cimetière situé dans le Val-de-Marne, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le cimetière parisien d'Ivry est un des cimetières parisiensextra muros, qui dépend de la Ville de Paris. Il est situé à moins de 500 mètres de Paris intra-muros, sur le territoire de la commune limitrophe d'Ivry-sur-Seine, dans le département du Val-de-Marne. En tant qu'espace vert, ce cimetière est un refuge pour la faune et la flore sauvage. En outre, il affiche le label QualiPARIS[1].
Le cimetière est constitué de deux enclos distincts, séparés par la rue Paul-Andrieux.
Le premier, au nord, remonte à 1861 et couvre une superficie de 7,69 hectares. Sa partie ouest a été achetée en 1897, pour devenir le cimetière du Kremlin-Bicêtre.
le second, au sud, a été créé en 1874 et totalise 20,69 hectares de surface.
La nécropole compte 48 000 concessions, réparties en 47 divisions. 240 000 personnes ont été inhumées au cimetière d'Ivry de 1861 à 2007 et environ 1 000inhumations y ont lieu chaque année.
L'espace vert
Le cimetière compte près de 1 800 arbres, ce qui en fait un espace vert[2]. Il fait l'objet d'une gestion écologique.
Depuis 2015, le désherbage se fait mécaniquement, plus aucun produit chimique n'est utilisé[2]. Les murs du cimetière ont été végétalisés[2] et certaines allées engazonnées[2]. Des nichoirs ont été installés par les services de la ville de Paris ainsi que des abris pour les hérissons[2].
Le cimetière a accueilli en mai 1871 un nombre considérable d'exécutés sommaires, communards victimes de la répression versaillaise. Les estimations sont très variables: 650 selon Maxime Du Camp (farouche anticommunard), 5 000 selon Camille Pelletan, 15 000 selon Xavier Raspail. Cette dernière estimation en ferait, de loin, le cimetière qui aurait eu dans ses fosses communes le plus grand nombre de communards exécutés. Des fouilles permettraient peut-être d'avancer un nombre plus rigoureusement établi.
Résistants communistes
Après guerre, le Parti communiste français (PCF) fait l'acquisition d'une concession importante, appelée le «carré des fusillés» (situé dans la 39edivision), qui est l'équivalent d'un Panthéon pour le parti[3]. On y trouve:
Ils étaient enterrés dans des tombes anonymes. À la fin des années 1990, les dépouilles ont été relevées sur ordre de l'administration[9]. Elles furent alors soit déposées dans un ossuaire soit récupérées par les familles et inhumées ailleurs[8]. Il ne reste aujourd'hui plus que la délimitation par des pavés du «carré des suppliciés»[8].
Marion Sillion, «Ivry rend hommage à Missak Manouchian: «Il reposera au Panthéon, mais sa mémoire reste présente ici»: Quelques semaines avant le 80e anniversaire de la mort de Missak Manouchian et son entrée au Panthéon, la ville a rendu un hommage au groupe Manouchian, inhumé au cimetière parisien d’Ivry», Le parisien, (lire en ligne, consulté le ).
Maxime Poul, «Qui sont Missak et Mélinée Manouchian, ce couple de résistants qui va entrer au Panthéon?: Emmanuel Macron va faire entrer au Panthéon Missak Manouchian, figure de la résistance d’origine arménienne, ainsi que son épouse Mélinée, a annoncé l’Élysée ce dimanche à l’occasion du 83e anniversaire de l’appel du 18 Juin», Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
Le quai Henri-Pourchasse d'Ivry-sur-Seine porte depuis 1945 le nom de ce fusillé: «Henri, Maurice POURCHASSE», Vivre ma ville > Histoire-patrimoine > Les ressources > Les noms de rue: biographies, sur ivry94.fr (consulté le ).