La convention de Kanagawa (日米和親条約, Nichibei Washin Jōyaku?) ou traité de Kanagawa (神奈川条約, Kanagawa Jōyaku?) est un traité signé le , entre les représentants du shogunat des Tokugawa et le commodore Matthew Perry représentant le président américain Millard Fillmore. Il est parmi les traités inégaux, traités imposés par les puissances coloniales occidentales aux pays d'Extrême-Orient qu'ils colonisèrent dans la seconde moitié du XIXe siècle, le premier de ceux imposés au Japon. Il s'ensuivra le passage de l'ère Edo à l'ère Meiji, qui amorcera une volonté colonialiste du Japon puis son imposition de traités inégaux à d'autres pays de la région sur le modèle occidental.

Faits en bref Signé, Parties ...
Convention de Kanagawa (ou « Traité de Kanagawa »)
Signé
Parties
Parties États-Unis Japon
Signataires Matthew Perry
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Exercice des troupes américaines à Shimoda devant l'envoyé de l'empereur, le , lithographie de 1856.

Contexte

Cette convention donna aux Américains l'autorisation d'entrer dans les ports japonais de Shimoda et de Hakodate. Ce traité leur permit de s'arrêter dans ces ports afin de s'y ravitailler en charbon et en vivres. Mais il était aussi question de l'éventuel envoi d'un consul des États-Unis au Japon. En effet, la traduction américaine du traité stipulait qu'un consul américain serait envoyé si ces derniers le jugeaient nécessaire[1], tandis que la traduction japonaise précisait que le consul pourrait venir à la demande conjointe des deux pays.

Historique

Cette convention, obtenue dans la crainte de représailles américaines[2],[3], via la menace constituée par la flotte de navires noirs, a ouvert la voie à la signature du traité d'Amitié et de Commerce nippo-américain de 1858[4], qui définit les termes de l'ouverture du Japon au commerce. De plus, elle a permis aux Britanniques, aux Néerlandais, aux Français et aux Russes d'obtenir peu après des conventions similaires[5].

Cette première capitulation du pouvoir shogunal face aux étrangers marque le début du déclin du « généralissime » par rapport à l'empereur, déclin qui aboutit en 1867 à l'avènement de Mutsuhito et à la restauration Meiji.

Nakahama Manjirō, un ancien pêcheur naufragé secouru par les Américains, premier Japonais à avoir vécu aux États-Unis, supervisa dans les coulisses la traduction des interprètes officiels (tsūji), lors de la signature de cette convention[6].

Notes et références

Articles connexes

Liens externes

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