer leur défense et ont appliqué les armoiries du Portugal sur la barrière principale. Lors de l'occupation par les troupes anglaises de Lord Beresford, de nouvelles réparations ont été exécutées. Ce fut également le cas sous le règne de D. Miguel qui a élargi le périmètre de défense. La fortification n'a cependant pas été efficace pendant les Guerres Libérales.
En 1836, la Praça-forte a vécu deux événements importants : l'incendie pendant lequel a été détruit complètement le Palais du Gouverneur (qui ne put être récupéré) et l'explosion de la poudrière du fort.
Au cours du XIXe siècle, la Forteresse va perdre progressivement ses fonctions de "place-forte" pour être utilisée dans un premier temps comme simple prison (pendant les invasions napoléoniennes) et ultérieurement comme prison politique pendant les Guerres Libérales. Il y fut incarcéré soit des libéraux, soit des absolutistes.
À l'aube du XXe siècle, la forteresse fut utilisée pour héberger les boers lors de leur retour de la colonie portugaise du Mozambique après la victoire des Anglais en Afrique du Sud. Pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), des Allemands y furent incarcérés et elle finit par être transformée en prison politique de haute sécurité de 1930 à 1974 durant l'Estado Novo.
Sous la dictature d'António de Oliveira Salazar (1932-1968), la forteresse a servi de prison pour les dissidents politiques. Pendant le régime de Salazar, le fort était une prison politique de haute sécurité.
Le , il y eut une spectaculaire évasion de la Forteresse de Peniche, menée à bien par Álvaro Cunhal, Joaquim Gomes, Carlos Costa, Jaime Serra, Francisco Miguel, José Carlos, Guillerme Carvalho, Pedro Retentir, Rogério de Carvalho et Francisco Martins Rodrigues.
Quelques prisonniers :
Au moment de la révolution des Œillets du , c'est au matin du que les prisonniers furent libérés après des négociations où furent débattues de la nature des libérations, le général Spinola ne souhaitant voir libérés que les prisonniers n'ayant pas participé à des crimes de sang[6].
Elle a servi juste après d'abri aux "retornados", des colons portugais revenus d'Afrique lors du processus de décolonisation.
Après la révolution des Œillets, en 1974, qui a libéré le Portugal du fascisme, le musée, jusqu'alors désigné comme le musée de la République et de la Liberté, est devenu le musée municipal.
À partir de 1984, elle fut transformée en musée municipal afin d'y exposer des pièces archéologiques, historiques et ethnographiques.
À la suite d'une décision du Conseil des ministres en , l'ancienne prison de l'État Nouveau abrite le musée national de la Résistance et de la Liberté, en mémoire des prisonniers politiques.
Fermé depuis pour des travaux de restauration confiés à l'architecte João Barros Matos, il a été inauguré en tant que musée national le , date anniversaire de la libération des prisonniers politiques de la forteresse de Peniche. À cet effet, la municipalité de Peniche a cédé 330 pièces du musée municipal à la direction générale du Patrimoine culturel (en portugais, Direção-Geral do Património Cultural) pour être exposés dans le futur musée : des cahiers, lettres et peinture de António Dias Lourenço ; des objets confectionnés par les prisonniers, des jeux, des livres, cartes de visite, dessins, poèmes et notes, ainsi que des lettres, cartes postales et photographies qu'ils recevaient ou écrivaient (certaines des lettres étaient retenues par la censure) ; le mobilier des cellules, des uniformes de prisonniers ; les contenus des 42 expositions qui ont eu lieu avant la fermeture[3]. À l'entrée du musée se trouve le mémorial en hommage aux prisonniers politiques détenus à Peniche[7].
Il est destiné à préserver non seulement la mémoire comme prison politique mais aussi son passé antérieur, outre une grande partie des vestiges archéologiques de Peniche, la sauvegarde d’épaves historiques, l'artisanat des pêcheurs et de leurs femmes.
L'ancien musée se faisait remarquer avant par une exposition permanente dédié aux lacets tressés à la main, une activité qui fut pendant des siècles la spécialité locale des femmes. Au centre-ville il y a un monument dédié aux " tresseuses de lacets ", qui tissent des bobines de lacets complexes sur des oreillers cylindriques[8],[9].
En 2006, les dépendances de la forteresse ont servi de décors à la mise en scène d'une reconstitution historique du "débarquement anglais" de 1589.
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