Loading AI tools
noble espagnol De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alphonse Charles Ferdinand Joseph Jean Pie de Bourbon, né à Londres le et mort à Vienne le , est un prince capétien de la branche espagnole de la maison de Bourbon. Il est, de 1931 à 1936, le dernier prétendant carliste en ligne directe à la Couronne d’Espagne et le prétendant légitimiste au trône de France en tant que chef de la Maison de France[1].
Titres
–
(4 ans, 11 mois et 27 jours)
Nom revendiqué | Alphonse-Charles Ier |
---|---|
Prédécesseur | Jacques de Bourbon, duc d'Anjou et de Madrid |
Successeur | Alphonse de Bourbon, duc de Tolède |
Prétendant légitimiste aux trônes de France et de Navarre
–
(4 ans, 11 mois et 27 jours)
Nom revendiqué | Charles XII |
---|---|
Prédécesseur | Jacques de Bourbon, duc d'Anjou et de Madrid |
Successeur | Alphonse de Bourbon, duc de Tolède |
Titulature |
Duc de San Jaime Duc d’Anjou |
---|---|
Dynastie | Maison de Bourbon-Anjou |
Nom de naissance | Alfonso Carlos Fernando José Juan Pío de Borbón y de Austria-Este |
Naissance |
Londres (Royaume-Uni) |
Décès |
(à 87 ans) Vienne (Autriche) |
Père | Jean de Bourbon, comte de Montizón |
Mère |
Marie-Béatrice de Modène, comtesse de Montizón |
Conjoint |
Marie-des-Neiges de Bragance, duchesse de San Jaime |
Signature
Alphonse Charles Ferdinand Joseph de Bourbon y Austria-Este naît le 12 Septembre 1849 à Londres. Il est le second fils de l'infant déchu Jean de Bourbon (1822-1887), futur prétendant aux trônes espagnol puis français, et de son épouse Marie-Béatrice d'Autriche-Este (1824-1906), princesse de Modène, fille de François IV, duc de Modène (dynastie Habsbourg-Este).
Son parrain est son oncle, Don Carlos de Bourbon, alors prétendant carliste au trône d’Espagne. Sa marraine est quand à elle sa tante, la comtesse de Chambord[2].
Alphonse épouse le au château de Kleinheubach (Bavière), Marie-des-Neiges de Bragance (1852-1941), fille aînée du roi Michel Ier de Portugal (1802-1866) et d’Adélaïde de Löwenstein-Wertheim-Rosenberg (1831-1909). Ils n’eurent pas d’enfant.
Il participe avec sa femme à la troisième guerre carliste (1872-1876).
Au décès de son neveu le duc d'Anjou et de Madrid, Jacques de Bourbon (1870-1931), à Paris le , Alphonse de Bourbon devient l’aîné des descendants d’Hugues Capet et de Louis XIV, et donc de la maison royale de France. Il prend le titre de courtoisie de duc de San Jaime (parfois francisé en duc de Saint-Jacques par certains auteurs[Note 1]), et ses partisans français le proclament duc d’Anjou. Il ne semble pas avoir fait lui-même usage de ce titre, mais les carlistes espagnols le lui ont eux aussi donné[5].
En tant qu’aîné des Bourbons, il est considéré par les légitimistes français (alors surnommés les Blancs d’Espagne par les orléanistes, eux-mêmes surnommés les Blancs d'Eu), comme le successeur légitime des rois de France. Les légitimistes (devenus minoritaires parmi les monarchistes français depuis la mort du comte de Chambord) le reconnaissent comme roi de France et de Navarre sous le nom de Charles XII (ou d'Alphonse Ier[Note 2]) et duc d’Anjou, et les carlistes espagnols le proclament de leur côté roi des Espagnes et des Indes sous le nom d’Alphonse-Charles Ier (en espagnol, Alfonso Carlos I).
Il décide à Vienne le (jour de la Saint-Charles) de se prénommer désormais Alphonse-Charles, pour ne pas gêner son cousin et héritier, Alphonse XIII (le roi détrôné de la branche cadette et rivale, désormais déchue depuis le mois d'avril de cette même année), avec lequel il s’était réconcilié. Alphonse-Charles de Bourbon prend à cette même date le titre de courtoisie de duc de San Jaime (duc de Saint-Jacques), en l’honneur de saint Jacques le Majeur, patron de l’Espagne.
