Cathédrale Notre-Dame-du-Bourg de Digne
cathédrale située dans les Alpes-de-Haute-Provence, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La cathédrale Notre-Dame-du-Bourg, à Digne-les-Bains, est l’ancienne cathédrale du diocèse de Digne. Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[1].
Cathédrale Notre-Dame-du-Bourg de Digne | |
Vue latérale. | |
Présentation | |
---|---|
Culte | Catholique |
Type | Église paroissiale Ancienne cathédrale (jusqu'en 1591) |
Rattachement | Diocèse de Digne |
Début de la construction | IXe siècle |
Style dominant | Roman |
Protection | Classée MH (1840) |
Site web | Paroisse Digne Cathédrale |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Département | Alpes-de-Haute-Provence |
Ville | Digne-les-Bains |
Coordonnées | 44° 05′ 50″ nord, 6° 14′ 33″ est |
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Digne, « Dinia », est la capitale des Bledontii ou Brodonticiens[2],[3], citée romaine devenue le siège d'un évêché au IVe siècle. Il ne subsiste pas de monument gallo-romain. Un document de 780 énonce « in Digna civitate » pour un plaid tenu à la demande de Charlemagne par des missi dominici à la suite d'une plainte de l'évêque Mauront de Marseille représentant l'abbaye Saint-Victor de Marseille[4]. Le texte le plus ancien suivant est une bulle du pape Alexandre III datée du citant cette cathédrale et l'évêque de Digne Bertrand Ier de Turriers mentionne les propriétés du chapitre. Le castrum de Digne est cité dans un acte de 1193. Un acte de 1221 donné au bourg de Digne cite les privilèges accordés au chapitre par le comte de Provence. Ces actes permettent de préciser qu'il y a ai Moyen Âge deux parties dans Digne, le château ou la cité épiscopale qui a succédé à la cité gallo-romaine, et le bourg, mais le bourg va entrer en décadence à partir du XIVe siècle. Les foires qui s'y tenaient sont transférées dans la cité par le roi René, comte de Provence.
Bien qu'une lettre apocryphe attribue la fondation de l'église à Charlemagne, en 780, son style roman montre que sa fondation ne peut remonter avant le IXe siècle[5] et que le clocher et quelques débris de colonnes ne peuvent pas remonter au-delà du XIe siècle.
Victime de nombreuses attaques et pillages, elle est rénovée au début du XIIIe siècle. Elle est ravagée par les huguenots en 1560-1562, 1568 et 1574. Elle est bombardée par Lesdiguières pendant les guerres de Religion (1591). Après cette attaque, en 1591, le siège de l’évêché fut transféré à la cathédrale Saint-Jérôme de Digne.
Des parties des XIe et XIIe siècles subsistent.
Aujourd'hui entièrement restaurée, c'est l’un des plus importants édifices de style roman à nef unique du Sud-Est de la France. Construite à la fin du XIIe siècle jusqu’au début du XIVe siècle, elle a été bâtie sur des vestiges d’églises antérieures. Les travaux de restauration générale de la cathédrale, menés dans les années 1980 ont été accompagnés de fouilles archéologiques de grande ampleur, avec une première campagne entre 1987 et 1988. Elles ont permis d'accroître la connaissance historique de cet édifice[6],[7].
Après sa bénédiction la nouvelle cloche « Marie-Vincent », a été mise en place le , ainsi que de deux cloches dans le beffroi[8],[9].
Son autel de marbre blanc est d’époque mérovingienne[10],[5].
Peintures murales tardo-médiévales[11],[12].
L'église ne comportait ni mobilier, ni vitraux, seulement une rosace. Cette situation rare a conduit la ville à souhaiter que des vitraux et un réaménagement de l’espace liturgique soit l'objet d’une création contemporaine. Dans le cadre de la commande publique, cette création contemporaine est l'œuvre de l’artiste canadien David Rabinowitch[13].
Tous les vitraux conçus par Rabinowitch[14] déclinent un motif constitué de cives, feuilles de verre de forme circulaire soufflées en plateau, et diversement colorées[15].
Depuis l'entrée de la nef, le cheminement est marqué de plusieurs étapes, symboles gravés au sol et rehaussés de métal incrusté.
Des fouilles sporadiques avaient été menées au cours des XIXe et XXe siècles, particulièrement par André Delmas et Jean Irigoin en 1945-1946.
Profitant des travaux de restauration et consolidation de la cathédrale par Francesco Flavigny[17], architecte en chef des Monuments historiques, des fouilles archéologiques ont été menées sous la cathédrale et dans les alentours immédiats[18].
Elles se sont étalées sur plusieurs campagnes, entre 1983 et 1993[19], sous la direction de Gabrielle Démians d'Archimbaud[20], professeur à l'université d'Aix-Marseille et au Laboratoire d'archéologie médiévale et moderne en Méditerranée (LA3M)[21].
Le désir de valoriser les résultats de ces fouilles a amené la ville, propriétaire du bâtiment, à aménager une crypte archéologique sous la cathédrale, avec une muséographie confiée à l'architecte Eric Klein. Recouvrant une surface de 870 m2, elle a été ouverte au public en juillet 2010[22] et se visite en semaine[23].
Les fouilles ont exhumé des témoignages funéraires gallo-romains datés du Ier siècle de notre ère, puis deux mausolées se faisant face datés du IIIe siècle.
Une première église chrétienne datée fin IVe - début Ve siècle s'est développée en réunissant les deux mausolées gallo-romains.
Deux basiliques successives construites au XIe siècle ont été mises en évidence par les fouilles, la plus récente détruite par un incendie.
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