Remove ads
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'utilisation médicinale des aubépines porte entre autres sur deux espèces : l'Aubépine à un style (Crataegus monogyna) et l'Aubépine épineuse (Crataegus laevigata) (cette dernière étant considérée comme moins efficace). Toutes deux sont couramment des petits arbres de 2 à 4 mètres, du genre Crataegus et de la famille des rosacées, très fréquents dans les haies des campagnes européennes. Leurs fleurs blanches s'épanouissent en mai.
Autrefois, on employait l'écorce des jeunes rameaux comme fébrifuge et les fruits comme astringent, un peu à la manière des cynorrhodons.
Les propriétés de cette plante sont investiguées à la fin du XIXe siècle, à la suite des recherches des médecins américains Jennings (1896) et Clément (1898)[1].
En 1897, le docteur Henri Leclerc, chef de file de l'école française de phytothérapie, décide d'expérimenter des substances issues de l'aubépine sur ses patients. Il prescrit son utilisation durant trente ans et peut ainsi confirmer qu'elle régularise les mouvements du cœur, aide à bien dormir et chasse l'anxiété[2].
En particulier C. monogyna contient des flavonoïdes, amines et dérivés terpéniques, entre autres.
Le rhamnoside vitexine y est majoritaire.
Aujourd'hui, en phytothérapie, les sommités fleuries d'aubépine, sont appréciées d'une part pour leur action cardio-vasculaire et d'autre part comme sédatifs. Elles régulent le rythme cardiaque, améliorent la circulation coronarienne[3]. C'est un hypotenseur, un cardiotonique et un antispasmodique, qui calme les palpitations. De plus elles diminuent le stress et facilitent le sommeil, grâce aux flavonoïdes, aux stérols et aux triterpènes que contient la plante. Les divers composants qui s'associent pour une synergie sont tous présents dans la forme galénique de poudre de sommité fleuries, par contre les extraits dans l'alcool, l'eau ou la glycérine n'en contiennent qu'une fraction[3].
Non toxique, elle pourrait, à doses excessives, avoir une action dépressive sur le cœur et nuire à la cellule hépatique. Il faut donc éviter les cures trop prolongées et les couper d'intervalles de repos[2].
La fleur de l'aubépine entre dans la composition de plus de deux cents spécialités pharmaceutiques.
Les fruits, quant à eux, sont légèrement astringents et s'emploient en gargarisme contre les maux de gorge.
Sur un modèle animal, les extraits d'aubépine ont un effet cardioprotecteur[4], en particulier, au niveau mitochondrial[5]. Ils bloquent les canaux potassiques cardiaques[6].
Au niveau vasculaire, ils peuvent faciliter une vasodilatation par la voie du NO[7], mais cela n'a pas été retrouvé chez l'homme[8]. L'aubépine diminue la perméabilité de l'endothélium vasculaire[9] et inhibe l'hyperplasie de ce dernier en cas d'angioplastie[10]. Elle a un effet antiagrégant plaquettaire[11].
Toujours sur des modèles animaux, l'aubépine a un effet hypolipémiant[12]
L'infusion de fleurs d'aubépine est d'un goût agréable. On utilise généralement 1 cuillerée à café de fleurs par tasse d'eau bouillante, maximum 3 fois par jour[1].
Elle a une certaine efficacité sur certains symptômes de l'insuffisance cardiaque en addition du traitement classique[13].
L'aubépine permet une légère diminution de la pression artérielle chez le diabétique[14].
En association avec du camphre, elle peut améliorer la chute de tension lors d'une hypotension orthostatique[15].
Elle fait diminuer le taux de LDL cholestérol[16].
L'administration d'extraits d'aubépine est bien toléré, même s'il peut exister parfois des vertiges, épigastralgies, céphalées ou palpitations[17].
Il peut exister une interférence avec la digoxine. La prise d'aubépine peut également modifier certaines mesures de la digoxinémie[18].
Le début de la période de floraison, quand les fleurs sont encore en bouton ou commencent à peine à s'épanouir, doit être mis à profit pour faire la récolte des bouquets de fleurs d'aubépine. Le buisson choisi doit être de préférence éloigné de la pollution (routes, autoroutes, usines, champs traités...). On peut cueillir les bouquets manuellement ou secouer les branches au-dessus de draps étendus au sol.
La récolte sera mise à sécher dans un endroit sec et aéré, à l'abri des rayons du soleil. Les fleurs doivent conserver leur couleur blanche et leur odeur douce. Une fois séchées, elles seront conservées dans une boîte en carton ou dans des sacs en papier bien clos plutôt que dans du verre ou du métal. Ne pas conserver plus d'une année[2].
Les fleurs séchées peuvent aussi être trouvées dans les magasins de produits naturels ou en pharmacie. On trouve également des gélules ou des ampoules contenant un extrait concentré.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.