Loading AI tools
personnalité politique suisse (PS/FR) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alain Berset, né le à Fribourg (originaire de Misery-Courtion), est une personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste.
Alain Berset | |
Portrait officiel, 2023. | |
Fonctions | |
---|---|
Secrétaire général du Conseil de l'Europe | |
En fonction depuis le | |
Élection | 25 juin 2024 |
Prédécesseur | Marija Pejčinović Burić |
Conseiller fédéral | |
– | |
Élection | 14 décembre 2011 |
Réélection | 9 décembre 2015 11 décembre 2019 |
Département | DFI |
Prédécesseur | Micheline Calmy-Rey |
Successeur | Beat Jans |
Président de la Confédération suisse | |
– | |
Élection | 7 décembre 2022 |
1er janvier 2018 – 31 décembre 2018 | |
Élection | 6 décembre 2017 |
Conseiller aux États | |
1er décembre 2003 – 31 décembre 2011 | |
Circonscription | Fribourg |
Président | lui-même en 2009 |
Législature | 47e à 49e |
Prédécesseur | Jean-Claude Cornu |
Successeur | Christian Levrat |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Fribourg |
Origine | Misery-Courtion |
Nationalité | suisse |
Parti politique | Parti socialiste |
Diplômé de | Université de Neuchâtel |
Profession | Économiste |
Résidence | Belfaux |
modifier |
Député du canton de Fribourg au Conseil des États de à , il le préside pour la période 2008-2009. Il est conseiller fédéral et chef du Département fédéral de l'intérieur de 2012 à 2023 et président de la Confédération en 2018 et en 2023.
En 2024, il est élu secrétaire général du Conseil de l'Europe.
Alain Berset naît le à Fribourg. Il est originaire d'une autre commune du canton, Misery-Courtion[1].
Il a une sœur cadette[2]. Son père, Michel Berset, est enseignant à l’école professionnelle, artisanale et industrielle de Fribourg ; sa mère, née Solange Angéloz, libraire de profession, mène une carrière politique cantonale : elle est syndique de Belfaux de 2001 à 2011, préside le Parti socialiste du canton de Fribourg de 2002 à 2008 et siège au Grand Conseil fribourgeois, qu'elle préside en 2010[2],[3],[4],[5]. Son grand-père maternel, François Angéloz, est syndic de Corminboeuf et député socialiste au Grand Conseil fribourgeois[2].
Sa famille déménage à Belfaux alors qu'il a quatre ans[6]. Il obtient une maturité classique au Collège Sainte-Croix de Fribourg en 1991, puis une licence en sciences politiques en 1996 et un doctorat en sciences économiques en 2005 à l'Université de Neuchâtel[2].
Il se spécialise ensuite dans le développement économique régional et les migrations, domaines dans lesquels il publie des contributions scientifiques entre 1996 et 2006.
Il a pratiqué l'athlétisme de 15 à 24 ans. Il est champion romand du 800 mètres à l'âge de 17 ans[7].
Il est marié à Muriel Zeender Berset[8], fille d'un horloger antiquaire de Fribourg. Elle est docteur en littérature, enseignante de français et peintre[9]. Ils ont trois enfants[10] et vivent au centre de Belfaux, dans l'ancienne forge acquise par le grand-père paternel d'Alain Berset, maréchal-ferrant, en 1959[6],[11],[12].
Alain Berset pratique le vol amateur[13]. Il a passé sa licence en 2009[14]. Il a été intercepté en France le seul à bord d'un Cessna 182 par deux Rafale de l'armée de l'air[15].
Il siège à partir du [16] à l'Assemblée constituante fribourgeoise et préside le groupe parlementaire socialiste jusqu'à la fin de la révision constitutionnelle en , qui aboutit à une constitution adoptée par le peuple avec 58 % des voix[17] et à la dissolution de la Constituante le [18]. Il est également membre du Conseil général de Belfaux entre et [1].
Élu en 2003 au Conseil des États, réélu en 2007 et 2011 (premier tour), comme représentant du canton de Fribourg, il est membre du bureau du Conseil des États dès 2005. Il en est élu président le , avec 43 voix soit l'unanimité des bulletins valables, et conserve le perchoir jusqu'au [19]. Il est notamment membre de la Commission de l'économie et des redevances, de la Commission des finances, de la Délégation des finances, de la Commission des institutions politiques (président à partir de 2009) et de la Commission des affaires juridiques[1]. Il est également vice-président du groupe socialiste de l'Assemblée fédérale à partir de 2006[1],[20]. Il siège en outre à l'Assemblée parlementaire de la francophonie[21] à partir de 2005 (président de la section suisse à partir de 2009) et à l'Assemblée parlementaire de l'OSCE[22] à partir de 2007. Il est également président de la fédération romande de l'Association suisse des locataires[23] ainsi que de l'Association suisse pour la promotion des AOC et IGP[24].
