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genre de plantes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Baobab, Arbre bouteille, Adansonie
Statut CITES
Adansonia, l'Adansonie[1], est un genre de plantes à fleurs de la famille des Bombacaceae selon l'ancienne classification classique, ou de celle des Malvaceae selon la classification phylogénétique, communément appelés Baobabs, ou parfois Arbres bouteilles. Ce sont des arbres tropicaux qui poussent dans la savane, résistent à des chaleurs intenses, peuvent vivre très vieux et mesurer jusqu'à 40 m de hauteur. Leurs fruits, les akoussas, ou pains de singe, ont des usages alimentaires et cosmétiques divers.
À Madagascar, cet arbre est appelé « reny ala », ce qui signifie « mère de la forêt ».
Ce sont des arbres caducifoliés, à gros tronc cylindrique ou conique. Leur écorce est grisâtre, tendre et parfois pourvue de quelques aiguillons coniques. Les feuilles sont digitées, longuement pétiolées, glabres ou à indument de poils en bouquets surtout à l'état jeune. Les stipules étroites ; les trois à neuf folioles sont articulées, pétiolulées ou non, entières, très rarement denticulées[2].
Les plantules sont glabres ; les cotylédons sont épanouis au-dessus du niveau du sol, opposés, entiers, plissés, foliacés[2].
Les fleurs sont grandes, axillaires, solitaires, pendantes ou dressées, à indument de poils en bouquets. Le pédicelle porte à son sommet deux bractéoles caduques. Le bouton est arrondi, obovale ou digitiforme. Le calice se divise en cinq, rarement trois, lobes, glabre à tomenteux extérieurement. Les cinq pétales sont orbiculaires, obovales ou linéaires-lancéolés, glabres à pubescents sur les deux faces. Les étamines sont soudées sur plus ou moins la moitié de leur longueur en un tube cylindrique, adné à la base de la corolle. Les anthères sont réniformes ou oblongues, à une seule thèque. Les grains de pollen sont à sexine tégillée et spinulée. L'ovaire présente cinq, dix voire quinze loges contenant plusieurs ovules. Le style est long, filiforme. Le stigmate présente cinq, dix voire quinze branches courtes, étoilées[2].
Les fruits sont des capsules ligneuses, globuleuses, oblongues ou plus ou moins ovoïdes, indéhiscentes, recouvertes d'un tomentum jaune roussâtre dense et remplies d'une pulpe farineuse. Les graines y sont nombreuses, réniformes, globuleuses ou anguleuses. Le testa est dur et coriace[2].
Les Baobabs sont des arbres tropicaux adaptés à la survie des environnements possédant une saison humide très pluvieuse et une saison sèche très aride : ils perdent leurs feuilles en saison sèche et stockent de grandes quantités d'eau dans leur tronc, qui prend souvent une allure de bouteille voire dans certains cas de ballon de baudruche. Ils atteignent en moyenne une trentaine de mètres de haut (parfois 40 m) et environ 7 m de diamètre de tronc, mais parfois plus de 10 m.
Un baobab peut contenir jusqu'à 100 000 litres d'eau, qui peuvent notamment attirer des éléphants capables de percer leur écorce pour boire cette eau[3].
« L'arbre de Platland » en Afrique du Sud, aujourd'hui disparu[4], était l'un des plus gros du monde, avec un tronc de 34 m de circonférence soit 10,8 mètres de diamètre. Il avait 6 000 ans selon sa propriétaire, mais seulement 800 ans selon les dendrologues. Les spécialistes estiment que les baobabs ne vivent pas plus de 2 000 ans, cependant, l'absence de stries de croissance dans leur tronc rend la datation difficile[réf. nécessaire].
Alors qu'il n'existe qu'une seule espèce pour tout le continent africain, on rencontre à Madagascar sept espèces, dont six endémiques, et trois spécifiques aux régions littorales[5]. On trouve également une espèce endémique dans le nord-ouest de l'Australie, Adansonia gregorii[6]. Certaines espèces ont été introduites durablement en Asie du Sud[7].
Le nom scientifique du genre, Adansonia, a été dédié en 1753 par le naturaliste suédois Carl von Linné à Michel Adanson (1727-1806), botaniste et explorateur français, qui fut le premier européen à décrire le baobab au Sénégal[8].
Le premier nom publié en 1753[9] est invalide (nom. inval.) : Linné a publié Adansonia comme un genre monotypique avec une seule espèce (Adansonia digitata), mais n'a pas fourni de description, mais a fait référence à des descriptions dans des publications antérieures, ce qui n'est acceptable selon le code de Melbourne (Art. 38.5 dernière phrase). Les noms génériques figurant dans le Species plantarum, ed. 1 (1753) de Linné sont associés à la première description ultérieure donnée sous ces noms dans Genera plantarum, ed. 5 (1754) de Linné (voir Art. 13.4). Mais Adansonia ne figure pas dans la publication de 1754[10]. Ainsi, Linné a validé le nom en 1759 dans sa dixième édition du Systema Naturae[11].
Adansonia L. a pour synonymes[7] :
La liste exacte des espèces du genre diffère selon les sources.
Selon GRIN (18 juillet 2022)[12] :
Selon Plants of the World online (POWO) (18 juillet 2022)[7] :
Selon la World Flora Online (WFO) (18 juillet 2022)[13] :
Selon le Catalogue of Life (18 juillet 2022)[14] :
Selon la Base de données des plantes d'Afrique (BDPA) (18 juillet 2022)[15] (attention liste brute contenant des synonymes) :
Partout où les Baobabs poussent, les populations locales les utilisent, pour leur écorce qui fournit du tissu, des fibres ou du cordage, pour le bois qui recrache l'eau comme une éponge quand on le presse. Les feuilles, utilisées comme fourrage, sont récoltées à l'aide d'échelons enfoncés dans le tronc, qui servent aussi à récolter du miel sauvage et les fruits, qui peuvent être médicinaux et servir à allumer le feu. Les graines sont alimentaires et fournissent de l'huile recherchée[6].
Les vieux Baobas à tronc creux, peuvent, après y avoir percé une porte, servir de maison, bar, cellier, fosse septique, tombe, ossuaire, prison, chapelle et salle de réunion. L'utilisation en tant que citerne est moins connue : en Afrique de l'Est, un trou est creusé à la pioche dans le bois mou en haut du tronc, ce qui ouvre une cavité atteignant jusqu'à 6 m3. Lors de la saison des pluies, la citerne se remplit d'eau. Elle est ensuite bouchée avec de la paille et de la terre. Lors de la saison sèche, les gens prélèvent l'eau du tronc à l'aide d'un robinet percé à la base. La conservation de l'eau dans le tronc vivant du Baobab peut lui donner un goût agréable de citron. Ce traitement ne tue pas l'arbre[6].
Les Baobabs (essentiellement le Baobab africain) sont parfois utilisés comme bonsaïs[réf. nécessaire].
Souvent représentés sur les souvenirs et symboles de la grande île (avec l'arbre du voyageur).
Dans Le Petit prince d'Antoine de Saint-Exupéry (1943), le jeune héros dit craindre de voir pousser un baobab sur sa minuscule planète, de peur que ses racines ne l'éclatent.
Dans Le Roi lion, le sage singe Rafiki habite un baobab.
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