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film réalisé par Michael Bay et sorti en 1998 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Armageddon (Armageddon) est un film catastrophe américain réalisé par Michael Bay et sorti en 1998.
Réalisation | Michael Bay |
---|---|
Scénario |
Jonathan Hensleigh J. J. Abrams Tony Gilroy Shane Salerno (en) |
Musique |
Trevor Rabin Harry Gregson-Williams |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Touchstone Pictures Jerry Bruckheimer Films |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Catastrophe |
Durée | 145 minutes |
Sortie | 1998 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le film reçoit des critiques plutôt négatives dans la presse ; en revanche, il rencontre un immense succès auprès du public. Il est le 2e meilleur film au box-office nord-américain de 1998. Il reçoit par ailleurs quatre nominations aux Oscars 1999.
Alors qu'elle se trouve en mission en orbite terrestre, la navette Atlantis est détruite par une pluie de météorites qui termine sa course sur New York. Ceci est le prélude d'une catastrophe majeure : un astéroïde de la taille du Texas s'écrasera sur Terre dans exactement dix-huit jours. Dan Truman, directeur des opérations de vol à la NASA, envisage la mission de la dernière chance : envoyer des astronautes sur l'astéroïde pour qu'ils y creusent un puits de 250 mètres de profondeur dans lequel sera insérée une charge nucléaire. Pour ce faire, il fait appel à Harry Stamper, le plus grand spécialiste en forage pétrolier. Mais ce dernier, ainsi que ses hommes, n'ont aucune notion d’astronautique, et devront bénéficier d'une formation accélérée.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
D'après le scénariste de Deep Impact, Bruce Joel Rubin, lors d'un déjeuner un exécutif de Disney aurait pris des notes après lui avoir posé des questions sur son scénario. Peu après, la production d'Armageddon fut lancée pour concurrencer Deep Impact en été 1998[4].
De nombreux scénaristes ont participé à l'écriture du film. Scott Rosenberg, Robert Towne et Ann Biderman ne sont pas crédités pour leur travail. J. J. Abrams devait initialement ne pas être mentionné au générique, mais le réalisateur Michael Bay a tellement aimé ses contributions, notamment aux dialogues, qu'il a demandé à ce qu'il y figure. J. J. Abrams apparaît donc avec Shane Salerno comme auteur de l'histoire d'origine[5].
Le film comporte des similitudes troublantes avec un projet avorté de James Cameron et Peter Hyams, Bright Angel Falling, que Cameron a initié et devait produire[6]. Le héros du scénario est un père divorcé et fâché avec sa fille, qu'il revoit en souvenir avant de se sacrifier pour sauver la Terre. On y retrouve également l'entraînement express d'un civil pour devenir astronaute, la destruction de la station Mir, le catapultage autour de la Lune, entre autres[7]...
Sylvester Stallone a été envisagé pour incarner Harry Stamper, rôle qui reviendra finalement à Bruce Willis[5]. Alors que Milla Jovovich et Robin Wright ont refusé le rôle de Grace Stamper, Denise Richards a également été envisagée[5]. Arnold Schwarzenegger a également été pressenti pour jouer le rôle de Harry Stamper.
Le tournage a eu lieu aux États-Unis, notamment dans le Dakota du Sud (parc national des Badlands, Interior), en Californie (Edwards Air Force Base, Culver Studios, Fletcher Oil Refinery de Carson, Pasadena, Walt Disney Studios Burbank, Torrance) et notamment à Los Angeles (Los Angeles Theatre, St. Brendan Catholic Church, Downtown, Shrine Auditorium), au Texas (Ellington Air Force Base et centre spatial Lyndon B. Johnson à Houston, Denton et son comté, Pilot Point, Sanger, Aubrey), en Floride (centre spatial Kennedy, base de lancement de Cap Canaveral), au Nouveau-Mexique (Karl G. Jansky Very Large Array), à New York (Flatiron Building, Grand Central Terminal), à Washington, D.C. ainsi que dans le golfe du Mexique[8].
L'astéroïde du film est en fait un relief situé dans le Dakota du Sud. Michael Bay l'a repéré en voyageant depuis son jet. Il a ensuite convaincu la production de construire plusieurs kilomètres de route afin de pouvoir y acheminer le matériel[9].
Le réalisateur a été autorisé à placer des caméras tout autour de la navette lors de son lancement. Certaines, fortement secouées, ont été rendues en plusieurs morceaux à Panavision[9].
De nombreux villes et monuments du monde entier apparaissent dans le film. L'équipe a ainsi tourné dans d'autres pays[8] :
À la suite du succès planétaire de Titanic, les producteurs décidèrent de développer la romance entre les personnages de Ben Affleck et Liv Tyler, pour attirer le public féminin. La séquence montrant la destruction de Paris fut également un rajout tardif en post-production[13].
L'université de Leicester a fait une étude pour confronter le film à la réalité scientifique. La méthode n'est pas viable si on se base sur des calculs mathématiques et des simulations physiques d'après les informations présentes dans le long-métrage. Pour couper en deux l'astéroïde, il faudrait dégager une énergie de 8·1026 J, donc une bombe deux milliards de fois plus puissante que la Tsar Bomba (la plus puissante bombe nucléaire qui fut testée avec 4,18·1017 J). De plus, pour éviter que des fragments ne touchent la Terre, il faudrait que l'explosion ait lieu à 12 milliards de kilomètres (approximativement 88 UA) de la planète, une distance que les sondes Voyager ont parcouru en trois décennies[14],[15].
Deux albums sortent pour le film en , une version soundtrack regroupant plusieurs artistes et une version score composé par Trevor Rabin.
Armageddon reçoit principalement des mauvaises critiques de la part des journalistes[16]. À la sortie du film le célèbre critique américain Roger Ebert écrit notamment « le film est une attaque pour les yeux, les oreilles et le cerveau ». Il le considérera comme le pire film de 1998, après avoir un temps hésité avec Spice World, le film[17]. Quelques années plus tard, Roger Ebert l'inclura dans sa liste Most Hated (« les films les plus détestés »)[5],[18].
Todd McCarthy de Variety publie lui aussi une critique négative sur le film en mettant en avant le découpage trop rapide des scènes qui provoque de la confusion et regrette le manque de rythme dramatique et le manque de développement des personnages[19]. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film n'obtient que 38 % d'opinions favorables, pour 119 critiques presse, alors que le public le plébiscite à 73%[20]. Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne de 42⁄100, pour 23 critiques[21].
Bruce Willis a été très critique sur sa collaboration avec Michael Bay et a affirmé qu'il ne retravaillerait plus jamais avec lui[5]. En 2013, lors de la promotion de No Pain No Gain, Michael Bay déclara notamment :
Malgré des critiques négatives, le film rencontre un succès commercial mondial. Il se classe notamment 2e du box-office américano-canadien et 7e au box-office annuel français.
Armageddon a été nommé quatre fois lors de la 71e cérémonie des Oscars :
Le film est également nommé six fois lors de la 19e cérémonie des Razzie Awards :