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sport de combat qui recourt à des frappes de percussion à l'aide de gants matelassés De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La boxe anglaise, aussi appelée le noble art, est un sport de combat dans lequel deux adversaires, de même catégorie de poids et de même sexe, se rencontrent sur un ring, munis de gants rembourrés afin de limiter le risque de coupure, et s'échangent des coups de poing, portés au visage et au buste. Le combat est divisé en intervalles de temps, les rounds, ou reprises en français, séparés par une minute de repos annoncée par une cloche où le pugiliste pourra être conseillé et soigné si besoin.
Fédération internationale | AIBA, WBA, WBC, IBF et WBO |
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Sport olympique depuis | Sport olympique antique de retour aux JO en 1904 |
Autres appellations | Noble art |
Joueurs professionnels | Environ 18 000 dans le monde |
Que ce soit en boxe olympique ou professionnelle, les boxeurs tentent d'éviter les coups de poing de leur adversaire tout en essayant de le toucher. Des points sont attribués à chaque coup considéré comme net, puissant et précis. À la fin du combat, le boxeur ayant le plus de points est déclaré vainqueur. La victoire peut également être atteinte si un combattant met son adversaire hors de combat (par knockout ou KO), c’est-à-dire dans l'incapacité de se relever et de reprendre le combat après le compte de dix secondes de l'arbitre. Un combattant est également déclaré vainqueur si son adversaire blessé ne peut continuer le combat (KO technique ou TKO).
Certains reliefs prouvent que des combats similaires à la boxe existaient déjà en Mésopotamie et en Égypte antique[1]. D'autres reliefs du IIe millénaire avant Jésus Christ attestent de la présence de combats à mains nues en Assyrie et à Babylone ainsi que chez les Hittites en Asie Mineure. La première utilisation de gants remonte à la Civilisation minoenne (1500-900 avant Jésus Christ) et aux Géants de Mont-Prama en Sardaigne (2000-1000 avant Jésus Christ).
La boxe est pour la première fois pratiquée comme un sport à part entière dans la Grèce antique lors des Jeux panhelléniques à Olympie, à Delphes, à l'Isthme et à Némée[1],[2]. En effet, le pugilat (apparu en 688 avant Jésus Christ) et le pancrace (638 avant Jésus Christ) s'apparentent à la boxe[3].
Le premier n'autorise que les coups de poing alors que le deuxième comprend aussi l'utilisation des coups de pied et des prises de lutte. L'unique objectif de ces deux sports est de mettre hors combat l'adversaire lors d'un round unique[2].
La pratique du pugilat se poursuit dans la dynastie des Étrusques, importée des royaumes Grecs[4],[5]. De nombreux documents présentent des pugilistes tout au long du règne des Étrusques, notamment lors des jeux funéraires les ludi[4],[6].
La boxe antique atteindra son apogée à Rome, héritière de la culture grecque et étrusque[7]. Les combats de pugilats ont lieu en Grèce, aux Jeux Olympiques. Les pugilistes portent des cestes, des lanières de cuir couvertes de bandelettes de fer[1]. Le pugilat et le pancrace sont abolis avec les Jeux olympiques en 394 par l'empereur Théodose Ier, les installations olympiques sont incendiées par son petit-fils Théodose II[7].
La boxe réapparaît au XVIIIe siècle ; les matchs étaient alors organisés par des parieurs qui prirent comme modèle le pugilat. Elle est à l'époque peu réglementée et est pratiquée à mains nues.
Le premier grand champion de boxe à mains nues fut le maître d'armes James Figg en 1719[8]. Son élève, Jack Broughton, gagna près de 400 combats jusqu'au jour où il tua accidentellement son adversaire. Traumatisé, il codifia en 1743 le combat en une série de règles, lesquelles furent appliquées officiellement en 1838, dans le cadre du London Prize Ring.
En 1865, le sportif John Graham Chambers, avec l'aide du marquis de Queensberry, font approuver de nouvelles règles : elles rendent obligatoire le port de gants de protection et interdit les combats au finish, ce qui interdit aussi de frapper l'adversaire au sol.
