famille noble de Bretagne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La famille d'Avaugour ou maison d'Avaugour est une branche issue des comtes de Penthièvre et est l'une des plus anciennes baronnies de Bretagne du XIIIeauXVIIIesiècle, siégeant un temps aux États de Bretagne. Le château d'Avaugour se dressait sur un éperon dominant le cours du Trieux à l'extrémité occidentale de Plésidy, dans l'actuelle commune de Saint-Péver (Côtes-d'Armor).
Faits en bref Blasonnement, Pays ou province d’origine ...
Son fils, Henri II d'Avaugour (-), fils d’Alain Ier d’Avaugour, fut un grand seigneur breton, comte de Goëlo, comte de Penthièvre, seigneur d’Avaugour et de Dinan. Il fut brièvement désigné comme futur duc de Bretagne (1209-1213). Dépouillé du comté de Penthièvre par Pierre Mauclerc en 1222, ne conservant que le Goëlo et les forteresses de Lanvollon, Chatelaudren et Avaugour, il prit le nom d'Avaugour[1]. Il mourut en 1281[2]. Fiancé très jeune à Alix de Bretagne, il épousa ensuite Marguerite de Mayenne (1205-1238).
Son fils, Alain II d’Avaugour (1230-après 1267), seigneur de Dinan en raison de son mariage en 1246 avec Clémence de Beaufort, fille d'Alain de Beaufort et d'Havoise de Dinan. Remarié avec Marie de Beaumont-sur-Oise, dame de Brétigny. Du premier mariage sont issus quatre fils qui ont fait souche: Alain; Henri III qui suit; Juhel, seigneur de Kergrois (en Remungol) et du Parc, marié deux fois et qui donne la branche de Courtalain, dont les descendants font souche en Champagne; Henri, seigneur de Goëllo.
Une autre de ses filles, Marguerite d'Avaugour (1302-) épousa d'abord Hervé VII de Léon, puis Geoffroy de Vaulx.
La première maison d'Avaugour déclinante, faute d'héritier mâle, disparaît donc dans la première moitié du XIVesiècle, fondue dans la famille des comtes de Penthièvre, dont elle était issue à l'origine. La baronnie d'Avaugour est confisquée aux Penthièvre à la suite du complot dont ils se sont rendus coupables à l'encontre du duc Jean V de Bretagne[3], arrêté en 1420 à Champtoceaux sur ordre de Marguerite de Clisson, comtesse douairière de Penthièvre, qui aspirait au titre de duchesse de Bretagne, et libéré seulement après le siège de Champtoceaux (1420). Les Penthièvre sont convoqués devant le Parlement et les États de Bretagne à Vannes en septembre 1420. Ils font défaut et la sentence définitive du les condamne à la confiscation de tous leurs biens qui sont réunis au domaine ducal[réf.nécessaire].
