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art décoratif De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’architecture intérieure est la conception et l'aménagement d'espaces habités intérieurs fonctionnels, esthétiques et confortables et des objets liés à ces espaces.
Type |
Économie créative, spécialité (d), forme d'art (d) |
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Localisation |
Architecture d'intérieur (en) |
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L’architecture intérieure procède des arts décoratifs. Celui-ci conçoit l'architecture à l'échelle intime de la vie quotidienne et l’inscrit dans les comportements domestiques, professionnels, culturels des Hommes.
Elle mène l’architecture à son terme, dans le détail rationnel et poétique, en jouant avec les espaces, la lumière, la couleur, le mobilier, les équipements, les objets et l’individualité de l’occupant, afin de créer des lieux non seulement opérationnels et confortables, mais qui reflètent aussi la personnalité du commanditaire.
Située dans cette perspective très spécifique, la pratique professionnelle est néanmoins structurée comme celle de l’architecture[1] : le processus de conception et de réalisation des projets suit le même trajet.
Dans l’architecture palatine, le concept du passage de la sphère publique à la sphère privée se dessine peu à peu. Des salons de réception — publics — ont pour objet de montrer aux visiteurs la richesse et la puissance du propriétaire. Une ou plusieurs antichambres ont pour objet de filtrer les « clients » et autres quémandeurs.
Sur le plan de l’hôtel d’Espinchal par Claude-Nicolas Ledoux, on remarque sur la gauche l'enfilade salon (publique), seconde antichambre (semi-publique) et antichambre (plus privée). Les appartements privés déroulent l'enfilade classique : chambre à coucher (où l’on peut recevoir ses intimes) avec la garde-robe adjacente, le cabinet (réservé au calme et au travail) et le boudoir (totalement privé ; notons la proximité avec les lieux « à l'anglaise »). L’escalier, souvent morceau de bravoure architectural et pièce centrale sinon principale des palais, est ici relégué au rôle utilitaire de jonction avec l'étage supérieur privé et n'est accessible depuis les pièces de réception que par un passage discret presque dérobé.
Avec l’élévation du niveau de vie consécutif à la révolution industrielle, ce modèle nobiliaire séparant vie publique (réception) et privée (habitation) va être copié par la bourgeoisie puis la petite bourgeoisie pour devenir un standard.
La chambre contient le lit qui, à une époque où le mobilier est rare et consiste en quelques tabourets, quelques coffres, est le meuble le plus riche et le plus orné. C'est là qu'on reçoit ses hôtes. « Chambre » ne deviendra le synonyme de « chambre à coucher » que plus tard, vers la fin du XVIIIe siècle, à cause, précisément, de la présence de ce lit d'apparat alors qu'elle n'est qu'un dérivé du latin camera qui signifie « chambre ».
Lorsque le rang le permet, elle est précédée d'une salle d'audience pour recevoir les personnes de rang moindre. La « chambre » étant réservée alors aux personnes que l'on veut honorer, aux pairs, aux intimes. Symbole de ce changement de statut, le XVIIIe siècle crée l'alcôve (et ne cesse d'en parler dans la littérature libertine du temps). Le lit doit désormais se cacher et la chambre est un endroit où règne l'intimité.
L'enfilade antichambres/chambre peut être prolongée par les appartements (ce lieu où l'on se tient « à part »), ces pièces où se forme le sentiment de l'intimité et du privé. Ceux-ci, typiquement, sont constitués d'un boudoir (si ce sont les appartements de madame) ou d'une étude, d'une garde-robe où l'on s'habille, de lieux d'aisance où l'on se soulage et se lave. La salle de bains n'apparaît que plus tard, au XIXe siècle, avec le progrès industriel qui permet de produire canalisations et chauffe-eau.
L'évolution de la place de la cuisine dans l'architecture intérieure aide à comprendre les enjeux auxquels celle-ci doit faire face : reflet sociologique des usages du temps, soumis aux contraintes techniques.
Les exemples qui nous restent de cuisine, au Moyen Âge, témoignent de la peur des incendies : ce foyer qui chauffe et nourrit est aussi source d'un feu destructeur ; aussi les cuisines sont-elles séparées du corps de bâtiment principal et, comme le donjon défensif, sont en dur quand la plupart des maisons, hangars et autres bâtiments utilitaires sont en bois.
Si elles intègrent l'architecture intérieure des palais et châteaux, elles sont rarement mentionnées et décrites en tant que telles sur les plans par les architectes : elles sont de l'ordre du « commun » et ne valent pas la peine d'être mentionnées.
Sur le plan de l'hôtel d'Espinchal illustré ci-dessus, les cuisines sont sans doute situées en sous-sol et les domestiques montent les plats aux maîtres de maison qui déjeunent selon toute probabilité dans l'antichambre (lorsqu'il s'agit de repas privés) ou dans le salon (pour des réceptions plus publiques). La salle à manger est encore « flottante » et les repas souvent servis sur des tables à tréteaux facilement démontables. En tous les cas de figure, elle n'est pas indiquée sur le plan de cet hôtel particulier.
