Champs Élysées (mythologie)
lieu de séjour des morts aux Enfers dans la mythologie grecque De Wikipédia, l'encyclopédie libre
lieu de séjour des morts aux Enfers dans la mythologie grecque De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Dans la mythologie grecque et romaine, les champs Élysées, champs Élyséens, ou simplement l’Élysée, sont les lieux des Enfers ou du séjour des morts où les héros et les gens vertueux goûtent le repos après leur trépas.
Le mot vient du grec ancien Ἠλύσιον πεδίον / Êlúsion pedíon, issu selon certains de ἐνηλύσιον / enêlúsion (« lieu frappé par la foudre »)[réf. nécessaire], ou bien de ἀλυουσας / aluousas ou ἀλύω / alúô (« être agité », ou « errer/flâner »[1]) comme l'avance Eustathe de Thessalonique[2], ou encore de ἀλύτως / alútôs, synonyme de ἀφθάρτως / aphthártôs (« incorruptible »)[3], en allusion à la nature incorporelle des âmes.
Partie des Enfers, où, selon la religion grecque et la religion romaine, séjournaient les âmes vertueuses après la mort. C'était la quatrième division des Enfers, selon les Grecs, et la septième, selon les Romains.
Chez Homère, les champs Élyséens se situent à l'extrémité occidentale de la Terre, près d'Océan. Dans l’Odyssée, Protée les décrit ainsi à Ménélas[4] :
« Les Immortels t'emmèneront chez le blond Rhadamanthe,
Aux champs Élyséens, qui sont tout au bout de la terre.
C'est là que la plus douce vie est offerte aux humains ;
Jamais ni neige ni grands froids ni averses non plus ;
On ne sent partout que zéphyrs dont les brises sifflantes
Montent de l'Océan pour donner la fraîcheur aux hommes. »
— (Trad. Frédéric Mugler, 1995)
À l'époque d’Hésiode, les champs Élyséens deviennent les îles des Bienheureux, décrites par Pindare.
Virgile, au chant VI de l’Énéide, donne une description des champs Élyséens. Ceux-ci, situés dans les Enfers, accueillent les initiés aux mystères orphiques. Ce lieu connaît un éternel printemps et possède son propre soleil et ses propres étoiles[5].
Certains auteurs de l'Occident chrétien ont repris ce modèle : les champs Élyséens se situent en enfer et accueillent les héros et poètes qui ont vécu avant la venue du Christ. C'est ainsi que dans le poème de Dante, la Divine Comédie, « l'ombre d'Anchise […] aperçut son fils dans l'Élysée »[6], le premier cercle de l'enfer, dans lequel se trouve Énée[7].
Chez Rabelais, les Champs Élysées sont peuplés, entre autres, de personnages célèbres de l'Antiquité grecque et romaine, de chevaliers ou de chefs de l'Église catholique, s'employant à de vils ou modestes métiers, à titre d'exemple : « Hector était gâte-sauce », « Pyrrhus, plongeur à la cuisine », « Jules César et Pompée étaient goudronneurs de navires », « Lancelot du Lac était équarrisseur de chevaux morts, tous les chevaliers de la Table Ronde étaient de pauvres gagne-deniers, des passeurs tirant la rame sur les rivières du Cocyte, du Styx [...] quand Messieurs les diables voulaient se divertir en faisant une ballade sur l'eau [...] », « Le pape Alexandre était preneur de rats », ou encore, « Boniface, pape huitième, était écumeur de marmites »[8].
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