Jean d'Avaugour (vers 1305-vers 1360), gouverneur de Mayenne, marié à Jeanne des Vaux dont:
Juhel d'Avaugour (1330), marié à Éléonore des Vaux (1365), dont:
Louis d'Avaugour (1390-1445), seigneur d'Orbs sous la vicomté de Falaise, dont il rend aveu le , seigneur du Parc. Il fit partie de l'armée qui secouru le roi Charles VII et fut gouverneur de La Roche-Bernard cette même année 1421, Il portait «d'Avaugour, brisé d'une bordure, et soutenue par deux aigles». Marié à Catherine de Rouvray en 1422, fille unique et héritière de Martin du Rouvray, seigneur de Lauresse, et de Marguerite de Taillecoul héritière de Courtalain et du Bois-Ruffin avec son château, dont il eut:
Guillaume d'Avaugour (1430-1493), écuyer, seigneur de Lauresse et de Launay, Courtalain, Bois-Ruffin marié en 1452 étant toujours sous la tutelle de son père à Pierrette Le Baïf (morte le ), fille d'Antoine Le Baïf et Isabeau, dame de Mange[4], dont:
Pierre d'Avaugour (1465), chevalier, seigneur de Courtalain, Bois-Ruffin, Saint-Éliphe, du Grand-Buchet et du Rameau, marié à Saint-Julien en Touraine, en 1498, à Catherine (Mathurine) de Saint-Pern (1470) (fille de Pean) dont:
Jacques d'Avaugour, épouse Catherine de la Baulme-Montrevel, fille de Marc et d'Anne, comtesse de Châteauvillain dont:
Jean d'Avaugour (mort le , comte de Châteauvillain, seigneur de Courtalain, baron de Grancey, etc..., épouse en 1570 Antoinette de La Tour (fille de Gilles de La Tour baron de Limeuil, et de Marguerite de la Cropte, dame de Lanquais). Sa veuve, se remaria en 1574 à Charles-Robert de la Mark, comte de Maulévrier (fils de Robert et Françoise de Brezé, et veuf de Jacqueline d'Averton)
Pierre d'Avaugour (alias François), seigneur de Lauresse, mort sans alliance ni postérité avant son frère
Bernard d'Avaugour, (mort jeune)
Léonard d'Avaugour, (mort jeune)
Jacqueline d'Avaugour, héritière de ses frères, comtesse de Châteauvillain, dame de Courtalain, et Lauresse. Mariée le avec Pierre de Montmorency, marquis de Thury, baron de Fosseuse
Madeleine d'Avaugour, épouse en 1550 Claude d'Orgimont, seigneur de Merry-sur-Oise, échanson du roi, (fils de Merry d'Orgimont et de Marie d'O). Madeleine eut en partage Grancey, et les domaines de ses parents situés en Bourgogne, et comme ses sœurs un quart de la forêt de Bois-Ruffin.
Françoise d'Avaugour, dame de Bois-Ruffin et du Plessix d'Arrou, épouse de François Marafin, seigneur des Notz, son parent.
Madeleine d'Avaugour (autre), dame de Launay, Saumeray, Beaumont, Arnouville et Marolles, épouse en premières noces: Charles de La Chambre, baron d'Aix, puis en secondes noces Nicolas de Valois, seigneur de Manneville.
Perrette d'Avaugour, épouse Charles d'Illiers (mort avant 1566), seigneur de Chantemesle, du Mesnil-Foucher, Villexanton, Vaupillon (1505), commissaire aux montres des gens de guerre du roi (1522), Gouverneur du Dunois
Françoise d'Avaugour, dame de Boursay en Vendômois, épouse par contrat le et religieusement le Foulques IV de Courtarvel, fils d'Ambroise de Courtarvel et d'Anne de Pézé. Veuve, elle épouse en secondes noces René du Veille, seigneur de Courtimont avec lequel elle aura une fille
Catherine d'Avaugour, épouse en 1530 Louis II Marafin, seigneur des Notz, et de Rochecot ou Rochecotte, (fils de Louis Ier de Marafin (+ ap. 1487, avt 1513), seigneur de Rochecot(te), seigneur de Notz, conseiller et chambellan du roi, reconstructeur du château de Notz en 1467; seigneur du Roulet vers 1450, relevant de la baronnie de Preuilly), et Peronnelle de Liniers (morte en 1487), (fille de Michel, seigneur de Liniers, La Meilleraye et Airvault, issu d’une famille chevaleresque du Poitou; et de Marie Rousseau, elle-même fille de Jean, seigneur de la Motte-Rousseau, et Yseult de La Jaille).
E. Toublet, «La Famille de Courtarvel», Mamers, 1913, 143p., dans: Revue Historique et Archéologique du Maine, tome LXXI, 1912 (en ligne sur Gallica).
Pierre Couffon, «Quelques notes sur les seigneurs d'Avaugour», extrait des Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, les Presses Bretonnes, Saint-Brieuc, 1934, 35p., texte en ligne,