Avec l'émergence de la bourgeoisie, au XIXe siècle, la cuisine apparaît sur les plans des maisons d'habitation. Mais dans l'articulation public/privé évoquée ci-dessus, elle fait partie de la sphère privée (on ne la montre pas) et quand le niveau de vie des propriétaires le permet, elle fait encore partie de la zone de la maison ou de l'appartement réservée aux domestiques.
C'est à partir de 1945, sous l'influence de l'American way of life, avec l'émergence de la femme active (la « bourgeoise » cesse d'être une femme dite au foyer), que la cuisine change. Les appareils électroménagers facilitent la vie de la ménagère. L'homme participe de plus en plus aux tâches de la vie de famille.
La cuisine qui était jusqu'alors rejetée dans un no man's land a droit de cité et entre dans la sphère du public et du montrable. Elle s'intègre dans l'espace public « par excellence » que sont le salon et la salle à manger, désormais scindés en un tout avec les cuisines dites à l'américaine qui donnent sur la salle de séjour.
L'architecte d'intérieur se charge de la volumétrie, la réinterprétation, la réhabilitation, le travail de la lumière, la colorimétrie, le mobilier intégré, etc.[2]
Pour intervenir sur l'existant, le gros œuvre et second œuvre , l’architecte d'intérieur qui a un rôle de conseil auprès du maître d'ouvrage et de coordinateur lors de la maitrise d'oeuvre ;peut s'occuper de tous les sujets et faire intervenir d'autres professionnels suivant la taille du projet et le degré d'expertise :
Souvent des glissements s'opèrent entre ces différents métiers. Cela dépend des savoir-faire et compétences des acteurs. Tous ces métiers peuvent cohabiter dans une même agence, sans qu'il y ait de conflit.
La formation d'architecte d'intérieur est certifiée par l'État (niveau 7, arrêté du , publié au JO du ). Le titre 7 du RNCP est à ce jour l'élément de référence en France fixé par l'organisme France Compétence. Au niveau Européen, European Council of Interior Architects, ECIA regroupant vingt pays pour environ 18.500 membres, indique dans sa charte sur l'enseignement de l'architecture intérieure qu'une formation de cinq années minimum à temps plein est nécessaire pour exercer correctement la profession.
Le titre d'architecte DESA anciennement DPLG ne peut être porté que pour les personnes titulaires d'un diplôme de troisième cycle d'architecture et inscrits à l'ordre des architectes.
L'UNAID est un syndicat professionnel patronal déclaré comme tel, regroupe des architectes d'intérieur, qui dispose de ce statut. Plusieurs écoles de formation professionnelle, comme CREAD Institut à Lyon sont conventionnées de l'UNAID.
Les PÔLE ACTION regroupe dans chaque région de France des architectes d'intérieur et propose chaque mois des ateliers et rencontres en lien avec l'exercice du métier. Les membres des PÔLE ACTION[3] sont membres du CFAI[4] , capacitaires ou candidats.
La formation d'architecte d'intérieur regroupe des matières techniques, artistiques, philosophiques et sociologiques.
Écoles d'enseignement supérieur public reconnues par le conseil français des architectes d'intérieur :
Écoles d'enseignement supérieur privé reconnues par le CFAI :
École publique :
Écoles privées :
Malgré des diplômes de l'éducation nationale et des titres du RNCP, aucun diplôme en France n'est obligatoire pour exercer cette profession à ce jour. Aucun texte de loi ne règlemente et ceux généralement mis en avant, concernent souvent la profession d'architecte DE/DPLG. Toutefois l'exercice du métier nécessite des compétences techniques importantes, une assurance décennale obligatoire, une maitrise de toutes les phases du projet, une expérience de la maitrise d'oeuvre dont la responsabilité est forte et un savoir faire complexe qu'il est important de maitriser avant de débuter un projet ou encore des travaux.
Pour avoir un titre d’architecte d’intérieur reconnu par le CFAI, le professionnel est sélectionné selon les critères suivants : trois ans d’exercice en tant que capacitaire pour les professionnels diplômés d’une formation reconnue par le CFAI ou sur dossier d'ouvres et après cinq ans d’exercice minimum pour les professionnels non issus des 17 écoles reconnues.
Pour avoir un titre d’architecte d’intérieur délivré par l'UNAID, le professionnel est sélectionné selon les critères suivants : deux ans d’exercice pour les professionnels diplômés d’une formation professionnelle reconnue, sur dossier et après cinq ans d’exercice pour les professionnels non issus des écoles agréées.
La loi no 77-2 du interdit le port du titre d'Architecte si la réglementation encadrée par cette loi n'est pas respectée. Aussi, malgré la création du CFAI qui aide à une meilleure reconnaissance de la profession, les peines encourues commencent à l'usurpation du titre (amende et mise en conformité) et peuvent relever du droit pénal en cas de faute grave. Le décret no 2012-677 du relatif à une des dispenses de recours à un architecte[1] s'applique en complément.
Le mode de rémunération des architectes d’intérieurs est semblable à celui des architectes DPLG. Traditionnellement, les missions d’expertise et de conseil sont facturées à l’heure ou sur une base forfaitaire variable. Les missions complètes comprenant conception et suivi de chantier sont facturées en pourcentage du montant total des travaux, celui-ci étant variable selon la taille du chantier et la renommée de l’architecte.
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