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Le concept est communément attribué à Søren Kierkegaard; cependant, il n'aurait jamais utilisé le terme, car il faisait référence à un saut qualitatif. Un saut de foi selon Kierkegaard implique la circularité dans la mesure où le saut est fait par la foi[2].
David F. Swenson, spécialiste de Kierkegaard, a décrit le saut dans son article de 1916 L'anti-intellectualisme de Kierkegaard en utilisant certaines des idées de Kierkegaard.
«H2 plus O devient de l'eau, et l'eau devient de la glace, par un saut. Le passage du mouvement au repos, ou vice versa, est une transition qui ne peut être interprétée logiquement; c'est le principe de base de la dialectique de Zénon, et il est également exprimé dans les lois du mouvement de Newton, puisque la force extérieure par laquelle un tel changement est effectué n'est pas une conséquence de la loi, mais est préméditée comme étant extérieure au système avec lequel nous commençons. Elle est donc transcendante et non rationnelle, et sa venue à l'existence ne peut être appréhendée que comme un saut. De la même manière, tout système causal présuppose un environnement externe comme condition de changement. Chaque passage du détail d'une induction empirique à l'idéalité et à l'universalité de la loi est un saut. Dans le processus même de la pensée, nous avons le saut par lequel nous arrivons à la compréhension d'une idée ou d'un auteur[trad 1],[3].»
(en) «H2 plus O becomes water, and water becomes ice, by a leap. The change from motion to rest, or vice versa, is a transition which cannot be logically construed; this is the basic principle of Zeno's dialectic, and is also expressed in Newton's laws of motion, since the external force by which such change is effected is not a consequence of the law, but is premised as external to the system with which we start. It is therefore transcendent and non-rational, and its coming into existence can only be apprehended as a leap. In the same manner, every causal system presupposes an external environment as the condition of change. Every transition from the detail of an empirical induction to the ideality and universality of law, is a leap. In the actual process of thinking, we have the leap by which we arrive at the understanding of an idea or an author»
(en) M. Jamie Ferreira, chap.8 «Faith and the Kierkegaardian leap», dans Alastair Hannay et Gordon Daniel Marino, The Cambridge Companion to Kierkegaard, Cambridge University Press, (ISBN978-0-521-47719-2, lire en ligne)