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Autogestion
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L’autogestion (du grec autos, « soi-même », et « gestion ») est le fait, pour une structure ou un groupe d’individus, de confier la prise des décisions à l’ensemble de ses membres. L'autogestion n'impliquant pas d'intermédiaire gouvernemental ou décisionnel, elle s'inscrirait de fait dans la philosophie anarchiste, libertaire ou conseilliste.
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Certains, notamment la Confédération générale du logement durant les années 1980, définissent l'autogestion comme « la prise en charge de leurs intérêts par les intéressés eux-mêmes »[1]. Une telle conception implique que, lorsque divers intérêts coexistent, chaque groupe apprend à gérer seul ses intérêts spécifiques, dans le respect des intérêts des autres, sans délégation à une élite administrative ou intellectuelle. La dynamique autogestionnaire prolonge des pratiques traditionnelles, notamment chrétiennes en Occident[2] ou bouddhistes en Orient[3].
Godbout considère que le concept d’autogestion et l’idéal autogestionnaire sont nés au XIXe siècle et se développent par opposition à des excès créés par le système de production de la société capitaliste[4],[5]. Il s’agit de construire une alternative à la domination et à l’exploitation engendrées par ce modèle de structuration social, d’approfondir les réflexions autour de modèles de relations alternatifs à ce mode capitaliste, ce dans un premier temps à l’intérieur du système de production (Godbout, 1986). Les modèles ainsi pensés tendent à ce que les travailleurs se réapproprient le pouvoir et le redistribuent de façon plus égalitaire entre eux, tournant le dos à des pratiques vue comme hiérarchiques, autoritaires, verticales, et à des formes de dépossession. En d'autres termes, ce type d'autogestion permettrait une réappropriation et une réinvention de l'organisation collective.