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personnalité politique française, fin XIXe - début XXe siècle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Charles Célestin Auguste Jonnart, né à Fléchin le [1] et mort à Paris (7e)[2] le , est un homme politique français.
Charles Jonnart | |
Charles Jonnart en 1918 | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (24 ans, 6 mois et 19 jours) |
|
Élection | 22 septembre 1889 |
Réélection | 21 août 1893 8 mai 1898 27 avril 1902 6 mai 1906 24 avril 1910 |
Circonscription | Pas-de-Calais |
Législature | Ve, VIe, VIIe, VIIIe, IXe et Xe (Troisième République) |
Groupe politique | Républicain (1902-1914) |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Julien Lemoine |
Gouverneur d'Algérie | |
– (8 ans et 17 jours) |
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Prédécesseur | Adolphe Carnot |
Successeur | Joseph Noulens |
Ministre du Blocus | |
– (7 jours) |
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Gouvernement | Clemenceau IIII |
Prédécesseur | Albert Métin |
Successeur | Albert Lebrun |
Ministre des Affaires étrangères | |
– (2 mois et 1 jour) |
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Gouvernement | Briand III Briand IV |
Prédécesseur | Raymond Poincaré |
Successeur | Stephen Pichon |
Ministre des Travaux publics | |
– (5 mois et 19 jours) |
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Gouvernement | Casimir-Perier |
Prédécesseur | Jules Viette |
Successeur | Louis Barthou |
Sénateur français | |
– (13 ans, 5 mois et 25 jours) |
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Circonscription | Pas-de-Calais |
Ambassadeur de France près le Saint-Siège | |
– (2 ans) |
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Successeur | Jean Doulcet |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Fléchin |
Date de décès | (à 69 ans) |
Lieu de décès | Paris |
Parti politique | Alliance démocratique |
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Issu d’une famille bourgeoise du Nord, Charles Jonnart fait ses études à Saint-Omer, puis à la faculté de droit de Paris. Séduit par l’Algérie qu’il avait visité jeune homme, il est nommé par Gambetta au cabinet du gouverneur général de l’Algérie en 1881. En 1884, il est nommé directeur du service de l'Algérie au ministère de l'Intérieur.
Entamant une carrière politique aux côtés des libéraux, il est élu en 1886 conseiller général de Saint-Omer, puis en 1889, député du Pas-de-Calais. Réélu en 1893, il se distingue à la Chambre par ses fréquentes interventions sur les questions coloniales touchant notamment à l’organisation de l’Algérie. Il est à nouveau réélu en 1898, 1902, 1906 et 1910.
Le 19 octobre 1891, il épouse à Lyon (2e arrondissement) Joséphine Marie Aynard, fille du député Édouard Aynard, et de Rose Pauline de Montgolfier, en présence notamment d'Alexandre Ribot, ministre des affaires étrangères, et de Léon Say, ancien ministre des finances[3].
Choisi en 1893 par Jean Casimir-Perier pour occuper le poste de ministre des Travaux publics, il est victime la même année d'un accident de voiture.
En 1900, il retourne en Algérie, où il est nommé gouverneur général par Waldeck-Rousseau, fonction dont il démissionne en 1901 pour raisons de santé. De retour à Alger en 1903, il contribue à accélérer la carrière du futur maréchal Lyautey. Celui-ci, qui n’était encore que colonel, est promu général et se voit confier par Jonnart l’exécution de la politique algéro-marocaine. En tant que gouverneur d'Algérie, Jonnart met en place le "Comité du vieil Alger" soucieux de préserver le patrimoine historique pré colonisation de la ville.
Revenu en métropole pour siéger de nouveau au parlement en 1911, Charles Jonnart est nommé ministre des Affaires étrangères dans le cabinet Briand à la veille de la guerre.
Élu sénateur du Pas-de-Calais en 1914, il préside la commission des Affaires étrangères du Sénat. Il est brièvement ministre du Blocus au sein du gouvernement Clemenceau, puis les puissances alliées le choisissent comme mandataire auprès du roi Constantin Ier de Grèce pour le contraindre à abdiquer.
En janvier 1918, Jonnart est chargé des fonctions de gouverneur général de l'Algérie pour mettre en œuvre un train de réformes[4]. Son nom est associé à la loi promulguée en février 1919, qui ouvre l'accès à la citoyenneté française aux indigènes musulmans, sous certaines conditions, et améliore leur représentation politique.
Après la guerre, il devient président du Parti républicain démocratique en 1920, puis il est nommé ambassadeur de France auprès du Saint-Siège, avec la mission délicate de renouer les relations diplomatiques avec le Vatican.
Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1918 et membre de l'Académie française en 1923, au siège jusqu'alors occupé par Paul Deschanel, contre qui il avait en vain brigué la présidence de la République en 1920.
Plusieurs communes du Pas-de-Calais ont baptisé une rue du nom de Charles Jonnart : Saint-Omer, où il a fait ses études, Fléchin, où il est né, Fauquembergues, dont il fut conseiller général, Quelmes.
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