Les règles du Marquis de Queensberry ont mis l'accent sur l'agilité plutôt que sur la force. Ces nouvelles règles interdisaient le combat à mains nues, le corps à corps, l'étouffement, les coups lorsque l'adversaire est impuissant et le combat au finish (combat qui ne s’achève que par l’abandon de l’adversaire ou sa mise hors combat par KO). Les rencontres sont divisées en plusieurs rounds de trois minutes. Cette règle existe toujours pour la boxe amateur masculine qui compte trois rounds par combat ; en boxe professionnelle, ces rounds, entrecoupés de phases de repos d'une minute, peuvent atteindre le nombre de 12 dans un seul combat. Un participant perd le combat s'il reste au sol plus de dix secondes, allongé ou en appui sur un genou ou s'il est considéré comme incapable de revenir se battre. Ces règles stipulent également que les combats doivent avoir lieu dans un ring de 6,00 m maximum et 4,90 m au minimum de côté.
Le dernier champion poids lourds à mains nues fut l'Américain John L. Sullivan, en 1889[9]. Ces règles ne s'imposent donc que progressivement, comme l'atteste le plus long combat au finish de l'histoire de la boxe le 6 avril 1893 à la Nouvelle Orléans entre Andy Bowen et Jack Burke , soit en 111 reprises pendant sept heures et dix-neuf minutes, l'arbitre suspendit le combat à la tombée de la nuit, déclarant les 2 boxeurs ex æquo[10],[11]. Ce combat reste le dernier de Burke qui s'est cassé tous les os de ses deux mains. Andy Bowen, qui a participé à quelques combats après, est mort des suites d'une blessure à la tête lors de sa dernière rencontre qui l'a opposé à Lavigne[12].
C'est en 1899 que Louis Lerda, de retour des États-Unis, tente d'implanter la boxe anglaise en France. Le premier combat a lieu à la salle Wagram à Paris et, le , la Fédération française des sociétés de boxe est créée par quatre jeunes pratiquants, Albert Bourdariat, Frantz Reichel, Van Rosose et Paul Rousseau, lequel est élu président[13]. Sous l'impulsion de Victor Breyer et de Théodore Vienne, des matchs ont lieu à la Grande Roue et au Cirque d'hiver. Les combats professionnels étant rémunérés, ils attirent de plus en plus de monde : le succès en conséquence, fait monter les primes, et contribue à rendre ce sport populaire. Les principales salles parisiennes sont, avant 1914, le Cirque de Paris, le Wonderland, l’Élysée-Montmartre et les Folies Bergère. Le plus long combat à Paris a lieu le 17 avril 1909 et dure 49 rounds entre Joe Jeanette qui doit plusieurs fois être « réveillé » à coup de masque à oxygène et Sam McVey qui finalement abandonne après 2h30 de combat[14].
La boxe anglaise comprend différentes sections que sont la boxe amateur, professionnelle, éducative et féminine. La Fédération internationale de boxe amateur reconnue par le CIO est l'AIBA. Si l'on rencontre des compétitions d'amateurs et de professionnels, seuls les amateurs sont autorisés à combattre aux Jeux olympiques jusqu'aux Jeux de 2012, où une ouverture timide se fait en faveur des femmes. À compter de 2016, les jeux s'ouvrent aux professionnels.
Les combats sont tenus par deux hommes (ou deux femmes) qui ont l'obligation de porter des gants, une chaussure sans pointe ni talon, une culotte à mi-cuisse, une coquille protectrice (pour les hommes), un protège-dents et un maillot léger sans manche. Des protections pubiennes et de poitrine sont autorisées pour les femmes. Les boxeurs amateurs autres que les seniors masculins peuvent porter un casque protecteur ; celui-ci était obligatoire jusqu'en 2013, il est prévu qu'il soit totalement interdit à compter de 2018[15]. Seuls les coups délivrés avec le poing fermé et qui atteignent l'adversaire avec la partie du gant recouvrant la tête des métacarpiens et les premières phalanges sont autorisés. Les coups réguliers doivent atteindre les parties antérieures et latérales du buste ou de la tête. Les coups qui ne sont pas délivrés dans ces conditions sont des coups irréguliers susceptibles d'entrainer une sanction de la part de l'arbitre[16].
La boxe professionnelle n'est pas fédérée par un organe unique mais par principalement quatre fédérations concurrentes : la WBA, l'IBF, la WBC, la WBO.
L'équipement des boxeurs diffère entre la boxe amateur et la boxe professionnelle : le port d'un débardeur est ainsi l'apanage de la boxe amateur. Il existe aussi différentes sortes d'affrontements tel que le light.
