Discussion utilisateur:Gregbel
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Nouvelle revue de la littérature: http://171.67.121.89/content/36/1/66.full.pdf+html
Changements apportés :
- Corrections orthographiques ;
- Uniformisation du texte ;
- Réorganisation du texte (exemple : suppression du paragraphe sur les outils pour auto-objectivation trait et état et mix avec la présentation des deux formes d'auto-objectivation...)
- Ajout de données issues des dernières revues de littérature/expériences (expérience sur la performance en math pour le flow, dépression, troubles des conduites alimentaires...) ;
- Vulgarisation des études empiriques et suppression des données superflues (nombre de participants, questionnaires utilisés...) ;
- Ajout de photos.
La théorie de l'auto-objectivation (ou auto-objectification) est une théorie nord-américaine s'inscrivant dans le domaine de la psychologie sociale. Elle a été développée par Barbara Fredrickson et Tomi-Ann Roberts[1] en vue d'expliquer l'impact de l'objectivation sexuelle sur la santé mentale des femmes. L'objectivation sexuelle a lieu lorsque le corps d'une femme, les parties de son corps, ou ses fonctions sexuelles sont séparées de sa personne, réduites au statut de simple instrument, ou considérées comme si elles étaient en mesure de la représenter[2]. Cette objectivation peut amener les femmes à intérioriser le regard d'autrui sur elles-mêmes, un phénomène que Fredrickson et Roberts qualifient d'auto-objectivation. Cette auto-objectivation pousse ces femmes à contrôler leur apparence, par exemple à travers l'habillement, le maquillage, le contrôle alimentaire, ou encore l'exercice physique. Cela permettrait d'influencer la manière dont les autres les traitent et donc d'améliorer leur qualité de vie. L'auto-objectivation peut caractériser certaines femmes plus que d'autres. Dès lors elle peut être considérée comme un trait de personnalité. Elle peut aussi être induite par des facteurs contextuels. Par exemple, être en maillot de bain sur une plage peut susciter spontanément un état d'auto-objectivation (« De quoi ai-je l'air? »). Dans ce cas, elle est considérée comme un état. L'auto-objectivation exercerait différentes conséquences :
- Augmentation de la honte ou de l'anxiété ;
- Perturbation du flow ;
- Diminution de l'intéroception.
Selon Fredrickson et Roberts, ces conséquences pourraient à leur tour contribuer à une dégradation de la santé mentale des femmes, en particulier en favorisant la dépression, les trouble des conduites alimentaires et les troubles sexuels. Cette théorie s'inspire de la littérature féministe développée en philosophie et en sciences sociales pour proposer un modèle psychologique testable empiriquement. Elle exerce une grande influence dans le domaine de la psychologie sociale du genre et a fait l'objet de nombreuses études visant à tester ses prédictions[3],[4].