Crise de 2024 au parti Les Républicains
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La crise de 2024 au parti Les Républicains (LR) est liée à une alliance entre Éric Ciotti et le Rassemblement national (RN) pour les élections législatives anticipées de 2024, convoquées après la dissolution de l'Assemblée nationale française par le président Emmanuel Macron. Cette alliance, qui au départ devait concerner « entre 70 et 80 » circonscriptions, se concrétise dans 61 d'entre elles[1], dont deux de députés LR sortants. Le projet d'alliance a été secrètement préparé avant la dissolution par l'homme d'affaires Vincent Bolloré puis « orchestré » par ses radios, journaux et télévisions.
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Présentée comme une « révolution politique » par le président de LR et un « coup de tonnerre » par les médias, cette opération est contestée par 700 membres du conseil national de LR, qui saisissent la justice, et la quasi-totalité de ses députés et sénateurs. Le bureau politique des Républicains vote à l'unanimité l'exclusion de son président Éric Ciotti, lui reprochant d'avoir mené « des négociations secrètes, sans concertation avec sa famille politique et les militants » et de ne pas respecter les statuts du parti. Cette exclusion est toutefois contestée par Éric Ciotti. Ce serait la première fois qu'un grand parti, si ses instances légales validaient ce projet, s'engagerait dans une coalition nationale avec le Rassemblement national, brisant le traditionnel cordon sanitaire contre l'extrême droite.
Cette crise provoque l'investiture de deux catégories de candidats se revendiquant tous des Républicains, le plus souvent dans les mêmes circonscriptions. D'une part, Éric Ciotti investit une soixantaine de candidats, dont la moitié qui ne sont pas adhérents LR, et appelle à soutenir les candidats RN dans les autres circonscriptions. Le ministère de l'intérieur leur attribue la nuance Union de l'extrême droite. D'autre part, la commission d'investiture du parti investit 400 candidats, dont tous les députés sortants, sauf Éric Ciotti et Christelle D'Intorni.
Deux députés sont élus au premier tour, Christelle D'Intorni côté alliance avec le RN et Philippe Juvin pour Les Républicains, qui n'ont que 56 qualifiés au second tour[2]. Lors du second tour, dix-sept candidats soutenus par Éric Ciotti et le RN sont élus, soit plus que le minimum de quinze députés nécessaire pour former un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale[3]. Ces dix-sept députés décident alors de constituer un groupe propre lors de la XVIIe législature de la Cinquième République, nommé « À droite ! »[4]. Les Républicains obtiennent pour leur part trente-neuf députés.