Il peut faire 8,00 m de côté au maximum et 6,00 m de côté au minimum avec trois cordes en chanvre ayant au minimum 2 cm et 3 cm de diamètre au maximum et entourées de plastique ou d'étoffe. Les cordes devront être placées à 30 cm des poteaux entourant le ring et les coins seront rembourrés de la base au sommet du poteau par un coussin de cordes de protection. La première corde sera à 40 cm la seconde à 80 cm et la dernière à 130 cm du sol. Il peut être posé à même le sol ou posé sur une estrade.
Ils devront être en très bon état, en cuir ou matière similaire uniformément rembourrés de crin ou matières similaires.
En boxe amateur, les gants sont de 10 OZ (ou Once) jusqu’aux -64 kg et 12 OZ (ou Once) à partir des -69 kg.
En boxe professionnelle, les gants à lacets sont de 8 ou 10 OZ en fonction de la catégorie de poids[16].
Tout boxeur a le droit de mettre des bandages aux mains. Ils doivent être constitués de bandes chirurgicales de 2 m de long et 4 cm de large ou en tissu pour la boxe amateur. Ces bandages vont permettre d'empêcher les blessures au niveau des métacarpiens et permettre d'absorber la transpiration et d'éviter les gerçures.
Elles ont une tige et une empeigne faite en matière souple (cuir, peau), la semelle, rigide sans être dure et d'une épaisseur de 2 à 5 mm, est plate sans talon ni talonnette et non débordante.
En France, la boxe anglaise se décline en plusieurs sections :
Aux Jeux olympiques, il y a 10 catégories amateurs pour les hommes, et trois pour les femmes. Les femmes pesant moins de 48 kg, ou entre 51 et 57 kg ou entre 60 et 69 kg ou plus de 75 kg n'ont pas accès aux Jeux[17]. La demande de la Women Boxing Archive Network (WBAN) au président du Comité international olympique d'augmenter pour les Jeux de 2016 le nombre de catégories féminines, dont le faible nombre diminue les chances de succès des femmes et est perçu comme une discrimination, s'est heurtée à une fin de non-recevoir[18].
Catégorie | Boxe professionnelle masculine | Boxe professionnelle féminine | Boxe amateur masculine (J.O) | Boxe amateur féminine (J.O) |
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Poids pailles | Inférieur à 47,128 kg (105 livres) | |||
Poids mi-mouches | Entre 47,128 et 48,988 kg (108 livres) | Entre 46 et 49 kg | ||
Poids mouches | Entre 48,988 et 50,802 kg (112 livres) | Autour de 51 kg
(112 livres) |
Entre 49 et 52 kg | Entre 48 et 51 kg |
Poids super-mouches | Entre 50,802 et 52,163 kg (115 livres) | |||
Poids coqs | Entre 52,163 et 53,525 kg (118 livres) | Entre 52 et 56 kg | ||
Poids super-coqs | Entre 53,525 et 55,338 kg (122 livres) | |||
Poids plumes | Entre 55,338 et 57,152 kg (126 livres) | Autour de 57 kg
(125-126 livres) |
||
Poids super-plumes | Entre 57,152 et 58,967 kg (130 livres) | |||
Poids légers | Entre 58,967 et 61,237 kg (135 livres) | Autour de 60 kg
(132 livres) |
Entre 56 et 60 kg | Entre 57 et 60 kg |
Poids super-légers | Entre 61,237 et 63,503 kg (140 livres) | Entre 60 et 64 kg | ||
Poids welters (ou mi-moyens) | Entre 63,503 et 66,678 kg (147 livres) | Entre 64 et 69 kg | ||
Poids super-welters (ou super mi-moyens) | Entre 66,678 et 69,853 kg (154 livres) | Idem que les hommes | ||
Poids moyens | Entre 69,853 et 72,574 kg (160 livres) | Idem que les hommes | Entre 69 et 75 kg | Entre 69 et 75 kg |
Poids super-moyens | Entre 72,574 et 76,205 kg (168 livres) | Idem que les hommes | ||
Poids mi-lourds | Entre 76,205 et 79,378 kg (175 livres) | Entre 75 et 81 kg | ||
Poids lourds-légers | Entre 79,378 et 90,719 kg (200 livres) | |||
Poids lourds | Plus de 90,719 kg | Plus de 76,21 kg[19] | Entre 81 et 91 kg | |
Poids super-lourds | Plus de 91 kg | |||
Les combats amateurs se composent de :
Cette boxe utilise plusieurs techniques de poing qui peuvent toucher : à la face ; sur le côté de la tête (mais pas à l'arrière) et au corps (de face ou de côté).
