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atterissage sur la Lune De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un alunissage, alunage[1] ou atterrissage sur la Lune est l'arrivée sans dommage d'un engin spatial habité ou inhabité sur la surface de la Lune[2].
L'exploration de la Lune a été un des buts de l'humanité dès que celle-ci a compris que la Lune était le corps céleste le plus proche de la Terre. L'un des exemples les plus flagrants étant le fameux roman de Jules Verne, De la Terre à la Lune, écrit en 1865, ou plus récemment les albums de Hergé, Objectif Lune (1953) et On a marché sur la Lune (1954).
Le premier véhicule qui s'est posé sur la Lune est la sonde Luna 9 envoyée par l'Union soviétique en 1966. La première arrivée d'un homme sur la Lune est celle de la mission américaine Apollo 11 commandée par Neil Armstrong, accompagné de Buzz Aldrin. Armstrong posa le module lunaire Eagle sur la surface de la lune à 20 h 17 min 40 s UTC (21 h 17, heure française), le . Un total de douze hommes ont atterri sur la Lune lors des différentes missions du programme Apollo, et en incluant les missions automatiques dix-huit engins spatiaux s'y sont posés jusqu'en 1976. Neuf de ces missions ramenèrent sur Terre des échantillons de roche et de sol lunaire.
Le mot « alunissage » est un néologisme attesté dès 1921[3], signifiant « se poser sur la surface de la Lune ». Ce terme est construit par extrapolation d'une étymologie erronée du terme « atterrir », compris comme « se poser sur la planète Terre » alors qu’il signifie initialement « se poser sur la terre ferme, sur le sol », par opposition à « amerrir » qui signifie « se poser sur la mer, à la surface de l'eau ». L’utilisation de ce néologisme spécifique à la Lune n'a pas donné lieu à la création d'autres termes spécifiques aux autres astres sur lesquels des sondes spatiales se sont posées, tels que « amarsissage » sur Mars (quoique donné, parfois par plaisanterie, lors de l'arrivée de Curiosity sur la planète rouge) ou « avénussissage » sur Vénus, voire un futur et hypothétique « a-Kepler-186 f-issage ».
Les termes « alunir » et « alunissage » ne sont pas acceptés par l’Académie française et par l’Académie des sciences[4],[3], pour lesquelles il est préférable d’employer les termes « atterrir » et « atterrissage ». De même, le répertoire terminologique publié au journal officiel français le précise la définition d’« atterrissage » : « action de poser un engin aérospatial sur le sol d’un astre. »[5]. Le dictionnaire de spatiologie rédigé par le CNES et le CILF indique que le terme alunissage est à proscrire[6]. Cette recommandation est reprise par différents dictionnaires [7],[8],[9].
Le premier problème d'un atterrissage sur la Lune est la vitesse élevée nécessaire à un vaisseau spatial balistique pour échapper à la gravité terrestre. Le seul moyen développé à ce jour pour obtenir ce résultat sont les fusées, qui fournissent une importante poussée au départ et laissent leur charge continuer sur son inertie ensuite ; c'est uniquement pour cette raison qu'une vitesse de libération est nécessaire. Contrairement aux autres véhicules aériens, tels que les aérostats ou les avions à réaction, une fusée peut prolonger son accélération dans la haute atmosphère et dans le vide spatial, hors de l'atmosphère terrestre, ce qui est nécessaire pour atteindre cette vitesse.
Dès qu'on a laissé la Terre derrière soi, l'atterrissage sur la Lune requiert un vaisseau spatial capable d'atteindre une vitesse permettant d'annuler ou de dépasser la gravité lunaire afin de freiner sa descente vers la Lune. Dans le cas d'un trajet Terre-Lune, cette vitesse est de 2 400 m/s, soit 8 640 km/h. Elle est en général obtenue grâce à une rétrofusée. Si l'on ne peut ralentir et contrôler la vitesse de descente du véhicule spatial vers la Lune, celui-ci n'atterrira pas, mais s'écrasera à sa surface. Nombre des premières tentatives d'atterrissage sur la Lune russes et américaines se soldèrent par l'écrasement de la sonde spatiale. Certains objets furent aussi délibérément précipités sur la surface lunaire, comme lors du programme Apollo : les troisièmes étages des fusées Saturn V furent délibérément projetés sur la Lune pour enregistrer leurs impacts grâce aux sismographes mis en place à la surface de la Lune par les missions précédentes. Ces écrasements permirent de définir plus précisément la structure interne de la Lune.
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Carte cliquable de tous les atterrissages (sans dommages) lunaires de 1966 à 2020.
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