Les deux Alphonse se rencontrent une première fois à Vienne le . Ce fut une entrevue chaleureuse, au cours de laquelle les deux prétendants convinrent « de travailler de concert pour sauver l'Espagne et la religion » (él y yo fijamos de trabajar juntos para salvar España y la Religión).
En juin 1932, une réunion de quatre cents carlistes se tient en France en présence d’Alphonse-Charles, à Mondonville (Haute-Garonne), dans la propriété du légitimiste Joseph du Bourg (1842-1936), un ancien serviteur du comte de Chambord qu’Alphonse-Charles affectionnait beaucoup.
Le au château de Puchheim (de) (à Attnang-Puchheim, à une soixantaine de kilomètres de Salzbourg), propriété du chef de la maison de Bourbon (qui l'avait hérité de la comtesse de Chambord), les deux cousins se rencontrent une nouvelle fois ; mais pour le duc de San Jaime (qui est dans une posture beaucoup plus idéologique que dynastique, contrairement à son neveu et prédécesseur en ), cette visite ne revêt qu'un caractère familial et non politique, comme il le souligne dans la lettre qu'il écrit à Alphonse XIII deux jours après (me permito decirte, con toda franqueza, que esta visita deberá ser tan sólo de carácter familiar, y por lo tanto no tener nada que ver con la política ni con la cuestión sucesoria), en faisant allusion à une prochaine rencontre prévue un mois plus tard (mais qui n'eut pas lieu).
Victime d'un accident de la circulation[Note 3] survenu à Vienne le , Alphonse-Charles de Bourbon meurt quelques heures plus tard (à minuit et demi, à l'orée de la fête de saint Michel, patron de la France) dans la capitale autrichienne. Il est inhumé dans la chapelle Saint-Georges de son château de Puchheim. Sa tombe porte l’inscription en espagnol Alfonso Carlos de Borbón y Austria Este, nació el 12 de septiembre 1849, murió el 29 de septiembre 1936.
Il était le dernier prétendant carliste en ligne directe à la Couronne d’Espagne. Sa mort ouvrit une discussion chez les carlistes, et dans une bien moindre mesure[Note 4] chez les légitimistes.
La plupart des carlistes suivirent les dernières volontés du défunt, qui désigna le un neveu de sa femme, Xavier de Parme (1889-1977), comme régent (mais non comme successeur) pour la revendication carliste. Les autres carlistes, ainsi que la plupart des légitimistes, considérèrent le roi Alphonse XIII (appelé jusque-là prince Alphonse ou simplement Alphonse de Bourbon, par les carlistes), désormais devenu l’aîné selon l’ordre traditionnel de primogéniture, comme successeur pour les droits d’aînés des Bourbons de France et d'Espagne.
Alphonse-Charles de Bourbon s'est consacré à l'abolition du duel. Pour gagner le soutien du public, il a écrit un livre sur le sujet en français (traduit en allemand)[12] et plusieurs articles de revues en anglais[13],[14]. Il a utilisé ses contacts sociaux pour encourager l'établissement de ligues anti-duel dans l'Empire allemand (avec l'oncle de son épouse Charles, 6e prince de Löwenstein-Wertheim-Rosenberg, en tant que président), France, Autriche, Italie (sous le patronage du roi Victor Emmanuel II), la Hongrie, la Belgique et l'Espagne (avec le roi Alphonse XIII comme président d'honneur).
En qualité de chef de la maison de Bourbon et prétendant légitimiste au trône de France, et comme prétendant carliste au trône d’Espagne, Alphonse-Charles de Bourbon revendiquait la grande maîtrise des ordres dynastiques traditionnels.
Comme prétendant légitimiste au trône de France, il revendiquait la grande maîtrise des ordres suivants[15] :
Comme pretendant carliste au trône d'Espagne, il revendiquait la grande maîtrise des ordres suivants :
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.