Alfredo Sánchez Bella
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Alfredo Sánchez Bella (Tordesilos, 1916 - Madrid, 1999) était un juriste, diplomate, homme politique, essayiste, professeur d’histoire, journaliste et directeur de banque espagnol.
Alfredo Sánchez Bella | ||
Alfredo Sánchez Bella dans ses jeunes années. | ||
Fonctions | ||
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Ambassadeur d’Espagne en République dominicaine | ||
– (2 ans) |
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Prédécesseur | Alfonso Merry del Val y de Alzola | |
Successeur | Manuel Valdés Larrañaga | |
Ambassadeur d’Espagne en Colombie | ||
– (3 ans) |
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Prédécesseur | José María Alfaro Polanco | |
Successeur | Antonio de Luna García | |
Ambassadeur d’Espagne en Italie | ||
– (5 ans) |
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Prédécesseur | José María Doussinague | |
Successeur | Juan Pablo de Lojendio e Irure | |
Ministre de l’Information et du Tourisme | ||
– (3 ans et 8 mois) |
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Premier ministre | Francisco Franco | |
Groupe politique | Movimiento Nacional | |
Prédécesseur | Manuel Fraga | |
Successeur | Fernando de Liñán | |
Directeur de l’Institut de culture hispanique | ||
1948- – | ||
Prédécesseur | Joaquín Ruiz-Giménez | |
Successeur | Blas Piñar López | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Alfredo Sánchez Bella | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Tordesilos (Castille-la-Manche) | |
Date de décès | (à 82 ans) | |
Lieu de décès | Madrid | |
Nature du décès | Naturelle | |
Sépulture | Cimetière de Pozuelo de Alarcón | |
Nationalité | Espagne | |
Parti politique | Movimiento Nacional | |
Enfants | Alfredo Sánchez-Bella Carswell (juriste et entrepreneur) ; Mauricio Sánchez-Bella Carswell | |
Entourage | Phalange (avant et pendant la Guerre civile), ensuite ACNdP | |
Diplômé de | Université de Valence Université de Madrid |
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Profession | Juriste ; Enseignant universitaire ; Journaliste ; Diplomate ; Directeur de banque |
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Religion | Catholique | |
Résidence | Valence, Madrid, Saint-Domingue, Bogotá, Rome | |
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Phalangiste dans sa jeunesse, il participa à la Guerre civile dans le camp nationaliste, d’abord dans une unité combattante, puis comme responsable de la propagande. Pendant la phase nationale-catholique du franquisme (1945-1957), il se rallia à la démocratie chrétienne, rejoignit l’ANCdP et devint membre de l’Opus Dei. Tout en poursuivant une carrière universitaire comme professeur d’histoire contemporaine, il fut très actif dans des instituts d’études hispaniques, ce qui le qualifia (en dépit du tournant technocratique pris alors par le régime, au détriment de sa famille politique) pour une nomination comme ambassadeur en République dominicaine (1957-1959) et en Colombie (1960-1962). À ce titre, invoquant un passé partagé (« nous étions un seul monde et signifiions quelque chose sur la planète ») et une foi catholique commune, il postula une solidarité hispanique (que les échanges commerciaux devaient contribuer à cimenter) et se fit l’avocat d’une Communauté hispanique des nations, bloc géopolitique transatlantique devant permettre de contourner l’ostracisme international qui frappait alors le régime de Franco et de faire contrepoids à l’influence libérale et matérialiste des États-Unis, et être en même temps le complément (tout en la facilitant) de l’intégration de l’Espagne dans le Marché commun européen. Du reste, s’il avait pris son parti du tournant technocratique de 1957, il resta fidèle aux principes fondamentaux du franquisme (en ce compris l’idée corporatiste) et, devenu titulaire du portefeuille de l’Information et du Tourisme (1969-1973), appliqua avec rigueur les lois sur la presse. Après la transition démocratique, il allait figurer comme critique modéré du nouveau régime politique.