Officier de cavalerie, il fut engagé le 16 novembre 1897 au 13e régiment de Hussards. Entré à l’Ecole de Cavalerie le 1er avril 1906, Armand des Prez de La Morlais est détaché au service de l’aviation militaire le 8 juin 1911, puis affecté au 1er Groupe aéronautique et envoyé au Maroc à la fin 1912. Il y commandera l'aviation de Lyautey, perfectionnant tout d'abord les techniques de repérage aérien, puis il développera l'usage offensif de l'aviation[4].
Il rentre en France pour combattre lors de la Première Guerre Mondiale et y prend le commandement de la jeune escadrille SPA 102 qui s'illustrera lors de cette période en réalisant les premiers bombardements aériens de l'histoire. Au mois de juin 1916, il est nommé chef du service aéronautique du Maroc où il restera jusqu’au 18 décembre 1917. Il effectue le 1er bombardement aérien avec la bombe Aasen[5].
Il est nommé au mois de juin 1916 chef du service aéronautique du Maroc où il restera jusqu’au 18 décembre 1917. Officier dans l'aviation durant la Première Guerre Mondiale, il deviendra Général de Brigade Aérienne[5].
Citation à l'ordre des troupes d'occupation du Maroc Occidental, au titre de la 3e colonne des Haha, du Ltt Des Prez de la Morlais, de la section d'aviation, en date du 22 mai 1913: «Officier aviateur d'une valeur rare, à peine arrivé à Mogador, a exécuté trois superbes raides aériens en biplace accompagné d'un officier observateur le 24 janvier dans des conditions précaires au-dessus d'un pays en pleine révolte, furieuse, dont les habitants les poursuivaient à coups de feu et où tout atterrissage eut êté une condamnation à mort.»
Citation no41 décernée par le Général Lyaute t, commandant en chef les troupes du Maroc, en date du 30 juin 1913: «En avril et mai 1913, chargé du service de l'aviation à la colonne de Tajna, y a rendu des services signalés en apportant le 26 avril, sous le feu de l'ennemi, en plein combat, d'Ain-Zergra, un courrier important et en exécutant avec succès de Kasrah-Tadla, une reconnaissance audacieuse vers les premières pentes de l'Atlas, pour reconnaitre des campements Marocains et rapportant des renseignements précieux pour le commandement.»
Grade de Chevalier de la Légion d'Honneur du Ltt Armand des Prez de la Morlais, en date du 10 juillet 1913: «16 ans de services, une campagne. Services exceptionnels rendus à l'aéronautique militaire.»
Citation no7 à l'ordre de l'armée, en date du 16 mai 1915: «Appartenant au début de la guerre, à l'aviation du Maroc, a rejoint d'urgence le théatre de guerre où il n'a cessé de rendre, comme pilote, les plus signalés services. Commande actuellement une escadrille qu'il entraine avec une audace, une énergie, un sang-froid remarquable sur des objectifs de bombardement les plis périlleux; a eu maintes fois son avion traversé par la mitraille ennemie.»
Citation no47 à l'ordre de l'armée du corps d'occupation du maroc, en date du 2 juin 1917: «Après s'être signalé en France dans des bombardement de grande envergure, s'est dépensé sans compter à partir de 1916 dans la réorganisation de l'aéronautique du Maroc. Grâce à lui, l'aviation a rendu des services de guerre remarquables en 1917 dans les opérations contre Abd el Malez et Kiba et dans la lutte anti-soumarine. S'est distingué particulièrement en allant reconnaitre sous le feu des terrains d'atterrissage. Officier dont la valeur remarquable était déjà reconnue au Maroc par la réputation qu'il s'était acquise dans les opérations aériennes d'avant guerre.»
Citation à l'ordre de l'armée du 6e groupe de bombardement (escadrille BR 66, BR 108, BR 111), en date du 17 mars 1918: «Formé d'unités et d'équipage ayant le plus beau passé militaire, entrainé par l'allant de son chef, le capitaine Des Prez de la Morlais, a exécuté de nombreuses opérations de jour dans les lignes ennemies sur des objectifs éloignés. A donné récemment la mesure de son énergie en effectuant en groupe, un bombardement à grande distance, rapportant une carte géographique très complète. A opéré, malgré une aviation ennemie très mordante, une cannonnade très fournie et une température excessive.»
