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peintre italien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Cosmè Tura ou Cosimo Tura est un peintre du XVe siècle, sujet du marquis de Ferrare. Certains historiens s'accordent à lui donner les dates de 1420-1430 comme années de naissance. Il est difficile en effet d'en trouver une date exacte puisque les seuls premiers documents parlant de Cosmè datent de ces années là. Il est mort en 1495.
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Né à Ferrare, fils d'un cordonnier[1], Cosmè Tura étudie auprès de Francesco Squarcione de Padoue où il fait un séjour entre 1453 et 1456. Vasari le décrit comme disciple de Galasso Galassi, lui-même disciple de Piero della Francesca, ce que conteste Gustave Gruyer au motif que Galasso devait avoir à peu près le même âge que Tura[2]. Il semble également influencé par Andrea Mantegna.
Il est ensuite présent à la cour de Ferrare sous la protection de Borso d'Este et d'Hercule Ier d'Este.
Il est un des fondateurs de l'École de Ferrare. Parmi ses élèves on trouve Francesco del Cossa, Francesco Bianchi et peut-être l'enlumineur Jacopo Filippo d’Argenta.
Tura meurt en 1495 à Ferrare.
Il a en particulier participé à la réalisation des fresques du Palazzo Schifanoia (1469–71) qui présentent une allégorie des mois de l'année.
On lui doit également le décor des panneaux de bois qui entouraient l'orgue de la cathédrale de Ferrare (aujourd'hui conservés au musée du Dôme de Ferrare). Sur les deux panneaux extérieurs, se trouvait donc un épisode de la vie de saint Georges, intitulé Saint Georges et la princesse. De part et d'autre de l'orgue, la princesse (à gauche) et saint Georges (à droite). Saint Georges étant le patron de la ville, ses représentations sont multiples.
Tura a représenté un épisode célèbre de la vie de saint Georges, dans lequel celui-ci vient au secours de la fille du roi de Silcha en Libye. Celle-ci avait été désignée pour être dévorée par un dragon qui menaçait la ville. Ce panneau peint en 1469 est issu d'une politique de propagande picturale visant à faire face à la politique offensive et expansionniste de Mehmet II. En effet, la prise de Constantinople de 1453 a suscité bien des émules au sein même de la chrétienté. Le Saint Georges et la Princesse de Cosmè Tura est une allégorie de la victoire du bien sur le mal. Pie II, qui décède en 1464, avait préparé le départ d'une nouvelle croisade. Ce tableau est un symbole de la supériorité de la chrétienté sur le « mal » Turc qui s'est abattu sur l'Empire romain d'Orient.
Sa Pieta peinte vers1460 sur bois, 48 × 33 cm, conservée au musée Correr de Venise, avec son Christ à la mort légère, traduit son goût pour le bizarre et est un écho des images du Nord de l'Europe, repris dans une interprétation tragique et monumentale, malgré les petites dimensions du panneau. Le Calvaire invraisemblable et ses trois croix montrent qu'il s'agit d'un montage d'objets figuratifs traditionnels. L'accent qu'ils prennent en font le support plastique de la Pieta et oblige à la méditation intérieure. Cette œuvre appelle le dévot à l'interrogation spirituelle grâce à l'étrangeté « expressionniste» d'une image dans laquelle l'acidité des bleus suscite un décalage par rapport à la tonalité chaude des ocres et des bruns[3].
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