Arg-é Bam
bâtiment de Bam, Kerman, en Iran De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L’Arg-é Bam (en persan : ارگ بم / Arg-e Bam, la « citadelle de Bam ») est le plus grand ensemble construit en adobe du monde, situé à Bam, une ville de la province de Kerman dans le sud-est de l'Iran. Il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2004[1].
Citadelle de Bam | ||
Nom local | Arg-é Bam | |
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Période ou style | Forteresse | |
Début construction | Ve siècle av. J.-C. | |
Fin construction | détruite en 2003 | |
Protection | Patrimoine mondial (2004) | |
Coordonnées | 29° 07′ 00,68″ nord, 58° 22′ 06,51″ est | |
Pays | Iran | |
Région historique | Province de Kerman | |
Localité | Bam | |
Géolocalisation sur la carte : Iran
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Bam et son paysage culturel *
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Pays | Iran |
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Subdivision | Kerman |
Type | Culturel |
Critères | (ii), (iii), (iv), (v) |
Numéro d’identification |
1208 |
Région | Asie et Pacifique ** |
Année d’inscription | 2004 (28e session) |
Classement en péril | 2004-2013 |
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Cette gigantesque ville-citadelle, située sur la célèbre route de la soie, est construite peu avant le Ve siècle av. J.-C. et restée en activité jusqu’en 1850. On ne connaît pas avec certitude la raison de son abandon.
Constituant une imposante ville fortifiée à l'aspect homogène dominée par la silhouette d'une citadelle établie en son sein au point le plus élevé, la ville dans son entièreté est qualifiée de citadelle de Bam.
Le , la citadelle est presque complètement détruite par un tremblement de terre, en même temps qu’une grande partie du reste de Bam et de ses environs. Quelques jours après le séisme, le président iranien Mohammad Khatami déclare que la citadelle sera reconstruite.
Plus vaste que la ville fortifiée voisine d'Arg-é Rayen, la citadelle de Bam occupe une superficie d'environ 180 000 m2. Le mur d'enceinte s'élève à six ou sept mètres sur un périmètre de 1 815 mètres.
Elle est hérissée de 67 tours de guet semblables, dont deux en particulier font la célébrité de Bam.
L'architecture de la ville-citadelle à proprement parler a été ingénieusement élaborée à partir de différents points de vue. À partir de l'analyse de la forme actuelle de la citadelle, on peut voir que les architectes avaient prévu la forme finale entière de la forteresse et de la ville dès les premières étapes de la conception[réf. nécessaire]. À chaque phase de développement du bâtiment, la partie déjà construite améliorait la forme de l'ensemble, et chaque nouvelle partie pouvait s'ajouter à la précédente sans discontinuer.
La citadelle est située dans le centre de la cité-forteresse, sur le point culminant d'où l'on surveillait une vaste étendue dégagée.
L'organisation de la ville de Bam correspond à l'articulation de deux secteurs distincts :
Parmi les maisons, trois types principaux sont identifiables :
Tous les bâtiments sont en briques d’argile crue, par exemple en adobe. La citadelle de Bam était probablement, avant le tremblement de terre de 2003, le plus grand ensemble urbain en adobe dans le monde.
Quand la porte de la cité était close, aucun humain ou animal ne pouvait pénétrer dans la cité. Les habitants pouvaient continuer à vivre longtemps en autarcie, vu qu'ils disposaient d'eau, de jardins, de bétail et d'animaux domestiques à l'intérieur.
Lorsque la cité-forteresse était assiégée, les habitants restaient repliés dans la cité pendant que les soldats s'employaient à la défense.
Outre les tours de guet et les parties ornementées hautes des murs à partir desquels s'étend au lointain le panorama urbain de la cité, les badgirs sont remarquables. Ces structures spéciales émergeant du volume des édifices sont créées pour capter et conduire le vent à l'intérieur des bâtiments. Dans certains cas, les flux d'air ainsi capturés rencontrent sur leur parcours la surface d'un bassin en eau, participant à rafraîchir le bâtiment et contrer la poussière sèche du désert.
Plusieurs types de badgirs sont utilisés selon les bâtiments. Par exemple, il existe des badgirs à quatre directions pour les bâtiments les plus grands et les plus importants, capables de capter les vents soufflant dans des directions variables selon le moment de la journée ou la saison ; il existe des badgirs unidirectionnels pour les petits bâtiments.
À partir du milieu du XIXe siècle, le site fut abandonné pour des raisons inconnues. Avant le tremblement de terre du , la citadelle constituait l'un des principaux lieux touristiques de la région, attirant un grand nombre de visiteurs iraniens et étrangers[évasif].
La citadelle a servi de décors aux extérieurs du film Le Désert des Tartares de Valerio Zurlini, sorti en 1976.
En 2003, le tremblement de terre de Bam détruit plus de 80 % de ce site appartenant au patrimoine de l'humanité.
Un plan de sauvetage de Bam s'élabore auquel de nombreux pays coopèrent. Le Japon, l'Italie et la France se joignent au projet dès le départ. Le Japon accorde 1 300 000 dollars US à l'Iran pour la reconstruction de la citadelle de Bam, fournit des équipements[évasif] et réalise une modélisation 3D utile aux travaux. L'Italie donne 300 000 dollars US et envoie une équipe d’experts pour restaurer la tour principale de Bam. La France contribue en établissant un relevé archéologique de la citadelle.
La Banque mondiale a également alloué une importante somme d'argent[évasif] au projet.
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