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militaire et homme politique belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alexis-Michel Eenens était un lieutenant-général, homme politique et historien militaire belge, né à Bruxelles le et décédé à Schaerbeek le .
Député de la Chambre des représentants de Belgique Arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde | |
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Naissance | |
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Schiplaken (en) |
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Parti politique | |
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Grades militaires |
Sergent-major (à partir de ) Sous-lieutenant (à partir de ) Lieutenant (à partir de ) Capitaine (à partir de ) Capitaine-commandant (à partir de ) Major (à partir de ) Lieutenant-colonel (à partir de ) Colonel (à partir de ) Major général (à partir de ) Lieutenant général (à partir de ) |
Conflits | |
Distinctions |
Alexis-Michel Eenens, né à Bruxelles le , est le fils de Charles Eenens, marchand, et d'Anne Carlier. En 1869, Alexis-Michel Eenens épouse Adélaïde Gilain (1813-1883), fille du richissime industriel tirlemontois Jacques-Joseph Gilain (1792-1863). Leur fille unique Thérèse (1857-1912) épouse en 1877 l'écuyer puis vicomte Georges Terlinden (1851-1947), procureur général de la Cour de Cassation de Belgique.
En 1825, il entre comme cadet à l'école d'artillerie et du génie de Delft. En 1828, il devient sergent-major dans la 4e compagnie de Breda. Le , il est nommé sous-lieutenant d'artillerie du 5e bataillon de milice à Namur.
Il se signale lors des combats de l'indépendance de la Belgique par plusieurs actes de bravoure. Le , tandis que le général hollandais van Geen s'apprête à bombarder Namur, Eenens groupe autour de lui les soldats belges et contraint le général à capituler. Il épargna ainsi aux Namurois une épouvantable calamité. Le , il passe au service de la Belgique comme lieutenant d'artillerie et le , il est capitaine en second.
Le , lors d'une des tentatives hollandaises de reprendre le contrôle de la Belgique, il contribue à la capture du général rebelle Van der Smissen qui voulait entraîner la garnison d'Anvers sur Bruxelles. Cette intervention permet de faire avorter un complot dangereux pour la jeune Belgique.
Lors de l'offensive hollandaise dite « Campagne des Dix-Jours », en , Eenens, à la tête d'une batterie d'artillerie, ouvre le feu contre l'armée hollandaise qui menaçait d'encercler la ville de Louvain. Cette canonnade permet de mettre en déroute plusieurs régiments de cuirassiers ennemis.
En janvier 1832, il devient capitaine-commandant et c'est en cette qualité qu'il assiste au siège d'Anvers en novembre et décembre 1832. En 1843, il est nommé major.
En 1834, il se bat en duel contre le capitaine Pariset[1], qui décède peu après. Traduit devant le Conseil de guerre, il est déclaré non coupable et est acquitté[2]. En 1845, il est nommé lieutenant-colonel.
Il est élu député à la Chambre des représentants en 1847. Il n'y siège que peu de temps étant rappelé à la vie militaire en février 1848. Il est nommé colonel le et commande le 3e régiment d'artillerie.
En mai 1859, il est nommé général-major et commande la 1ère brigade d'artillerie. Promu lieutenant-général et Inspecteur général de l’artillerie le , il reçoit en son hôtel particulier de la Chaussée de Haecht quelques personnalités de premier plan telles que le roi Oscar II de Suède ou le général Lebrun (aide de camp de l’empereur Napoléon III). C'est lors d'une rencontre avec ce dernier qu'il parvint à le convaincre de la valeur de l'armée belge et de l'intérêt, pour la France comme pour la Prusse, de laisser la Belgique en dehors des opérations. Mac Mahon renonce à passer par la Belgique et celle-ci échappe à la guerre[3].
Le , le général Eenens est nommé commandant de la place d'Anvers. Le , il est admis à la retraite.
On lui doit des mémoires et divers écrits dont l'un « Les Conspirations militaires de 1831² » (publié en 1875) soulève une vive émotion et lui vaut un procès qu'il gagne. Le général n'hésitait pas à y accuser de trahison ou de vénalité un certain nombre de personnalités de l'époque, mais il critiquait également le prince Frédéric d'Orange coupable, à ses yeux, d'avoir violé la convention d'armistice intervenue devant Louvain le . Ses attaques sont vivement ressenties en Belgique et en Hollande, réponses et réfutations se succèdent sous la plume des descendants des généraux mis en cause. Pour éviter d'envenimer les relations belgo-hollandaises, Léopold II décharge Eenens de ses fonctions d’aide de camp le .
Il figure dans la liste des fondateurs de l'Université libre de Bruxelles[4].
La commune de Schaerbeek a donné son nom à la « rue général Eenens » pour perpétuer sa mémoire.
Il a reçu les distinctions suivantes :
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