Le , il est désigné comme candidat officiel du Parti socialiste à la succession de Micheline Calmy-Rey au Conseil fédéral, sur un ticket comportant également le conseiller d'État vaudois Pierre-Yves Maillard[25]. Le suivant, lors du renouvellement intégral du Conseil fédéral, Alain Berset est élu au second tour par 126 voix sur 245[26], devenant le 115e conseiller fédéral de l'histoire[27]. Il entre en fonction le et dirige le Département fédéral de l'intérieur (DFI) en remplacement de Didier Burkhalter, qui passe au Département fédéral des affaires étrangères[28].
Il est réélu au Conseil fédéral le , avec 210 voix. Le , par 190 voix sur 210 valables, l'Assemblée fédérale l'élit président de la Confédération pour l'année 2018[29]. Durant cette année, une photo de lui assis sur une bordure en train de relire ses notes en marge de la 73e Assemblée générale des Nations unies lui donne une certaine notoriété[30].
Le , il est réélu au Conseil fédéral avec 214 voix. En 2020, pendant la pandémie de Covid-19, il est très présent dans les médias pour présenter et expliquer les décisions du Conseil fédéral. Lors de la conférence de presse du Conseil fédéral du sur le déconfinement progressif de la population, il déclare : « Nous souhaitons donc agir aussi vite que possible, mais aussi lentement que nécessaire[31]. », maxime qui devient virale[32],[33],[34],[35]au point d'être imprimée sur un tee-shirt[36] vendu à plus de 20 000 exemplaires, dont les bénéfices sont versés à la La Chaîne du bonheur pour les victimes de la pandémie[37].
En , le quotidien Le Temps juge que son bilan à la tête du DFI est « assez maigre », rappelant notamment l'échec de son grand projet de réforme de la prévoyance vieillesse en 2017, et que la diminution symbolique des primes d'assurance-maladie en 2022 constitue en fin de compte une de ses plus belles victoires politiques[38].
Il est élu une nouvelle fois à la présidence de la Confédération le , par 140 suffrages sur 181 valables[39].
Le 8 juin 2023, Alain Berset se déclare favorable à un nouveau mandat[40], mais le 21 juin 2023, lors d'une conférence de presse, il annonce officiellement qu'il ne se présentera pas à sa réélection au Conseil fédéral pour la fin de l'année[41], mettant ainsi fin à sa carrière de conseiller fédéral après trois mandats de quatre ans.
Le , l'hebdomadaire alémanique Die Weltwoche révèle, sous la plume de l'ancien conseiller national UDC zurichois Christoph Mörgeli, que le conseiller fédéral a été victime d'une tentative de chantage l'année précédente[42] : une femme, condamnée depuis au pénal, aurait tenté de lui extorquer 100 000 francs en menaçant de publier des photos et messages privés qu'ils avaient échangés[43]. Le monde politique s'empare de l'affaire[44] et l'Autorité de surveillance du Ministère public de la Confédération (MPC) ouvre une enquête pour vérifier que le conseiller fédéral n'a pas bénéficié de faveurs dans le traitement de sa plainte[45].
En , alors que la politique sanitaire suivie par le Conseil fédéral pour surmonter la pandémie de COVID-19 est contestée et Alain Berset critiqué, l'affaire rebondit à la suite de révélations et fuites, à nouveau dans la Weltwoche, sur les circonstances du chantage et de son traitement. Elle donne lieu à des débats sur l'utilisation des véhicules de représentation et sur les limites entre respect de la vie privée des conseillers fédéraux et intérêt public à en connaître certains pans[46],[47],[48],[49],[50]. Dans un rapport non publié d', l'Autorité de surveillance du MPC conclut à l'absence de privilèges lors de l'enquête pénale[51]. En , les commissions de gestion ne retiennent « pas d'irrégularités dans la procédure des autorités de poursuite pénale ni d’utilisation abusive de fonds fédéraux »[52],[53],[54].
Il se porte candidat au début au poste de secrétaire général du Conseil de l'Europe[55]. Le , il est élu à ce poste au deuxième tour à la majorité simple (114 voix sur 245 bulletins valables), devançant largement les deux autres candidats, l'ancien ministre estonien Indrek Saar (85 voix) et le commissaire européen à la justice, le Belge Didier Reynders (46 voix)[56].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.