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L'appellation commerciale Cambria regroupe une multitude d'hybrides artificiels de la famille des orchidées de la sous-tribu des Oncidiinae et possédant, dans la plupart des cas, un Odontoglossum dans leur parenté. C'est essentiellement sous ce nom que sont vendus ces hybrides en grandes-surfaces, chez les fleuristes et en jardineries.
Taxons concernés
Dans la famille des Orchidaceae :
Bien que « Cambria » puisse désigner aujourd'hui à peu près n'importe quel hybride d'Odontoglossum, le choix du nom n'est pas fortuit.
Il provient directement de celui d'un hybride d'exception, Vuylstekeara[1] Cambria (le genre Vuylstekeara ayant été créé antérieurement en hommage à l'horticulteur belge Charles Vuylsteke[2]) enregistré en 1931 par Charlesworth Ltd. (Angleterre)[3] et dont le cultivar Vuylstekeara Cambria 'Plush' a obtenu la plus haute des distinctions — le First Class Certificate (F.C.C.) ou certificat de première classe — de la part de la Royal Horticultural Society (R.H.S.) en 1967[4] et de l'American Orchid Society (A.O.S.) en 1973.
Cet hybride tri-générique (Odontoglossum × Cochlioda × Miltonia) a connu un succès certain auprès du grand public dans le courant des années 1980-90, période durant laquelle la culture des orchidées est sortie du milieu fermé et élitiste des collectionneurs, grâce notamment aux techniques de clonage appliquées aux protocormes[5], mises au point en France par Michel Vacherot et Maurice Lecoufle dès les années 1960-70, puis à l'essor de la production de masse des horticulteurs néerlandais.
Ainsi, l’immense succès commercial de Vuylstekeara Cambria 'Plush' a coïncidé avec la démocratisation des orchidées en général, de sorte que, très logiquement, le nom Cambria s'est trouvé associé à tous les hybrides ayant des caractéristiques communes avec lui.
Les Cambrias sont encore aujourd'hui régulièrement hybridés pour produire toujours plus de cultivars d'entretien facile et à la floraison spectaculaire.
Ce sont des plantes qui conservent les traits morphologiques caractéristiques de leurs parents : croissance sympodiale, pseudobulbes ovoïdes plus ou moins comprimés, longues feuilles rubanées vert clair, racines longues et fines. La taille des plantes obtenues varie en fonction des différents parents utilisés lors des croisements successifs, de 20 à 40 cm, voire plus.
Les hampes florales[6] mesurent en moyenne de 40 à 70 cm, mais peuvent exceptionnellement dépasser 1,00 m. Elles sont parfois ramifiées et portent des fleurs étoilées au labelle ondulé à frisoté. Le nombre de fleurs par hampe peut varier de moins d'une dizaine à une centaine selon les variétés. Rarement monochromes, les fleurs sont de couleurs variables, avec un fond souvent uni, mais zébré, pointillé ou veiné d'une teinte différente. Comme pour la très grande majorité des orchidées, ces couleurs se répartissent selon une large palette de rouges, lie-de-vin, violets, roses, jaunes, orange, bruns ou blanc plus ou moins cassé, verts parfois, toute couleur à l'exception du bleu.
Entre crochets sont notées les abréviations usuelles.
La sous-tribu des Oncidiinae faisant actuellement l'objet d’une révision assez profonde, les noms de genres hybrides donnés ici sont pour la plupart caducs[7].
Ils restent cependant largement utilisés par les producteurs et les créateurs d'hybrides.
Ce sont des plantes tolérantes, mais qui apprécient, de façon générale, une relative fraîcheur et qui prospèreront à des températures de l'ordre de 20-25 °C en journée, et 10-15 °C la nuit, bien que les hybrides puissent pousser sans aucun problème à des températures bien plus élevées, notamment au cours de l'été.