Grade d'Officier de la Légion d'Honneur du Chef d'escadrons Armand Pierre Jules Marie des Prez de la Morlais au 4e régiment de chasseurs, commandant l'escadre de bombardement no13, en date du 9 septembre 1918: «Officier supérieur dont les hautes qualités morales n'ont cessé de s'affirmer depuis le début de la campagne. A donné en toutes circonstances les plus belles preuves de courage, d'énergie exécutant plus de cent bombardements et sachant obteni des unités placées sous ses ordre un magnifique rendement. Quatre citations.»
Citation no9989 à l'ordre de l'armée, en date du 19 septembre 1918: «L'escadre de bombardement de jour entraine par l'exemple magnifique de son commandant, le chef d'escadron Vuillemin et ses chefs de groupes, les Capitaine Petit, de la Morlais, de Vergne, constitue par son entrain et son audace une unité d'aviation redoutable. A maintes fois fait sentir à l'ennemi la valeur de son esprit offensif en le mitraillant et le bombardant près du sol. Du 27 mars au 27 mai, est intervenu dans la bataille de Picardie lançant 132 tonnes de projectiles. Du 29 mai au 9 juin, a participé aux opérations entre Aisne et Marne, lançant plus de 191 tonnes de projectiles. S'est distingué particulièrement le 4 juin en arrêtant dans son germe une attaque allemande par le bombardement en masse des troupes ennemies rassemblées en vue de l'action dans le ravin de Savière. Depuis le 15 juillet, a contribué très puissamment à rendre très difficile à l'ennemi le passage de la Marne, lui coupant les passerelles par ses bombes, a vigoureusement poursuivi les troupes allemandes dans leur repli, lançant 147 tonnes de projectiles. Au cours de ces diverses opérations a abattu quarante trois avions ennemis qui cherchaient à lui barrer la route de ses objectifs.»
Citation no10.177 à l'ordre de l'armée de l'escadre 13 composée du groupe de bombardement 3 (escadrille BR 107, 126 et 128) commandée par le chef d'escadron Rocard, tombe glorieusement dans les lignes ennemies en se portant au secours d'un de ses équipages attaqué, du groupe de bombardement 4 (escadrille BR 131, BR 132, BR 134), en date du 28 septembre 1918: «Sous l'ardente impulsion de son chef, le chef d'escadron De la Morlais, n'a cessé depuis sa formation récente de se dépenser sans compter dans la bataille. Sur la Marne en juillet 1918, a attaqué et bombardé sans répit les passerelles, les rassemblements et les convois ennemis. Sur la Somme et sur l'Aisne en août, a semé journellement l'épouvante et le désorte parmi les formations ennemies. Au cours de l'offensive franco-américaine sur St-Mihiel, en septembre vient encore de manifester son ardeur combative en intervenant dans la bataille et sur les points de concentration ennemis, par ses bombardements et ses mitraillages.»
Citation no13.259 à l'ordre de l'armée de l'escadre de bombardement no13, en date du 4 février 1919: «Unité de premier ordre, sous le commandement du chef d'escadron De la Morlais, secondé par le Cne de Geffrier, commandant le GB 3, le Cne Estournaud, commandant le GB 4 et protégé par l'escadrille de triplaces de combat C 46 commandée par le Ltt Resal. Depuis le 25 septembre 1918, a brillamment pris part à toutes les opérations de nos armées en Champagne, sur l'Aisne et dans la Wöevre, faisant preuve du plus bel esprit offensif, observant jusqu'au dernier jour son moral élevé et sa confiance ardeur, a réussi à atteindre sévèrement l'ennemi dans ses cantonnements et ses formations de combat, coopérant ainsi avec les autres armes à mettre l'ennemi en déroute, nottament le 27 septembre 1918, a pris une part active aux opérations des armées françaises et américaines en Champagne, le 28 septembre a bombardé et a mitraillé dans la grêle les troupes ennemies et les convois à deux cent mètres d'altitude, le 6 octobre a recommencé le même exploit, le 10 octobre après voir en plein jour bombardé la gare de Vouziers, est retourné continuer de nuit son oeuvre et a réussi à faire sauter les trains de munitions. Au cours de ces opérations, a jeté 166 tonnes de projectiles, tiré 80.000 cartouches, pris 278 clichés photographiques, livré 25 combats et abattu et désemparé 10 avions ennemis.»