Bibliométrie
analyse statistique de l'activité et des publications scientifiques / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Bibliométrie?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
La bibliométrie est une méta-science qui prend la science pour objet d'étude. Elle concerne trois éléments de l'activité scientifique : ses intrants, ses extrants et ses impacts[1].
La bibliométrie peut être définie comme « l’application des mathématiques et des méthodes statistiques aux livres, articles et autres moyens de communication » (Beauvens, 1969[2]). Avec la diversification des supports de communication au début des années 1990 plusieurs termes plus englobants ou spécialisés ont été proposés sans être largement adoptés : scientométrie, webométrie, infométrie[3].
Cette discipline, qui s'appuie sur l'analyse statistique des données et des réseaux, a un volet cognitif, en interaction avec les champs se donnant les sciences et les communautés scientifiques comme objet (économie de la connaissance, sociologie des sciences, épistémologie, histoire des sciences, etc.) et avec les sciences de l'information. Elle a un volet opérationnel, en liaison avec l'évaluation, le positionnement des acteurs et le management scientifique. Dans ce dernier cas, les études bibliométriques permettent de quantifier la communication d'un individu ou d'un groupe, non seulement en matière de volume, mais également de visibilité, d'influence, de partenariats, d'insertion dans les réseaux.
Les courants sociologiques les plus contrastés, du fonctionnalisme de R. K. Merton aux courants radicaux de la sociologie des années 1980 dans leur application aux « acteurs » de recherche (programme fort, science studies, sociologie de la traduction devenue théorie de l'acteur-réseau, ANT), s'accordent sur une chose, le rôle central de la publication dans la vie scientifique. C'est l'hypothèse fondatrice de la scientométrie que de reconnaître dans les traces bibliométriques (publications, citations) et les réseaux associés un miroir de l'activité scientifique. Au-delà de ce fonds commun, une grande diversité de pratiques de publication et de citation se manifeste selon les disciplines ou les types de recherche.
Les méthodes bibliométriques sont transposables mutatis mutandis à toute sortie codifiée du système d'enseignement et de recherche (thèses, contrats de recherche comme les projets européens des programmes cadres). Pour d'autres dimensions de l'activité de recherche (alimentation de bases d'observation, littérature dite grise, travaux d'expertise…), l'accès aux données ou leur faible degré de codification rendent la tâche difficile.