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historien et académicien français du XXe siècle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Henry Petiot, dit Daniel-Rops, né le à Épinal et mort le à Tresserve[1], est un écrivain et historien français. Membre de l’Académie française de 1955 à sa mort, il reçoit de nombreuses distinctions.
Fauteuil 7 de l'Académie française | |
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Petit-fils de paysans, Henry Petiot naît à Épinal le 19 janvier 1901 où son père, Charles Petiot, officier, est alors en garnison. Sa mère est Odile Grosperrin. Étudiant des facultés de droit et de lettres de Grenoble, il travaille la géographie sous la direction de Raoul Blanchard, le père de la géographie alpine, et son mémoire Briançon, esquisse de géographie urbaine est publié en 1921. Il prépare ensuite l'agrégation d'histoire et géographie, à l’université de Lyon. Il est reçu à l'âge de 21 ans[2].
Il est successivement professeur d’histoire à Chambéry, Amiens et Paris, puis au lycée Pasteur de Neuilly. Dès les années 1920, il débute dans la carrière littéraire : de 1918 à 1922, Pierre Coutras publie des poèmes et nouvelles de son ami Henry Petiot[3]. En 1923, il fonde avec Georges Gimel la revue littéraire trimestrielle Tentatives, qui paraîtra jusqu'en 1924. Outre des synthèses sur de grands écrivains, un numéro spécial est consacré à Stendhal. La revue se fait le relais des publications de la NRF et propose des passages traduits de livres en langue étrangère.
En 1924, il épouse Madeleine Bouvier et le couple adopte Francis[4]. Dès son premier volume d’essais, Notre inquiétude (1926 - Prix Paul-Flat), il adopte le nom de plume Daniel-Rops[5], qu’il utilisera tout au long de sa prolifique carrière littéraire[6]. Un roman est publié en 1929, L'Âme obscure, et de nombreux articles paraissent dans diverses publications périodiques, dont Le Correspondant, Notre temps, La Revue des vivants.
À partir de 1931, alors qu'il revient au catholicisme[7], sous l'influence, notamment, de dom Alexis Presse, abbé cistercien de Tamié (Savoie) puis de Notre-Dame de Boquen (aujourd'hui Côtes-d'Armor), il participe, sur le conseil de Gabriel Marcel, aux activités de l'Ordre nouveau, dont il partage les orientations personnalistes. Il contribue activement à en diffuser les idées, dans des livres où il est parfois difficile de faire le partage entre sa réflexion personnelle et la doctrine du mouvement auquel il se rattache, livres qui font de lui un des représentants de l'effervescence intellectuelle des non-conformistes des années 30 : Le Monde sans âme, Les Années tournantes, Éléments de notre destin.
Après 1935, ses liens avec l'Ordre nouveau se distendent quelque peu et il collabore aux hebdomadaires catholiques Sept, puis Temps présent. Jusqu'en 1940, il publie plusieurs romans (L’Âme obscure en 1929, Mort, où est ta victoire ? en 1934, L’Épée de feu en 1939), des biographies et des essais (Psichari en 1922, Notre inquiétude en 1927, Le Monde sans âme en 1930, Rimbaud, le drame spirituel en 1935, Pascal et notre cœur, Par-delà notre nuit, Réflexions sur la volonté), dirigeant chez Plon la collection « Présences », dans laquelle il édite l'ouvrage La France et son armée de Charles de Gaulle, dont il devient l'ami.
Entre 1941 et 1944, il écrit Le Peuple de la Bible et Jésus en son temps[8], début d'une œuvre d'histoire religieuse qui se poursuivra avec la monumentale Histoire de l'Église du Christ interrompue par sa mort en 1965 (14 volumes publiés).
Après la Libération, il abandonne l'enseignement pour se consacrer à son travail d'historien et d'écrivain chrétien, assurant la direction de la revue Ecclesia et de la collection encyclopédique « Je sais, je crois », chez Fayard. En 1946, il reçoit le Grand prix de littérature de l'Académie française « pour l’ensemble de son œuvre ». Pie XII, qui se dit fervent lecteur de Daniel-Rops, le fait commandeur de l’ordre de Saint-Grégoire en 1949, et la grand-croix du même ordre lui est conférée en 1956. Il est élu en 1951 à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, avec pour titre académique Effectif (titulaire)[9].
Parallèlement, retrouvant dans cet engagement certains de ses anciens compagnons d'Ordre nouveau, il participe aux travaux de plusieurs mouvements fédéralistes européens, adhérant au groupe La Fédération, puis au Mouvement fédéraliste français. Il est, de 1957 à 1963, l'un des cinquante gouverneurs de la Fondation européenne de la culture fondée par Denis de Rougemont.
Il est élu membre de l'Académie française le 3 mars 1955 au fauteuil d’Édouard Le Roy[1], le même jour que Jean Cocteau et François Albert-Buisson. Il a 54 ans et, au moment de son élection, est le plus jeune membre de l’Académie. Il aura ce mot : « Immortel, on ne l'est que pour la vie. »
Par décision du tribunal d’Épinal du 4 juillet 1958 a lieu une modification de son acte de naissance : il s'appellera désormais « Jules Charles Henri Petiot-Daniel Rops ».
En août 1962, accompagné de Gaston Monnerville, le président du Sénat, il procède à l'inauguration du buste de Lamartine réalisé par David d’Angers, dans le village de Tresserve, en Savoie, situé sur les hauteurs du lac du Bourget, cher au poète, à côté d'Aix-les-Bains.
De 1962 à 1965, il préside l'Association des amis de La Varende.
C’est à Tresserve qu’il réside habituellement. Il y possède une bibliothèque contenant dix mille livres. Son épouse meurt en 1975.
Daniel-Rops, auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages sur l'histoire du christianisme, est sans doute l'écrivain le plus lu dans les milieux catholiques de la France d'après-guerre.
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