La défense est un ensemble de comportements destinés à faire échec à l’offensive adverse. Cela comprend les blocages, les déviations, les esquives et les déplacements.
On distingue plusieurs objectifs de défense :
Ces deux derniers objectifs nécessitent des qualités d’initiative, d’anticipation et d’à-propos. Pour dépasser un cliché qui dit « la meilleure défense, c'est l'attaque », on dira : le but à atteindre est d’être capable de défendre et de contre-attaquer dans toutes les positions avec le moindre risque.
On distingue par ailleurs trois catégories de défense :
L’attitude désigne deux notions principales. D'abord, la façon de se tenir en situation d'opposition (façon d’être positionné, de se tenir, de s’orienter, d’être protégé ou en garde) et d'autre part, la façon de se comporter sur le plan du comportement d'opposition (style utilisé, stratégie globale employée...).
On recense différentes attitudes de combat en boxe : garde de trois-quarts face, garde de profil, garde en « crouch », garde basse, garde le poids sur jambe avant, garde le poids sur jambe arrière, garde en appuis très écartés. Quelquefois, la position du corps peut indiquer les intentions d’un combattant à l’égard de son adversaire. Ainsi, une attitude de profil peut être le signe d’un travail d’esquive, de riposte du bras avant ainsi que de contre.
Cette garde est destinée prioritairement aux petits gabarits athlétiques qui rencontreront toujours des adversaires plus grands. Elle est très efficace car elle utilise des frappes à partir d'une poussée des jambes et d'un engagé du bassin qui réduisent la chaîne musculaire de transmission. En effet, ici le centre de gravité est très rapidement déplacé au-dessus d'un appui (corps compact), et accentue la puissance des coups circulaires courts et des uppercuts menton. Une autre approche de la posture consiste à avancer les mains d'une quinzaine de centimètres (Cf Julio Cesar Chavez, ou Ramon Dekkers). Dans ce cas, ce n'est pas directement la protection du menton que vise le boxeur, ni la compacité du bloc tête-buste-bras, mais bien une attitude compatible avec ses préférences propres (ex: uppercuts crochets courts). La flexion du buste et le gainage des bras favorisent ces techniques. Transfert: (version menton) garde totalement inadaptée au pieds poings car elle ne permet pas une protection efficace sur un coup de pied circulaire haut (high kick), ni des coups de pied directs hauts (front kick); dangereuse en free fight sur les saisies en coups de genou direct ou coudes.
La « garde oblique » est utilisée généralement par les gros défenseurs statiques (qui ne prennent effectivement pas tant de coups que cela d'ailleurs...), qui aiment l'affrontement direct, de face. Elle permet en outre de rester le buste assez haut, et en ce sens, très peu de petits gabarits peuvent l'utiliser autrement que pour se protéger, mais sans pouvoir réellement contre attaquer. Transfert: garde possible en pied poings, notamment en thaï (combinée à la parade tibiale sur un droitier et saisie) et full; dangereuse en free fight car elle propose le coude gauche à la saisie pour clé.
La garde mixte est choisie par ceux qui ont des capacités élevées d'anticipation et qui privilégient le contre. Généralement les adeptes du mixte sont rapides, relâchés, explosifs et longilignes. Quelques cas de posture similaire chez les frappeurs massifs à l'approche de la fin de cadrage afin de provoquer l'autre pour conclure du droit. Transfert: garde possible en pieds poings mais dangereuse car l'articulation du coude gauche peut être atteinte sur frappe en pieds. Se combine avec la garde oblique de près. Possible en free-fight dans les recherches de saisie de jambes.
La garde en pointe est généralement utilisée par des combattants qui n'apprécient pas beaucoup le contact de près et le travail au corps. Ils construisent ainsi un mur infranchissable qui leur permet de rester dans les comportements qui leur conviennent le mieux, ce qui est d'ailleurs très judicieux. Une taille raisonnable est privilégiée, et là encore, les grands sont avantagés. Autre adaptation, le poing non vissé, pouce en haut permet parfois de perforer des gardes hermétiques (en amateur notamment). Transfert: possible ponctuellement en pieds poings, mais dangereuse car le flanc du côté du bras avant est exposé. Demande de combiner un blocage tibia du côté du bras avant, ce qui limite la mobilité du combattant. On la retrouve dans le travail à mi-distance quand le combattant cherche à se créer une ouverture pour toucher durement l'autre du bras arrière (ex: boxeur adverse touché ou compté précédemment).