Avec la mise en repos de la plante par diminution importante des arrosages et suspension totale des engraissages, c'est la différence de température assez marquée entre la nuit et le jour, en automne, qui induit la floraison. L'hiver, elle peut supporter pendant quelques heures une température descendant jusqu'à 7 °C si le substrat est sec, ce qui correspond aux conditions d'une véranda.
Lorsque cela est possible, l'idéal est de sortir ces orchidées au jardin du printemps à l'automne (tant que les températures nocturnes ne descendent pas au-dessous de 10 °C) afin de favoriser le « choc » thermique nuit / jour et de stimuler la floraison.
Les hybrides du groupe des « Cambrias » demandent une forte luminosité, en évitant bien sûr de les exposer au soleil durant les heures les plus chaudes des journées d'été. Un signe caractéristique montrant que la plante reçoit assez de lumière est la pigmentation très légèrement rougeâtre que peuvent prendre les feuilles. Des feuilles vert foncé signalent un manque de lumière ; des feuilles nettement rougeâtres en signalent un excès.
Comme toutes les orchidées sympodiales à pseudobulbes forts, ces hybrides évoluent tout au long de l'année selon deux phases bien distinctes :
Dès l'apparition de nouvelles pousses feuillées à la base des pseudobulbes et jusqu'à la complète maturation des pseudobulbes nouvellement formés, ces plantes doivent être assez généreusement arrosées en évitant, d'une part, la stagnation de l'eau autour des fines racines et, d'autre part, un dessèchement trop prolongé du substrat. Idéalement, le substrat devrait être constamment humide sans jamais être détrempé.
On[Qui ?] utilisera de préférence une eau peu minéralisée, sans chlore dans le cas d'une « eau du robinet » ou bien de l'eau de pluie.
Durant toute cette période, des apports d'un engrais équilibré — les trois nombres correspondant à NPK étant à peu près égaux — à très faible concentration (1/4 à 1/8 de la dose indiquée pour une utilisation normale) à chaque arrosage et sur substrat humide, permettront une croissance régulière et harmonieuse du feuillage, mais surtout un gonflement significatif des pseudobulbes néoformés.
Dès la complète maturation des nouveaux pseudobulbes, vers la fin de l'été et le début de l'automne, les « Cambrias » doivent impérativement subir une diminution drastique des apports en eau et une suspension totale des engraissages. Les arrosages devraient être juste suffisants afin d’empêcher une déshydratation excessive (pseudobulbes très ridés). Dans le doute, il est préférable de sous-arroser ces plantes lors de leur période de repos que le contraire.
C'est lors de la phase de repos, qui coïncide habituellement avec la baisse des températures, que sera induite la formation des hampes florales. Lorsque celles-ci seront déjà apparentes entre les feuilles, à la base des pseudobulbes, il convient de raugmenter provisoirement les arrosages, jusqu'à la fin de la floraison.
Comme pour toutes les orchidées d'origine tropicale ou équatoriale, hybrides ou pas, l'hygrométrie devrait être importante (de 60 à 80 %) et accompagnée d'un bon brassage de l'air. En dehors d'une serre, d'une véranda ou d'une installation dédiée, il est illusoire, voire malsain, de vouloir maintenir une telle hygrométrie en appartement sur de longues périodes. Cependant, le fait de regrouper ses orchidées, entre elles ou avec d'autres plantes, peut aider à créer des conditions légèrement plus humides dans leur environnement immédiat. En revanche, il est inutile de procéder à des brumisations épisodiques du feuillage.
Il se compose classiquement d'écorce de pin de faible à moyenne granulométrie (entre 5 et 10 mm) à laquelle on pourra ajouter d'autres matériaux peu ou pas putrescibles (polystyrène expansé, mousse de polyuréthane, billes d'argile de faible diamètre, pouzzolane, sphaigne hachée, etc.) dans des proportions variables, mais n'excédant pas 30 à 40 % du volume total.
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