Fils d'un horloger, Aurèle Robert, après ses études accomplies à La Chaux-de-Fonds, débute dans l’horlogerie comme apprenti graveur de boîtes et pratique le dessin industriel. En 1822, il est invité par son frère ainé Léopold à Rome. Il exécute pour lui des copies de tableaux et apprend ainsi la peinture. Arrivé à Paris, il suit les cours de dessin de Pierre-Narcisse Guérin à l’Académie de France. En 1831, il expose deux peintures au Salon ayant pour sujet un Pâtre romain et La Barque des religieux descendant la cascade de Terni, il remporte une médaille d'or. Il diffuse les œuvres de son frère par la gravure, mais un an plus tard il doit rejoindre ce dernier à Venise, lequel, submergé de problèmes, finit par se suicider en 1835. Il rentre en Suisse, puis retourne à Paris pour suivre son commerce de gravures. Il passe ensuite cinq années à Venise de 1838 à 1843 puis se fixe à La Chaux-de-Fonds, puis à Bienne où il meurt à l'âge de 66 ans[1].
Peintre de genre, peintre d'architecture et portraitiste, Aurèle Robert n'a pas réussi à développer une expression personnelle, ayant souvent dû recopier des tableaux de son frère. Il est plus remarquable pour ses vues d'architecture. Après 1843, il se cantonne aux portraits dont peu à peu les couleurs s'estompent, devenant grisailles sur la fin[2].
Son fils, Léo-Paul Robert devient peintre aura plusieurs enfants dont trois deviennent peintres: Théophile, Philippe Robert et Paul-André Robert. La dynastie des peintres de cette famille compte huit membres.
Aurèle Robert, Die Stadtbibliothek in derWasserkirche (bibliothèque centrale de Zurich), 1862, huile sur toile, 47 x 38 cm, Bienne, Collection des arts visuels
Notice dans le Dictionnaire historique de la Suisse, Fehlmann, Marc: "Robert, Aurèle", version du 22.11.2010, traduit de l’allemand, consulté le 31 décembre 2021.
Notice biographique sur le site Sikart.ch qui reprend un texte de Cecilia Hurley, 1998.
Bibliographie
Dorette Berthoud, Lettres de Léopold Robert, d’Aurèle Robert et de leurs parents, Neuchâtel / Paris, Delachaux & Niestlé, , 129p.
Louis Favre-Guillarmod, «Une visite à Aurèle Robert», Bibliothèque universelle et revue suisse, vol.45, , p.492-517
Pierre Gassier, Léopold Robert, Neuchâtel, Ides et Calendes, , 291p. (ISBN9782825800072)
Pierre Gassier et Maryse Schmidt-Surdez, Léopold Robert – Marcotte d’Argenteuil. Correspondance 1824-1835, Neuchâtel / Hauterive, Bibliothèque publique et universitaire / Gilles Attinger, , 701p. (ISBN2882250452)
Pascal Griener, Paul-André Jaccard et Sarah Burkhalter (dir.), Un dialogue sur l’art. La correspondance entre Léopold Robert et Maximilien de Meuron, Neuchâtel, Éditions Alphil-Presses universitaires suisses, , 497p. (ISBN9782889303304)
(de) Cécilia Hurley, «Aurèle Robert», dans Institut suisse pour l’étude de l’art (dir.), Biografisches Lexikon der Schweizer Kunst: unter Einschluss des Fürstentums Liechtens-tein, Zurich, Neue Zürcher Zeit, (ISBN385823673X)
Camilla Murgia (préf.Pascal Griener), Léopold et Aurèle Robert. Reproductibilité et diffusion de l’œuvre peint à travers la gravure, Neuchâtel, Bibliothèque publique et universitaire, coll.«Léopold Robert et son temps» (no3), , 141p. (ISBN9782882250483)
Xavier Kohler, «Aurèle Robert», Actes de la société jurassienne d’émulation, , p.229-239
Marc Robert, «Aurèle Robert», dans Michel Schlup (dir.), Biographies neuchâteloises, t.3: De la Révolution au cap du XXe siècle, Hauterive, Gilles Attinger, , 355p. (ISBN9782882561251), p.305-312
Johann Rudolf Rahn (trad.Andrée Primault), «La Vie du peintre Aurèle Robert de La Chaux-de-Fonds» [«Das Leben des Malers Aurel Robert von La Chaux-de-Fonds»], Neujahrsblatt der Künstlergesellschaft in Zürich für 1874, no34, , p.1-39