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bataille de la guerre de Vendée De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La bataille de Chauché se déroule lors de la guerre de Vendée. Le à Chauché, les Vendéens repoussent l'attaque d'une colonne infernale républicaine.
Date | |
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Lieu | Chauché |
Issue | Victoire vendéenne |
Républicains | Vendéens |
• Jean-Baptiste Lachenay | • François-Athanase de Charette • Charles Sapinaud de La Rairie |
1 000 hommes[1] | 2 600 hommes[2],[3] |
~ 30 à 100 morts[1] | inconnues |
Coordonnées | 46° 49′ 48″ nord, 1° 16′ 19″ ouest |
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Rescapé de la Virée de Galerne, Charles Sapinaud de La Rairie regagne la Vendée et parvient à reconstituer l'Armée du Centre, il réunit 1 800 hommes[2]. Informé de ce rassemblement, Charette, qui se cache depuis plusieurs jours à Touvois avec quelques partisans, rassemble 800 hommes[3] et se porte à la rencontre de Sapinaud afin d'opérer une jonction avec ses troupes[2].
La division du général Grignon occupe alors Saint-Fulgent et Les Essarts, Grignon détache alors 500 hommes de sa colonne et un même nombre d'hommes de sa colonne de gauche part attaquer les Vendéens signalés à Chauché[1].
Sapinaud est attaqué à Chauché à 1 heure de l'après-midi par la première colonne envoyée par Grignon depuis Saint-Fulgent, mais le renfort de Charette permet aux Vendéens de repousser les Républicains qui perdent 30 hommes selon le rapport de Grignon[1],[2]. La deuxième colonne, partie des Essarts et commandée par l'adjudant-général Lachenay, arrive en retard et n'attaque qu'à 5 heures du soir, elle est également mise en déroute et se replie sur sa position d'origine[1].
Le lendemain de la bataille, Grignon rallie les fuyards et se replie sur Chantonnay[4]. Les prisonniers républicains, au moins deux selon Lucas de La Championnière, sont fusillés par les Vendéens, en représailles des massacres qu'ils ont commis[3],[4].
« Le général Dutruy t'aura sans doute instruit des inouvemens qu'avait faits l'ennemi dans la journée d'hier. Il m'a donné l'ordre, avaut de partir, de l'envoyer attaquer avec cinq cents hommes de ma colonne et cinq cents de celle de gauche qui est aux Essarts, ce que j'ai fait.
La colonne de droite a attaqué à une heure, elle a été mise en déroute, et nous avons perdu une trentaine d'hommes. La colonne de gauche n'a attaqué qu'à cinq heures du soir, elle a essuyé le même sort. Je me suis porté avec ma troupe pour protéger cette déroute. J'ai rallié quantité de volontaires. J'ai pris le parti de faire rejoindre la colonne de gauche à celle de droite ; les brigands ayant eu le dessus pourraient venir m'attaquer demain.
Tu m'as mis à un poste un peu épineux, et je n'ai personne pour me seconder. Nous manquons de pain et de cartouches. Je n'ai pu faire donner à la troupe qu'une demi-ration de pain. Enfin, si j'ai eu un désagrément de servir, c'est aujourd'hui : il ne faut pas se dissimuler que les brigands sont en force et qu'ils ont fait beaucoup de recrues.
Tu veux savoir le résultat de la journée d'aujourd'hui, je t'en ai déjà fait le détail. Les cinq cents hommes de la colonne de gauche qui s'étaient portés à Chauché, suivant l'ordre du général Dutruy, étant arrivés trop tard, ont été mis dans une déroute complète. Le commandant du deuxième bataillon de Paris a été le premier à fuir. Le citoyen Lachenaye qui commandait le détachement vient d'arriver ; il m'a dit qu'après que la troupe s'était mise en déroute, il s'était reployé aux Essarts où il n'a pu trouver Prévignaud qui s'en était allé avec le restant de la colonne. Le plus essentiel manque, c'est du pain et des cartouches[1]. »
— Rapport du général Grignon, le 2 février à Saint-Fulgent au général Turreau.
« M. de La Rochejaquelein avait été tué après avoir pris Cholet ; MM. Stofflet et de Marigny restaient seul commandants dans cette partie du Poitou. MM. Sapinaud et Gogué qui depuis quelque temps étaient de retour du voyage d'outre-Loire rassemblèrent quelques soldats pour venir se joindre à nous ; nous nous avançâmes pour les recevoir jusqu'à Choché. Là nous les trouvâmes aux prises avec l'ennemi qui déjà les faisait reculer. Notre arrivée fit changer la fortune, les républicains furent battus. Une autre colonne dirigée sur le même endroit arriva après que nous fûmes rentrés dans le bourg de Choché et eut le même sort que la première. Une troisième qui arriva encore après les autres fut prévenue à temps du sort des deux premières et ne s'avança pas jusqu'à nous. Ces trois colonnes parties de trois points différents devaient arriver à la même heure à Choché. Soit que la longueur des routes qu'elles avaient à parcourir fût mal calculée ou qu'on eût mal exécuté les ordres, elles se trouvèrent trop faibles séparément. Nos soldats ce jour-là se chargèrent d'or : chaque républicain en avait les poches pleines.
Je n'oublierai jamais un prisonnier qu'on amena une heure après le combat ; c'était un homme d'environ 50 ans, ayant peu de cheveux sur le haut de la tête, ce qui formait chez lui une espèce de tonsure et lui donnait ainsi que sa démarche l'air d'un vieux curé. Tous les paysans, en le voyant, l'accablèrent d'injures, le traitant de mauvais intrus, ministre du diable et lui criant qu'il allait être fusillé ; le républicain conservait un air calme et répondaient à tous ceux qui l'insultaient ; mes amis pourquoi ces cris inutiles ? C'est mon tour aujourd'hui, ce sera le vôtre demain.
On prit aussi un Genevois qui, dans sa qualité d'étranger, demandait la vie. Mais il était trop dangereux de conserver parmi nous des gens qui pussent faire savoir à l'ennemi notre état de faiblesse ; nous n'existions que parce que pas un seul traître n'habitait parmi nous. Il fut sacrifié à l'intérêt général[5]. »
— Mémoires de Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière.
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