Collégiale de Saint-Ours
édifice religieux italien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La collégiale des saints-Pierre-et-Ours se trouve à Aoste, 10 rue Saint-Ours, et constitue, avec la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, le témoignage le plus important de l'histoire de l'art sacré en Vallée d'Aoste.
Collégiale des saints Pierre et Ours | ||
Présentation | ||
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Nom local | Église Saint-Ours | |
Culte | Catholicisme | |
Type | Sanctuaire | |
Début de la construction | Xe siècle | |
Géographie | ||
Pays | Italie | |
Région | Vallée d'Aoste | |
Ville | Aoste | |
Coordonnées | 45° 44′ 21″ nord, 7° 19′ 31″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Italie
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La construction de l'église, un édifice entre les styles roman et gothique, au début dédiée à saint Pierre, eut lieu à l'époque de l'évêque Anselme Ier, qui accomplit cette tâche de 994 à 1025, (à ne pas confondre avec Anselme de Cantorbéry). Son plan est à trois nefs décorées de fresques, et fut bâtie sur les restes d'une ancienne basilique paléochrétienne et d'une autre église remontant à l'époque carolingienne.
Le cloître roman, aux chapiteaux historiés, constitue peut-être la partie la plus célèbre de la collégiale. Il fut construit après 1132, comme on lit dans une inscription ANNO AB INCARNATIO (N) E DOMINI MC XXX III IN HOC CLAUSTRO REGULAR (I) S VITA INCEPTA EST. En effet, c'est à cette époque que le pape Innocent II répondit positivement à la requête du prieur Arnulphe d'Avise et de l'évêque aostois Herbert, qui avait été déjà chanoine régulier de saint Augustin dans le chapitre d'Abondance, au Chablais, en Haute-Savoie. Le Bienheureux Arnulphe jusqu'à Georges de Challant (1468-1509) 1er prieur commendataire qui fit modifier les arches et les voûtes. Il fut suivi par dix neuf successeurs jusqu'à Georges de Challant 1er prieur commendataire.
Après lui viennent onze prieurs commendataires, non résidents, dont Marcantonio Bobba évéque d'Aoste (1557-1567) Charles Gaudence Madrus prieur en 1582 Francesco Adriano Ceva en 1648 qui furent tous trois cardinaux et Antonio Michele Ghislieri prieur en 1565 devient Pape sous le nom de Pie V[1].
Au XVIe siècle un certain nombre de modifications, qui lui donnèrent le style gothique qu'on lui connaît aujourd'hui, furent apportées à l'église. De cette époque date aussi la construction du prieuré, en style Renaissance, avec une tour octogonale.
L'imposant clocher fut érigé sur le parvis, détaché de l'église. Sa base, constituée de gros blocs, sans doute enlevés des monuments romains aostois, remonte au XIIe siècle, tandis que la partie supérieure fut réalisée au XIIIe siècle. L'horloge existait déjà en 1642.
Malgré l'opposition du 12e et dernier prieur commendataire Gabriel de Bezançon († 1669) la collégiale fut de nouveau sécularisé à la demande des chanoines par le pape Innocent X en octobre 1649 par une bulle pontificale fulminée le . Le cimetière du bourg est créé et consacré par le prieur Jean-Sébastien Linty en 1782. La collégiale est supprimée par le Premier Empire en 1806. À cette époque le prieur nommé en 1780 Chrétien-Jean-Adam Linty administre de facto le diocèse d'Aoste rattaché à celui d'Ivrée, jusqu'à sa mort le 8 mars 1818. Reconstituée après le retour de la Vallée d'Aoste dans le royaume de Sardaigne elle fut définitivement supprimée le par le royaume d'Italie.
Le patrimoine artistique de la Collégiale est de grand intérêt :
Le cloître fut construit par un groupe de moines augustiniens, qui s'installèrent dans la plaine d'Aoste au XIe siècle près de la Via Francigena (route francigène). Par la beauté de ses chapiteaux en style lombard-catalan-provençal, il est considéré comme le deuxième cloître italien après celui du Montréal, près de Palerme.
Les chapiteaux sont au nombre de 52, ils furent restaurés aux XIIIe et XVe siècles, et sont faits en marbre blanc s'appuyant sur du marbre noir d'Aymavilles. L'historien valdôtain Robert Berton décrit ce choix comme un symbole de pénitence.
Les scènes sculptées représentent des épisodes de l'Ancien Testament (comme l'accouchement de Rebecca assistée par une sage-femme, ou la rencontre et la réconciliation entre Ésaü et Jacob), de la vie de Jésus (sa naissance, les Rois mages), des apôtres et de saint Ours, aussi bien que des fables d'Ésope (comme celle de la cigogne et du renard) et des événements historiques, comme Arnulphe d'Avise s'inclinant face à Saint-Augustin.
Les figures sculptées présentent des « disproportions » typiques de l'art roman, soulignant la différence d'importance des sujets. Le style est le même que l'on rencontre dans les monuments romans français moyenâgeux.
La Fuite en Égypte et les scènes et figures sculptées sur les chapiteaux de ce cloître constituent l'un des plus beaux exemples d'art plastique roman du XIIe siècle.
Dans la basilique paléochrétienne cruciforme, remontant au Ve siècle, qui se trouve en dessous de l'église de Saint-Laurent, ont été découvertes les pierres tombales de l'évêque Gal (529 - 546), retrouvée en 1300 avec celles des évêques Ange et saint Grat, patron de la Vallée d'Aoste.
Georges de Challant le fit bâtir en 1468, en s'inspirant de l'architecture civile française, tandis que les décorations en briques sont typiques du style piémontais et lombard du XVe siècle. Auparavant, ici se trouvait déjà des édifices religieux, en particulier le baptistère, dont le plan a été repris pour la tour octogonale. À l'intérieur se trouve la salle du prieur et la chapelle décorée à fresques d'artistes franco-valdôtains de la fin du XVe siècle.
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