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écrivaine française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Anne-Marie Garat, née le à Bordeaux et morte le à Paris, est une romancière française.
Présidente Maison des écrivains et de la littérature | |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Anne Marie Jeanne Garat |
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Conjoint |
Jean-Claude Chevalier (jusqu'en ) |
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Elle a obtenu le prix Femina et le prix Renaudot des lycéens pour son roman Aden en 1992 et le prix Marguerite-Audoux pour son roman, Les Mal Famées en 2000. De à , elle est présidente de la Maison des écrivains et de la littérature.
Anne-Marie Garat naît le à Bordeaux dans le quartier des Chartrons, au sein d'une famille aux revenus modestes : son père est ouvrier, sa mère couturière. Il y a peu de livres dans le foyer familial, et c'est à la bibliothèque qu'elle assouvit sa soif de lecture[1]. Elle fait des études de lettres, à Bordeaux puis à Paris. Elle obtient un DEA de cinéma à l'université Panthéon-Sorbonne. Elle enseigne le cinéma et la photographie à Périgueux puis, dans les années 1980, au lycée expérimental de Montgeron dans l'Essonne[1]. Elle est un moment chargée de mission, auprès de Jack Lang, pour l'enseignement du cinéma à l'école.
Elle publie de nombreux romans, en recourant à tous les genres littéraires, du roman sentimental au policier en passant par le roman historique[2] et où les personnages féminins tiennent une place importante[3].
En 1992, son sixième roman Aden traite de la mémoire : à la fois celle du cerveau informatique où le personnage principal, un programmeur informatique, entre par effraction, et celle du programmeur lui-même, lors de sa recherche identitaire[3]. Le roman obtient le prix Femina et le prix Renaudot des lycéens.
Les Mal Famées, un roman « culinaire »[4] où deux femmes, que leur détresse a réunies, commettent un crime pour sauver la vie d'une petite fille juive qu'elles ont recueillie[5], obtient le prix Marguerite-Audoux en 2000.
En 2006, elle entame une grande trilogie historique couvrant l'ensemble du XXe siècle à travers la vie de trois familles : les années 1910 pour Dans la main du diable, puis la montée des fascismes avec L'Enfant des ténèbres (Actes Sud, 2008), pour finir avec Pense à demain[2].
Dans la foulée de ce roman à tonalité antifasciste marquée, Anne-Marie Garat prend, en , une position publique contre ce qu'elle juge être des dérives liberticides du gouvernement français. Elle y dénonce le sort réservé aux sans-papiers, les brutalités policières et l'interpellation d'un journaliste, évoquant :
« Criminalisation systématique de qui s'insurge, dénis de justice, inhumanité érigés en principe de gouvernement. Presse paillasson, muselée par ses patrons, industriels des armes. Intimidations, contrôles au faciès, humiliations, brutalités, violences et leurs dérapages – quelques précipités du balcon, quelques morts de tabassage accidentel –, sitôt providentiellement dilués dans le brouhaha des crises bancaires, de l'affairisme et du sensationnel saignant[6]. »
Le , elle est élue membre du jury du prix Femina, en remplacement de Paule Constant, démissionnaire après son élection à l'Académie Goncourt[7].
Son dernier livre, Humeur noire, paru en 2021, est à la fois un cri de colère et une réflexion personnelle sur le rôle des bibliothèques dans la restitution de l'esclavage au travers du cas de Bordeaux, sa ville natale avec laquelle elle entretient des rapports tumultueux[8],[9].
Elle est l'épouse du linguiste Jean-Claude Chevalier, mort en 2018[10].
Elle meurt des suites d'un cancer le [1] à Paris, à l'âge de 75 ans[11]. Ses funérailles ont lieu le 4 août suivant au crématorium du cimetière du Père-Lachaise.
La narratrice principale est une assez jeune professeure, enseignant la sociologie dans une université de province, à la recherche de terrain d'enquête de travail pour ses étudiants, au début des années 1980 : un village français relativement isolé avec des archives d'état-civil suffisamment riches. Née entre 1945 et 1958, elle ne porte pas de nom. Le compagnon actuel de sa mère réveille en elle quelques souvenirs, quand il s'adresse à elle : Tilou (P'tit loup).
Son récit s'adresse à son compagnon Abel Maître-Grand, rencontré à Vancouver (Canada, où a vécu son père Jacques), accompagné en Nouvelle-Zélande, vers 1990.
Elle choisit le village perdu du Mauduit, vaguement médiéval, autrefois bourg, sur le bord de la Flane, dans le bassin de la Saône. Elle a déjà été dans ce village, de passage avec son père (de Luçon), un été, à 10 ans. Le bon Docteur Maître-Grand, père de Pierre, Alain, Jacques et Marie, grand-père d'Abel, y a été actif. La secrétaire de mairie, Marie-France Lantier, facilitatrice, lui indique un logement possible, si affinité, chez Mlle Carmeaux, Lottie des Ardenne, qui loge parfois des randonneurs.
La narratrice secondaire est cette vieille dame, née en 1892, atypique, qui héberge, restaure, et raconte sa vie, les histoires de famille, les secrets de village.
Elle habite la maison des Ardenne, depuis ce jour d', où un passant polonais (peut-être François) a déposé un enfant sur la table de cuisine de Vitalie Ardenne. La petite Anaïs (Onayena Anaïs, ) trouve alors la paix seulement à suçoter le doigt de Lottie (12 ans, un peu limitée, douée de ses mains, et depuis peu en formation chez la modiste Mlle Sorbet). Par un lent cheminement, en longues phrases, par les deux voix, le lecteur découvre le village d'aujourd'hui et l'histoire croisée et tortueuse des gens sur des décennies.
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