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compositeur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Claude Delvincourt, né à Paris 8e le [1] et mort le à Orbetello (Italie)[1], est un pianiste et compositeur français.
Directeur Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris | |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Claude Delvincourt (d) |
Nom de naissance |
Claude Étienne Edmond Marie Pierre Delvincourt |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour | |
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Parti politique | |
Mouvement | |
Instrument | |
Maîtres | |
Distinction |
Prix de Rome () |
Il est le fils d'un diplomate, Pierre Delvincourt, et de Marguerite Fourès. Sa vocation s'éveille de bonne heure auprès d'une mère fort bonne pianiste, il prend à 7 ans ses premiers cours de piano. Il a pour maître un ami de la famille, Léon Boëllmann, puis Henri Büsser, alors jeune prix de Rome. Il manifeste le désir de devenir compositeur, mais son père souhaite qu'il prépare d'abord le concours de Polytechnique. Bachelier ès lettres et ès sciences-mathématiques, il entre néanmoins au Conservatoire de musique et de déclamation à 20 ans et devient l'élève de Georges Caussade et de Charles-Marie Widor. En 1911, il obtient le second premier prix de Rome derrière Paul Paray. Il lui faut attendre 1913 pour que lui soit décerné le premier grand prix pour sa cantate Faust et Hélène, ex æquo avec Lili Boulanger.
Au lendemain de la déclaration de guerre, le , il s'engage dans l'armée et se bat héroïquement. Le , il est grièvement blessé en Argonne et perd l'usage de son œil gauche. Il faut attendre plus de deux ans la guérison. Sa longue convalescence se passe dans la région de Dieppe, où il sympathise avec le curé de la paroisse Saint-Jacques. En juillet 1926, il prend le poste d'organiste de cette église et voit la reconstruction de l'orgue par Victor Gonzalez en 1929.
En 1918, il se remet à composer : six poèmes de Maurice d'Assier et un Ave Verum pour soli, chœur, orgue. Son poème symphonique, Offrande à Siva, est une œuvre originale aux couleurs vives, tout comme Ce monde de Rosée, un recueil de 14 anciens uta japonais. Le Bal Vénitien, créé par Walther Straram en 1930, est une suite de cinq danses.
Il écrit pour les voix avec Aurore (Victor Hugo) et Nuit triomphante (Paul Colin). La Source, sur des poèmes de Leconte de Lisle, lui vaut en 1912 la première place au concours d'essai du prix de Rome. En 1926, il compose Boccaceries, cinq pièces pour piano, qui seront orchestrées peu avant sa mort. En 1931, il compose Croquembouches, un recueil de 12 pièces pour piano, Heures juvéniles, Images pour les Contes du Temps passé (à quatre mains).
Le , les Concerts Colonne donnent la première audition de Pamir, suite d'orchestre où l'on retrouve l'essentiel de la musique écrite pour le film La Croisière Jaune. Il compose également six chansons de la Ville et des Champs d'après des airs populaires du XVIIIe siècle, Onchets, cinq mélodies sur des poèmes de René Chalupt, Quatre chansons de Clément Marot. Il compose de la musique de chambre : Quintette avec piano (1907), Trio avec piano (1909), les Danceries, cinq pièces pour violon et piano (1935).
En décembre 1938, le théâtre Montansier de Versailles représente son opéra-bouffe La Femme à Barbe, sur un livret d'André de la Tourasse, que l'Opéra-Comique reprend en octobre 1954. Lucifer, mystère en un prologue et trois épisodes sur un texte de René Dumesnil, inspiré librement du Caïn de Lord Byron, est créé le à l'Opéra. Cet opéra est caractérisé par l'emploi dans la fosse d'un quatuor vocal tenant lieu de récitant et par les chœurs placés de chaque côté de l'orchestre dans les avant-scènes du rez-de-chaussée et du premier étage. Il faut encore mentionner la musique de scène d'Œdipe-Roi dans l'adaptation de Gabriel Boissy (Orange : 1939), la musique de scène du Bourgeois Gentilhomme, la charmante Radio-Sérénade, qu'il avait écrite en 1914 sous le titre Sérénade dans la classe de Charles-Marie Widor. En 1947, il ajoute à son Ave Verum, écrit en 1921, trois autres motets (Ave Maria, Tu es Petrus et un Tantum ergo) donnés en première audition le aux Concerts Lamoureux.
Il succède le à Henri Rabaud à la tête du Conservatoire. Pendant l'Occupation, il parvient, avec l’aide de l'organiste et professeur d'orgue Marie-Louise Boëllmann et de Jacques Chailley, à soustraire ses élèves au STO institué par la loi du 16 février 1943 en réunissant les élèves concernés par cette mesure pour former l'Orchestre des Cadets du Conservatoire. Il parvient à convaincre les autorités allemandes que de cette manière ces jeunes gens s’acquittent de leurs obligations. Lors du premier concert de l’Orchestre des Cadets du Conservatoire, le , Roger Désormière dirige une symphonie de Joseph Haydn, mais surtout des œuvres de musique française. Les musiciens français restèrent au programme de l’orchestre par la suite.
Toutefois, au printemps 1944, les Allemands s'aperçoivent de la supercherie. Delvincourt gagne du temps, fournit aux élèves menacés de faux papiers d’identité, et les aide à entrer dans la clandestinité. Bientôt c'est lui-même qui doit disparaître, caché par un ami juif rue de Messine, jusqu'à la Libération.
Ancien Croix de feu, Delvincourt avait également rejoint les rangs du Front national des musiciens, organisation de résistance à l'occupant, créée à l'instigation du Parti communiste français.
En 1953, il institue un cours obligatoire de culture générale pour tous les élèves du Conservatoire afin de sortir le musicien de son isolement.
Le Quatuor à cordes est le dernier ouvrage qu'il a achevé, et c'est en se rendant à Rome pour la première audition qu'il est victime de l'accident de voiture survenu sur une route d'Orbetello (province de Grosseto, en Italie) qui lui coûta la vie. « J'ai voulu que ce quatuor fût une musique entièrement gratuite ; je ne veux pas être prisonnier d'aucun système, d'aucune doctrine, et je me suis gardé de me laisser envahir par une préoccupation littéraire. » Il laisse inachevé un concerto pour piano.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (14e division)[2].
Un portrait de Claude Delvincourt dessiné par Roger Guit est conservé au Musée Carnavalet à Paris[3].
L'Association des amis de Claude Delvincourt est présidée par Damien Top.
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