Autodafé
destruction par le feu / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Un autodafé (mot d'origine portugaise « auto de fé » venant du latin « actus fidei », c'est-à-dire « acte de foi ») est une cérémonie de pénitence publique organisée par les tribunaux de l'Inquisition espagnole ou portugaise, durant laquelle celle-ci proclamait ses jugements[1].
Dans le langage populaire, ce terme est devenu synonyme d'une exécution publique par le feu de personnes jugées hérétiques. Ce glissement de sens est dû au fait que les condamnés relaps ou refusant de se rétracter étaient remis par l'Inquisition aux mains des autorités civiles, qui, parfois, les envoyaient au bûcher.
Avant même l'existence de l'Inquisition, les hérésies du XIe siècle en Occident ont donné lieu à plusieurs exécutions par le feu, comme lors de l’Hérésie d'Orléans en 1022 (dix à quatorze chanoines de la cathédrale d’Orléans sont brûlés dans une cabane sur décision du roi Robert II le Pieux après réunion d’un synode) ou peu après en 1028 à Monteforte dans le Piémont (bûcher à Milan)[2].
À Blois, le , 32 membres de la communauté juive, hommes, femmes et enfants, accusés de crime rituel, furent condamnés à mort et brûlés vifs sur ordre du comte Thibaut V de Blois. Les condamnations au bûcher des cathares, de Jeanne d'Arc ou Giordano Bruno ont été prononcées en référence à une théologie romaine, mais Michel Servet a subi le même supplice en 1553 après une condamnation pour hérésie par le Petit Conseil, calviniste, de Genève. Le premier autodafé sous l'Inquisition espagnole a lieu à Séville en Espagne en 1481.
Par extension, « autodafé » désigne une destruction délibérée par le feu, en particulier de livres jugés dangereux[3]. Ainsi, le concept d'autodafé est couramment utilisé pour caractériser la destruction publique de livres ou de manuscrits par le feu. Les plus anciennes mentions connues de ce type de pratiques se rencontrent en Chine au IIIe siècle av. J.-C., lorsque l'empereur Qin Shi Huang décide de liquider les écrits confucéens, ou plus tard, dans un contexte de guerre culturelle entre chrétiens et païens dans l'Empire romain.
Le mot auto da fé apparaît en France au XVIIIe siècle.