Camp militaire de Coëtquidan
camp de l'armée française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Le camp militaire de Coëtquidan est un camp d'entraînement et de manœuvres de l'armée de terre française de 5 253 hectares[1] s'étendant sur six communes bretonnes dans le nord-est du département du Morbihan : Guer, Saint-Malo-de-Beignon, Beignon, Campénéac, Augan et Porcaro[2].
Camp de Coëtquidan | ||||
Enseigne du camp en 1939-1940. | ||||
Pays | France | |||
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Période | 1873 | |||
Type | Camp militaire | |||
Rôle | Camp d'instruction | |||
Allégeance | Armée française | |||
Branche | Armée de terre | |||
Superficie | 52,5 km2 | |||
Localisation | ||||
Région | Bretagne | |||
Coordonnées | 47° 56′ 43″ nord, 2° 09′ 24″ ouest | |||
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
Géolocalisation sur la carte : France
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Il abrite l'Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan.
Il est situé à une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseau au sud-ouest de Rennes et à la même distance à l'est de Ploërmel, au sud de la forêt de Paimpont, entre, à l'est, la vallée de l'Aff et, à l'ouest, celle de l'Oyon, son affluent.
En breton, cotquidan signifie au-dessous (idan) du bois (coët)[2].
Le camp est créé en 1873, à Coetquidan, lieu-dit de Saint-Malo-de-Beignon, comme camp temporaire et devient permanent en 1878 avec l'expropriation de 1 063 hectares pour construire un champ de tir d'artillerie de plus de 8 kilomètres de longueur[2] dans le contexte de la défaite française lors de la guerre de 1870 et de la montée de la puissance allemande[1]. De 1906 jusqu'en 1912, l'armée fait l'acquisition de 4 190 hectares supplémentaires et le champ de tir d'artillerie initial devient un camp d'instruction national[1]. D'importantes constructions sont alors érigées sur le flanc nord[1].
Pendant la Première Guerre mondiale, une partie du camp devient un camp pour prisonniers de guerre allemands[2]. Entre et , une partie du corps expéditionnaire américain s'y installe, modernisant les installations avec l'arrivée de l'eau courante et la construction d'une gare ferroviaire à Guer[1].
Durant l'entre-deux-guerres, le camp se modernise encore avec la construction de nombreux bâtiments sur le flanc sud, ceux-ci étant alors répartis en îlots capables d'accueillir chacun un régiment[1]. Des maisons en pierre de schiste voient le jour pour abriter le poste de commandement du camp, celui des manœuvres et l'hôpital[1].
Juste avant la Seconde Guerre mondiale, au printemps 1939, des réfugiés espagnols y sont hébergés. Puis, d' à , plus de 22 000 soldats de l'armée polonaise après leur défaite lors de la campagne de Pologne occupent le camp. Pendant l'Occupation, le camp est utilisé par des troupes de la Wehrmacht, puis, à la Libération, par des FFI de juillet à . Le camp devient ensuite une base américaine jusqu'en [1] et la fin de la guerre en Europe.
L'école militaire de Saint-Cyr, près de Versailles, étant inutilisable à cause d'un bombardement allié du [1] et sur insistance du général de Lattre de Tassigny[1], l'école militaire interarmes (EMIA), qui s'était installée à Cherchell en Algérie et qui regroupe alors les élèves saint-cyriens et ceux issus des corps de troupe, s'installe dans le camp de Coëtquidan[1].
Le Réseau O.A.S. de l’Ouest se développe en 1961 autour d'un noyau de militaires du camp de Coëtquidan associés à des civils de la région de Brocéliande ; il commit 7 attentats dans le Grand Ouest de la France[3].
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