La garde basse est attachée à un type de boxe privilégié et structuré à partir d'attaques explosives en coups directs et remontants, ainsi qu'à un système de contre à partir d'esquives de buste. La combinaison des poussées en jambes qui doivent être engagées à partir du bassin, et des « lancers » de bras à partir des chaînes musculaires jambes-deltoïdes permettent d'obtenir des effets explosifs et de grande vitesse. C'est un des rares cas d'effet de torsion en ellipse dans les coups remontants (poussée des jambes combinée à une rotation du buste pour l'uppercut afin d'être parfaitement placé sans avoir à bouger les appuis).. Transfert: aucun transfert possible dans le pieds poings et dans le combat libre, si ce n'est dans les phases de récupération de loin.
La garde droite est celle que l'on adopte en débutant. C'est la réponse classique à la consigne de « monter les mains ». Elle privilégie une défense en blocage et protection en absorbant une partie des chocs. Son placement autorise aussi une moindre anticipation du boxeur puisque le système de protection est solide à priori. Aussi ceux qui ne sont pas rapides en défense ou qui ont du mal à anticiper sur les attaques peuvent largement utiliser cette posture. Certains combattants gardent l'attitude de garde droite mais avec les paumes tournées vers l'adversaire (en « mante religieuse », ce qui facilite les frappes directes et les parades). Transfert: sans problème en pieds poings, avec une version mains ouvertes possible en thaï et combat libre favorisant les saisies.
Garde et style reliant à la fois intelligence et athlétisme, seulement les meilleurs réussissent à l'implanter à la perfection car ce style demande une vigilance constante et nécessite beaucoup de précisions. Lorsque bien exécuté, ce style donne du fil à retordre à tous les pugilistes, mêmes aux champions du monde. Floyd Mayweather Jr est un excellent exemple de ce style, faisant manquer et payer ses adversaires.
Le gaucher cherche à frapper de son bras arrière plus puissant et qui vient de loin, généralement en direct. Il va donc se placer de façon à ramener le droitier sur ce bras là, de son côté ouvert. Attention, certains boxeurs en garde de gaucher, sont en fait droitiers (Cf Lebanner). C'est le cas de ceux qui ont débuté en gardant leur bras préférentiel en avant. De fait, leurs bras avant sont très puissants sous tous les angles, et la sortie du côté fermé (à droite), n'est pas toujours la bonne solution à un cadrage du gaucher. Comme toujours, il faut tester les déplacements majeurs et les trajectoires privilégiées par le combattant que l'on rencontre (ou bien avant à l'observation en tournoi, ou en vidéo, ou pendant le combat). Transfert: sans difficulté dans toutes les formes de combat, sachant que les gauchers seront vulnérables sur la jambe arrière du droitier (coups à pleine puissance dans leur côté ouvert).
Les anglophones parlent plutôt de « position » que de « garde » à proprement parler (ex : side step pour la garde latérale). La garde pour ces premiers c’est le haut du corps et également les appuis au sol, ainsi ils utilisent le terme upright stance pour une position verticale de buste et full crouch pour une attitude recroquevillée. En français, on utilise l’expression d’attitude de combat lorsqu’on désigne l’ensemble. Donc lorsqu’on parle de « garde » dans l’école française, on pense souvent à la position des bras pour se protéger. Mais bien plus que cela, elle désigne une organisation corporelle permettant au combattant de se préparer à défendre et d’autre part à passer à l’offensive, cela dans une configuration qui lui offre un maximum de sécurité et d’efficacité. Différentes positions permettent de faire face à un adversaire avant et pendant l’engagement et sont appelées à défaut « garde ». Comme son nom l’indique, « être sur ses gardes » c’est se mettre en alerte permanente et adopter une position favorable pour réagir. De nombreuses attitudes de garde existent : garde trois-quarts de face, de profil, garde inversée, garde haute, garde basse, garde avancée, garde ramassée, etc. Certes, il très important « d’être gardé » (hermétique), mais il faut également adopter une attitude qui permettre d’agir et de réagir rapidement et avec efficacité (donc adopter une posture efficace). A contrario un boxeur n’adoptant pas d’attitude définie où ayant les bras « en bas » est dit « non gardé ». D’ailleurs, certains boxeurs font ce choix dans la perspective de construire leur jeu sur la base de contre-informations (tromperies).
