Les Feuchauds de Bouchamps, d'Athée, de La Bazouge-de-Chemeré, de Saint-Georges-le-Feschal[1], sont peut-être des possessions de la famille qui pourrait bien être originaire de Saint-Georges-le-Fléchard, où le nom désigne un vaste territoire s'étendant aussi sur La Bazouge.
La Flèche de Marigné-Peuton qui leur appartenait encore en 1509, dérive peut-être aussi son nom du même mot, ou vice-versa.
Puissante famille de la Mayenne que l'on remonte à Payen de Feschal au XIIesiècle. Celui-ci cède à l'abbé de la Roë un droit de coutume pour l'âme de son frère Émery.
Les Ouvrouin est une famille qui s'éteignit dans la maison de Feschal par le mariage de Jeanne Auvray ou Auvré, fille de Michelle Ouvrouin et de Pierre Auvré, avec Olivier de Feschal. Leur demeure était au fief du Manoir, situé rue de Paradis à Laval, qui, du nom de ses propriétaires, avait reçu le nom de Manoir Ouvrouin[2]. Michelle Ouvrouin, fille de Jean IV et de Jeanne de Courceriers, sœur de Jeanne Ouvrouin, dame des Roches, principale fondatrice du chapitre du Cimetière-Dieu, épousa Pierre Auvray, seigneur de la Guenaudière, dont elle eut une fille unique, Jeanne Auvray, qui fut héritière de Jeanne des Roches sa tante. Jeanne Auvray fut mariée à Olivier de Feschal, deuxième du nom, seigneur de Marboué, du Bourgeau, de la Mascheferrière, de Chemeré-le-Roi, de la Gahardière, etc.
Macé de Brée, mariant Julienne sa sœur, à Hamelin de Feschal, fils aîné de Jean, sans doute seigneur de Thuré, lui assigna outre une somme de 100 livres tournois, une rente de 10 livres sur des biens à Aron au XIIIesiècle[3]
René de Feschal[4], mari de: # Jeanne de Villiers; # de Jeanne de Châteaubriand. Il meurt le et est enterré suivant ses dernières volontés dans le chœur de la Collégiale Saint-Michel de Laval.
Jean de Feschal, baron de Poligné, 1527, mari de Claude de Silly, chevalier et chambellan du roi fut bailli et gouverneur de Caen entre 1504 et 1516. Il est l'auteur d'un manuscrit sur parchemin nommé traité d’hippiatrie et d’embouchure qui se compose de deux traités. Le premier, le traité d'embouchure, comprend 160 dessins de mors réalisés à l'encre; le second est un traité d'hippiatrie qui comporte 36 recettes pour soigner les chevaux et n'est pas illustré[5];
Louis de Feschal, 1535, achète au prieur du Port-Ringeard la terre de la Gougeonnière, 1563; il est qualifié de seigneur de Saint-Aubin, dans un contrat passé à la Bazouge-des-Alleux, 1551.
Olivier de Feschal, 1578, chevalier de l'ordre du roi, mari: # de Madeleine de Sourches; # de Madeleine de Beaumanoir, laquelle revint sûrement au catholicisme; mort sans enfants après 1592, époque où il habite, accidentellement sans doute, en la maison du doyenné au Mans.
En digne héritier de deux nobles familles, il confirme les précédentes donations de la Collégiale Saint-Michel de Laval et donne, par acte du 13 avril 1512, au chapitre le pain, mais a la charge de l'office divin, au moyen de rentes. Il affecta au paiement de cette rente 64 fermes, «se retenant fief et seigneurie, sur ses soixante et quatre charges de blé, avec un denier de devoir requérable une fois la vie durant seulement du chanoine qui sera nommé pour homme vivant et mourant. Composition de la charge: 1° De 64 charges de froment (la charge était de 12 boisseaux) dont 7 sur le fief de la Coronnière et le reste sur 27 métairies. 2° De 50 charges de seigle, dont 5 sur le fief de la Coconnière et les autres sur 27 métairies. Ces charges se composaient suivant la mesure adoptée pour le boisseau dans telles ou telles paroisses, c'est-à-dire du poids de 32, 56, 64 livres, etc. Le boisseau valait alors 4 sols. 3° Et de 59 rentes en argent, la plupart sur des maisons de Laval, parmi lesquelles figurait l'auberge de Sainte-Barbe, rue Saint-Michel, pour une rente de 40 sols et qui s'élevaient en totalité à la somme de 261 1. 15 s. 7 d.
Bénédicte Guillot, «D’une forge imposante à une écurie de la Renaissance au château de Caen», Archéopages, no41 «La place du cheval», 2014-2015, p.40-49 (lire en ligne)