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bataille de mai 2013 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La première bataille d'Anéfis se déroule lors de la guerre du Mali. Le , la ville d'Anéfis, tenue par le MNLA, est attaquée par le MAA.
Date | 17 - |
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Lieu | Anéfis |
Issue | Victoire du MNLA |
MNLA | MAA |
~ 200 à 400 hommes | ~ 100 à 500 hommes |
3 à 16 morts[1],[2] | 5 à 19 morts[1],[3] |
Batailles
Coordonnées | 18° 02′ 38″ nord, 0° 36′ 11″ est |
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Des violences sont commises à Anéfis le . Selon le communiqué du MNLA, il s'agirait d'un affrontement l'ayant opposé à des commandos du MUJAO. Cependant d'après des sources maliennes, ces violences seraient en réalité des exactions contre des civils.
Le mercredi , le MNLA déclare dans son communiqué officiel avoir subi l'attaque, à Anéfis, d'un commando du MUJAO[4]. Anéfis est tenue depuis fin janvier par les combattants du MNLA, le jour du combat ces derniers disposent de 30 véhicules dans la ville[5].
Selon Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA : « Aujourd'hui, un commando de 7 personnes du Mujao se sont introduites individuellement à Anefis avant de se regrouper et d'ouvrir le feu simultanément sur un poste de contrôle du MNLA. Les échanges de tir n'ont duré que quelques minutes. Les 7 terroristes du Mujao ont été tués[4]. »
Cependant, un procès-verbal rapporté par la presse malienne, fait mention d'exécutions sommaires commises par le MNLA contre des civils arabes. Selon cette source, le , un jeune arabe est interpellé devant une boutique par des hommes du MNLA en patrouille, celui-ci est tué lorsqu'il tente de s'enfuir. Les rebelles regagnent alors la boutique et interrogent les occupants, qui tous nient être proches du MUJAO. Néanmoins les hommes du MNLA abattent sans sommation le boutiquier et les deux frères du fuyard[6]. Selon un autre récit, un enfant arabe de 12 ans est tué par des hommes du MNLA pour avoir brandi un drapeau malien, ainsi que son oncle et une autre personne accourue sur place[7],[8].
Les violences se poursuivent encore le lendemain selon l'agence de presse chinoise Xinhua. Des affrontements entre des Arabes kountas et des Arabes du Tilemsi font six morts le jeudi à Anéfis. Selon une source, cet affrontement serait une conséquence de la bataille de Ber entre le MNLA et le MAA : « Ces combattants du MNLA sont venus se venger sur de paisibles commerçants arabes de Anefis dans leur fuite vers Kidal. Et les représailles ont été faites sous les yeux des forces Serval et Misma[5]. »
Les 17 et , dans deux communiqués, Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA déclare que la ville d'Anéfis est attaquée par « une colonne terroriste du Mujao arborant le drapeau noir des djihadistes ». Selon son récit, la colonne islamiste est repérée par une sentinelle à 10 minutes d'Anéfis, une unité du MNLA se porte alors à sa rencontre « inversant ainsi l’effet de surprise »[1].
Selon le Windsor Star, l'attaque est confirmée par des officiels de Kidal et des habitants d'Anéfis réfugiés à Bamako et ayant contacté leurs familles restées sur place. Selon Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, membre du MNLA, Chargé des Affaires Extérieures et de la Coopération Internationale du CTEA, à Ouagadougou, l'aviation française intervient et effectue deux frappes pour tenter de neutraliser les combattants islamistes[9]. Cette déclaration n'est cependant pas confirmée par le communiqué du MNLA qui affirme que la colonne avait « réussi à échapper à la vigilance aérienne des forces internationales » avant l'attaque[1],[10].
Cependant le MUJAO a démenti « toute implication » dans le combat, l'attaque est au contraire revendiquée le soir du par le MAA, lequel déclare avoir remporté la victoire et s'être emparé de la ville[11]. Des officiers maliens ont également affirmé que l'attaque avait été menée par le MAA[10].
Selon des officiers de la MISMA, l'aviation française intervient dans la nuit du 17 au et bombarde les forces du MAA. Plusieurs de leurs véhicules sont détruits. Le lendemain, la ville est désertée par les troupes autonomistes arabes[11]. L'état-major des armées françaises a cependant démenti et affirme que l'armée française n'est pas intervenue à Anefis contre le MAA[12].
En réaction aux déclarations de l'AFP, le MNLA publie un troisième communiqué le dans lequel il réaffirme avoir combattu le MUJAO : « les unités du MNLA ont récupéré deux véhicules dans lesquels il a été trouvé un matériel qui définit et caractérise les groupes terroristes, à savoir : des ceintures explosives, des mines anti-personnelles, des enregistrements planifiant l'attaque, des affiches et des drapeaux noirs à l’effigie des terroristes pratiquant le terrorisme international. Tout le matériel terroriste a été présenté au commandement militaire de Serval à Kidal. » Le mouvement déclare également avoir « éliminé » seul la « totalité des assaillants » et ce « sans avoir bénéficié d’aucune aide logistique ni au sol, ni aérienne de qui que ce soit »[1].
Mais le combat d'Anéfis prend surtout place au sein d'un conflit inter-communautaire opposant d'une part les Arabes Kountas, plutôt proches du MNLA, et de l'autre les Arabes Lamhar, d'abord plutôt proches du MUJAO et dont bon nombre de combattants ont ensuite rallié le MAA à la suite de l'intervention militaire française au Mali[5],[13],[14],[15].
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