Le style représente la manière de faire propre à chaque individu et que l’on peut rapporter à des classes de « comportement-type ». Elle est propre à son tempérament, à son potentiel physique ou à ce qui lui a été enseigné par son école de boxe. Ainsi, on distingue : l’attentiste du fonceur et le technicien (styliste) du frappeur, mais ce classement ne s’arrête pas là. On recense différents caractères variables pour chaque « typologie ». Par exemple, chez les styles « techniques » : boxer en coups longs, en coups d’arrêt, en coups de contre. Chez les styles « physiques » : faire le forcing, boxer en crochets puissants « à la godille », chercher le corps-à-corps ou chercher le coup dur. Lorsqu’un combattant utilise sa façon habituelle de boxer (son style habituel), on dit qu’il est sur son « registre » ; cela à la manière d’un musicien qui répète ses gammes préférées. D’autre part, ce qui est appréciable dans un combat c’est l’opposition de styles. On a pour exemple le combat des années 1980, Sugar Ray Leonard contre Marvin Hagler. Le premier, utilise une boxe à reculons, faite de larges pas de côté, d’esquives de buste et de contre-attaque précises. Alors que le second, use d’une boxe en progression avant, d’une attitude compacte le buste en avant et de coups très puissants. Voir aussi façon de combattre.
La boxe a la réputation d'être un sport dangereux. Les coups à répétition peuvent en effet être responsables de petits traumatismes crâniens. Le rôle du cutman peut s'avérer décisif pour stopper une hémorragie ou limiter un hématome pendant la minute de repos et réduire ainsi la gêne occasionnée pour un boxeur. Le nez, les arcades, les pommettes sont souvent cassés et très souvent touchés. Mais même si un certain nombre de décès et de traumatismes ont été relevés par le passé, le milieu de la boxe a pris conscience des risques encourus par les boxeurs et les conditions se sont nettement améliorées ces dix dernières années.
Il peut survenir de différentes façons, soit par un coup violent, soit par une succession de coups entraînant une perte de repères ou de connaissance. Après une chute au sol, le boxeur doit se relever avant que l'arbitre ait compté jusqu'à 10. Si le combattant demeure au sol ou se redresse trop tard et ne se remet pas spontanément en garde, il est considéré KO. La plupart du temps, les boxeurs sont amochés et ébranlés, le KO étant une commotion cérébrale. Il s'agit à proprement parler d'un coup violent qui fait reculer la tête très rapidement, ce qui va faire cogner brutalement le cerveau contre la boite crânienne, faisant alors perdre l'équilibre et ses repères au boxeur.
Il peut être donné en frappant à différents points sensibles de la tête :
Afin de prévenir au mieux les éventuels risques pour la santé, des contrôles médicaux sont effectués périodiquement et avant chaque combat afin de vérifier l'aptitude des pratiquants, mais aussi de déceler le plus tôt possible d'éventuels troubles que la pratique de ce sport aurait déjà provoqués.
Lorsque la règle des trois knockdowns est en vigueur ou lorsqu'un boxeur est arrêté de boxer par ses hommes de coins, l'arbitre ou le médecin car il ne semble plus en mesure de se défendre efficacement, que ses attaques sont vaines ou qu'une blessure est jugée trop sérieuse, le boxeur est alors déclaré battu par « KO technique ».
L'encéphalite[21] constitue le risque majeur à long terme de la pratique de la boxe, comme de tous les sports où les pratiquants peuvent subir de façon répétitive des traumatismes crâniens. La survenue de KO n'est nullement nécessaire à la constitution de ces lésions. Ces manifestations consistent au début en une maladresse progressive avec incoordination des mouvements et tremblements, parfois une certaine rigidité, une difficulté de la parole ; puis survient peu à peu un déficit intellectuel, allant jusqu'à la détérioration mentale complète. Les lésions responsables de ces signaux sont la plupart du temps des déchirures de petite taille du tissu cérébral, plus ou moins nombreuses et réparties sur la zone concernée, conséquence de l'alternance rapide d'accélérations de sens contraire lors de coups au crâne, avec ou sans KO. Ces lésions sont similaires à celles observées dans les suites de tous types de traumatismes crâniens sévères (un traumatisme unique pouvant suffire par ailleurs à constituer un tableau clinique extrêmement grave). L'imagerie médicale, relativement pauvre jusqu'au scanner X (au stade de l'atrophie cérébrale très tardive), montre parfaitement ces lésions multiples en imagerie par résonance magnétique (IRM). L'évolution est plus ou moins rapide mais reste progressivement grave.
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