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avenue de Toulouse, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'avenue Honoré-Serres (en occitan : avenguda Onorat Serres) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle marque la limite entre les quartiers Compans-Caffarelli, à l'ouest, et des Chalets, à l'est, tous deux dans le secteur 1 - Centre.
Situation | |
---|---|
Coordonnées | 43° 36′ 50″ nord, 1° 26′ 16″ est |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Métropole | Toulouse Métropole |
Ville | Toulouse |
Secteur(s) | 1 - Centre |
Quartier(s) | Chalets • Compans |
Début | Boulevard Lascrosses et no 58 boulevard d'Arcole |
Fin | no 1 boulevard de la Marquette et no 75 boulevard Matabiau |
Morphologie | |
Type | Avenue |
Longueur | 483 m |
Largeur | 21 m |
Transports | |
Modèle vide Métro | (à proximité) |
Bus | 2970 L1141527 (à proximité) |
Odonymie | |
Anciens noms | Rue du Faubourg-Arnaud-Bernard (XVIIe siècle-1896) Rue Beaurepaire (1794) Avenue de Paris (1896-1925) |
Nom actuel | 27 février 1925 |
Nom occitan | Avenguda Onorat Serres |
Lieux d'intérêt | Hôtel du conseil départemental de la Haute-Garonne Château des Verrières |
Notice | |
Archives | 315556614424 |
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L'avenue Honoré-Serres rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :
L'avenue Honoré-Serres est parcourue et desservie par les lignes 2970 de bus. Du côté de son origine, près de la place Arnaud-Bernard et des boulevards Lascrosses et d'Arcole, se trouvent les arrêts de la ligne L1 du Linéo et de la ligne 14 de bus. Elle est de plus desservie à proximité par les stations Compans-Caffarelli et Minimes – Claude Nougaro de la ligne du métro.
Plusieurs stations de vélos en libre-service VélôToulouse se trouvent dans l'avenue Honoré-Serres ou à proximité : les stations no 90 (3 bis boulevard Lascrosses), no 91 (48 boulevard d'Arcole), no 110 (16 rue Alexandre-Cabanel) et no 121 (33 avenue Honoré-Serres).
L'avenue tient son nom d'Honoré Serres (1845-1905), homme politique toulousain de la Troisième République. De sensibilité libérale, opposant au Second Empire dans sa jeunesse, proche des radicaux-socialistes, il est conseiller municipal de Toulouse en 1881 et adjoint au maire en 1882-1883. Réélu en 1888 sur la liste de Camille Ournac, puis en 1890 et en 1892, il devient maire de Toulouse cette année-là. Conservant son siège jusqu'à sa mort, il est également conseiller général du canton de Grenade de 1901 à 1905 et député de la Haute-Garonne de 1902 à 1905[1].
À la fin du Moyen Âge, cette avenue n'était qu'un chemin, connu comme le chemin des Minimes. En 1806, le conseil municipal décida de normaliser les noms de rues de la ville. Le chemin devint la rue du Faubourg-Arnaud-Bernard. En effet, la rue traversait le faubourg Arnaud-Bernard (actuel quartier des Chalets), qui s'était développé face à la place et à la porte de ce nom. On lui trouvait, à la même époque, le nom de route de Paris, car elle était une partie de la route nationale no 20, qui allait de Paris à la frontière espagnole (Bourg-Madame). Ce n'est cependant qu'en 1896 qu'elle devint l'avenue de Paris. C'est, finalement, le 25 février 1925 que le conseil municipal dirigé par Paul Feuga, ancien collaborateur d'Honoré Serres, décida de donner à l'avenue de Paris le nom d'Honoré Serres, qui y avait vécu[1].
Le château des Verrières – aussi nommé Castel-Gesta – est construit pour le maître-verrier Louis-Victor Gesta. Il comprend la maison de la famille Gesta, mais aussi une verrerie et un bâtiment d'accueil. La manufacture est édifiée en 1862. C'est pas moins d'une centaine d'ouvriers qui travaillent dans l'atelier. La maison est construite plus tard, en 1874. L'ensemble, de style néo-gothique, est représentatif du goût romantique au XIXe siècle. Louis-Victor Gesta réutilise d'ailleurs plusieurs éléments de décor des XVe et XVIe siècles : la retombée des voûtes de la tourelle nord-est, les gargouilles des façades sud et nord et le fronton de la porte nord. Il fait également intervenir Bernard Bénézet pour les peintures intérieures.
À la mort de Louis-Victor Gesta, la propriété est vendue, puis passe entre les mains de plusieurs propriétaires avant d'être achetée en 1937 par les sœurs de la charité de Saint-Vincent-de-Paul. Elles apportent plusieurs modifications : plusieurs vitraux sont démontés, les peintures de Bernard Bénézet badigeonnées. En 1940, par crainte des bombardements, les vitraux sont retirés, puis perdus pour certains. En 1956, les bâtiments sont acquis par le ministère de l'Éducation nationale qui y installe le lycée professionnel Hélène-Boucher, puis en 1976 par la mairie de Toulouse qui y ouvre la classe d'orgues du Conservatoire supérieur national de musique. Après l'ouverture du nouveau conservatoire, rue Alexis-Larrey, en 1993, il est revendu à une mutuelle étudiante, la SMESO, qui le revend en 2000. Les bâtiments, inoccupés, se dégradent alors rapidement, et se trouvent dans un état alarmant[3]. Le château des Verrières est longuement restauré, entre 2013 et 2018, pour être transformé en bureaux et logements[4],[5].
En 2000, les services du conseil général de la Haute-Garonne s'installent dans le nouvel hôtel du département, construit entre le boulevard de la Marquette, l'avenue Honoré-Serres et la rue du Canon-d'Arcole, à l'emplacement d'anciens entrepôts de la Compagnie des omnibus toulousains, devenue la Société des transports en commun de la région toulousaine (STCRT), puis la Société d'économie mixte des voyageurs de l'agglomération toulousaine (SEMVAT).
Les travaux de l'hôtel du département, qui s'étalent de 1995 à 2000, sont menés par les architectes américains Robert Venturi et Denise Scott Brown. L'édifice, monumental, de style postmoderne, possède une structure en béton, mise en valeur par le jeu de polychromie du parement en calcaire et en brique alternés. Il se compose de deux barres parallèles, larges de 14 mètres et hautes de 25 mètres, reliées par deux bâtiments vitrés. À l'entrée, au nord-est, les deux colonnes rappellent les colonnes du pont des Minimes, élevées par Urbain Vitry et détruites en 1969[6].
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