Les châteaux japonais authentiques ou châteaux originaux[1] (現存天守, litt. «château existant») sont des châteaux dont la tour principale (tenshu), construite au cours de l'époque d’Edo ou antérieurement, a été conservée telle quelle. Il existe trois autres catégories de châteaux japonais: les châteaux reconstruits, les châteaux recréés et les châteaux créés. Aujourd'hui, il n'en reste que douze, sur les deux centaines qui existaient durant l'ère Edo[2],[3].
Pour qu'une tour principale soit considérée authentique, il n’est pas nécessaire qu'elle soit exactement dans le même état que lors de sa construction originelle. On observe divers degrés de préservation:
rénovées à de nombreuses reprises, les tours principales de Himeji et de Hikone sont conservées quasiment intactes depuis leur première construction;
les tours principales d'Inuyama, de Matsumoto, de Matsue et de Kōchi ont été conservées quasiment intactes depuis qu'elles ont été modifiées/reconstruites à l'époque où les châteaux étaient encore actifs;
certains bâtiments annexes du château d'Uwajima ont été détruits par le feu ou rénovés;
laissés pendant plusieurs années à l'abandon après la restauration de Meiji, certains bâtiments des châteaux de Bitchu Matsuyama, de Matsuyama, de Hirosaki et de Marugame ont été démantelés ou ont disparu, ne préservant quasiment que la tour principale;
la tour principale du château de Maruoka s'est écroulée lors du séisme de Fukui de 1948, puis a été reconstruite dans ses matériaux d'origine.
Devenu le symbole par excellence du château japonais, le premier tenshu aurait été bâti par Oda Nobunaga. À l'époque de la bataille de Sekigahara (1600), la construction des châteaux connut son apogée, avant que la fin de l'époque d'Edo et l'abolition du système féodal n'entrainent la démolition d'un grand nombre d'entre eux, accompagnée de l'interdiction d'en bâtir de nouveaux et de rénover ceux existants. De plus, certains tenshu détruits dans des catastrophes naturelles au cours de l'époque d'Edo ne furent pas reconstruits (château d'Edo, château d'Osaka), ce qui contribua encore à diminuer le nombre de châteaux authentiques. D'autres tenshu furent perdus dans les conflits de la fin d'Edo et de l'époque de Meiji, dans des catastrophes naturelles ou encore lors de raids aériens de la Seconde Guerre Mondiale.
Depuis cette dernière disparition, les châteaux authentiques sont au nombre de douze.
Les douze châteaux authentiques qui subsistent aujourd’hui sont tous désignés biens culturels importants[3]. Parmi eux, les châteaux de Matsumoto, d’Inuyama, de Hikone, de Himeji et de Matsue sont également des trésors nationaux. De par leur haute valeur historique, le moindre des travaux de maintenance qu’ils nécessitent est effectué sous la direction de l'Agence pour les Affaires culturelles et mobilise des moyens financiers conséquents.
Au Japon, on les qualifie souvent de «vrais châteaux», en opposition aux châteaux dont le tenshu a été rebâti après l'époque féodale. Étant exactement douze, ils sont souvent utilisés pour illustrer les mois du calendrier.
Ci-dessous un aperçu de chaque tenshu authentique. Pour plus de détails, se référer aux articles spécifiques à chaque château. Les tenshu sont listées dans l'ordre dans lequel elles apparaissent sur le classement des 100 châteaux japonais remarquables. L'année de construction indiquée concerne le tenshu dans sa forme actuelle. Il peut avoir eu des architectures différentes par le passé (plus de détails dans les articles des châteaux).
Autres distinctions: listé parmi les 100 plus beaux paysages de cerisiers en fleurs du Japon, les 100 parcs historiques du Japon, les 100 châteaux japonais remarquables (n° 4 de la liste), les 100 plus beaux lieux d'Histoire du Japon.
Autres distinctions: listé parmi les 100 parcs historiques du Japon, les 100 châteaux japonais remarquables (n° 29 de la liste), les 100 plus beaux lieux d'Histoire du Japon.
Autres distinctions: listé parmi les 100 plus beaux paysages de cerisiers en fleurs du Japon, les 100 parcs historiques du Japon, les 100 châteaux japonais remarquables (n° 36 de la liste).
Patrimoine: lieu historique spécial,trésor national (2 éléments), bien culturel important (5 éléments).
Autres désignations: listé parmi les 100 parcs historiques du Japon, les 100 châteaux japonais remarquables (n° 50 sur la liste), les 100 plus beaux lieux d'Histoire du Japon.
Patrimoine: lieu historique spécial, trésor national (8 éléments), bien culturel important (74 éléments).
Autres désignations: classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO, listé parmi les 100 plus beaux paysages de cerisiers en fleurs du Japon, les 100 parcs historiques du Japon, les 100 châteaux japonais remarquables (n° 59 sur la liste), les 100 plus beaux lieux d'Histoire du Japon
Autres désignations: listé parmi les 100 plus beaux paysages de cerisiers en fleurs du Japon, les 100 des parcs historiques du Japon, les 100 châteaux japonais remarquables (n° 64 sur la liste), les 100 plus beaux lieux d'Histoire du Japon.
Patrimoine: site historique, bien culturel important (21 éléments).
Autres distinctions: listé parmi les 100 plus beaux paysages de cerisiers en fleurs du Japon, les 100 parcs historiques du Japon, les 100 châteaux japonais remarquables (n° 81), les 100 des plus beaux lieux d'Histoire du Japon.
Principaux rénovateurs: Tōdō Takatora , Date Munetoshi.
Patrimoine: site historique, bien culturel important (1 élément).
Autres désignations: listé parmi les 100 parcs historiques du Japon (sélection secondaire), les 100 châteaux japonais remarquables (n° 83 de la liste).