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militant sioniste De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Avraham Tehomi (né Avraham Silberg ou Zilberg en 1903 à Odessa, dans l'Empire russe, et mort en 1990) était un militant sioniste et le commandant de la Haganah de Jérusalem de 1929 à 1931. Son pseudonyme dans la clandestinité était Gideon.
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Après son départ de la Haganah, il fonde l'Irgoun en 1931, une organisation armée plus radicale, qu'il dirige, puis quitte en 1937 pour revenir à la Haganah.
Sioniste, Avraham Zilberg a participé à l'autodéfense juive en Russie tsariste[1]. Il émigre en Palestine en 1923[2] et adopte le nom d'Avraham Tehomi.
Il commence à travailler dans la construction de route, puis adhère précocement à la Histadrout[1] et à la haganah, une organisation armée inspirée des organisations d'autodéfense juive de l'empire russe.
Officier de la Haganah, Tehomi abat le Jacob Israël de Haan. Ce dernier, juif néerlandais, poète, romancier et diplomate, vivait et travaillait à Jérusalem comme journaliste. De Haan était venu en Palestine dans une démarche sioniste, mais s'était finalement rallié à l'ultra-orthodoxie juive, à l'époque radicalement anti-sioniste. Il était donc devenu un anti-sioniste, et prônait le rapprochement avec les arabes palestiniens dans la lutte contre le sionisme.
Le meurtre a eu un certain retentissement, mais son auteur ne fut à l'époque pas identifié. Ce n'est que 60 ans plus tard, après que deux journalistes (Nakdimon et Mayzlish) l'ont identifié, que Tehomi admettra son acte dans une interview pour la télévision israélienne : « j'ai fait ce que la haganah avait décidé qu'il devait être fait. Et rien n'aurait été fait sans l'ordre de Yitzhak Ben-Zvi [qui deviendra le second président de l'État d'Israël en 1952]. Je n'ai pas de regret parce qu'il voulait détruire […] le sionisme[3] ».
En 1925, Tehomi est nommé commandant adjoint de la Haganah pour le district de Jérusalem.
En 1927, sur ordre de Yosef Hecht, alors commandant de la Haganah, (et sans l'accord de la Histadrout), il place « une bombe au domicile du cheik du quartier des Mograbis dont les résidents cherchaient noise aux fidèles juifs sur le chemin du mur des Lamentations[2] », sans qu'il y ait de mort.
Les émeutes arabes de 1929 en Palestine mandataire (en particulier le Massacre d'Hébron) provoquent des divergences au sein de la Haganah. Yosef Hecht, dont Tehomi est proche, est limogé par David Ben Gourion, responsable de la Histadrout, l'autorité de tutelle de la Haganah, et ce malgré le soutien de ses officiers, parmi lesquels Tehomi[2].
Après les émeutes, toujours en 1929, Tehomi est nommé responsable de la zone de Jérusalem, mais la tension augmente entre bon nombre d'officiers dirigeants et les politiques de la Histadrout[2]. Beaucoup considèrent en effet qu'ils sont « bridés » par les consignes politiques de « retenues ».
La Haganah avait en effet développé, largement à la demande de la Histadrout, une doctrine d’utilisation de la force armée, baptisée la Havlagah (« retenue »)[4] :
Bien souvent, les attaquants ne pouvaient être identifiés, et un courant est apparu au sein de l’organisation, prônant des représailles contre les populations « soutenant » les attaquants, c'est-à-dire potentiellement contre tout civil arabe palestinien. « Contrairement à l'esprit pacifiste qui - ostensiblement - prévalait au sein de la communauté juive en Palestine et influençait le climat de la Haganah à l'époque, ce groupe était imprégné d'un incomparable esprit "militariste"[5] ».
Aggravant les divergences tactiques, l'élément déclenchant de la scission fut la suspension de Tehomi après des attaques de celui-ci en contre les « jésuites socialistes anglais, qui manifestent la plus vive sympathie pour les "malheurs" des Arabes, mais ferment les yeux devant les saloperies dont ils se rendent coupables aux Indes, en Égypte et en d'autre pays ». Ces mots sont interprétés comme une attaque en règle contre le socialisme en général et le mouvement ouvrier juif en particulier[6], lequel dirige à l'époque la Haganah à travers la Histadrout.
Après sa suspension et le passage de la Haganah sous contrôle de l'Agence juive] en , Tehomi fonde une nouvelle organisation avec dix-neuf officiers qui, s'étant solidarisés avec lui, avaient remis leur démission[2] ».
Celle-ci prend le nom de Haganah Beth (Haganah « B »), avant de se renommer « Haganah Le'umit » (« Haganah nationale »). Rapidement, un autre nom commence à être utilisé : Irgoun Zvaï Leoumi (« Organisation militaire nationale »), parfois Irgoun Beth (« organisation B »). Irgoun Zvaï Leoumi deviendra d'une utilisation exclusive en 1936-1937.
En pratique, le refus de la Havlagah n’aura guère de conséquences, les attaques arabes s’étant arrêtées avant la scission. Mais la Haganah n’est désormais plus seule en lice dans le camp sioniste.
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