abbaye située en Meurthe-et-Moselle, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'abbaye Saint-Mansuy fut fondée au Xesiècle, dans les faubourgs de Toul par Saint Gérard, évêque de Toul pour garder les reliques de Saint-Mansuet[1]. Elle fut dédiée à Saint Mansuy, évêque de Toul au IVesiècle et premier apôtre de la Lorraine[2].
Elle adhéra à la congrégation de Saint-Vanne en 1607. Ruinée après la Révolution, elle a aussi subi les conséquences du siège de Toul en 1552.
C'est dans le faubourg Saint-Mansuy de Toul qu'était la riche abbaye de Bénédictins, que saint Gérard avait fondée vers la fin du Xesiècle, et qu'il avait placée sous l'invocation de saint Mansuy[3].
En 1716, le Père Benoit PICART revint à son couvent de Saint-Mansuy et, comme simple capucin, il y passa les cinq dernières années de sa vie à composer ses livres[4].
Le faubourg de St. Mansuy fut plusieurs fois ruiné pendant les guerres que la ville de Toul eut à soutenir. L'abbaye elle-même fut dévastée à différentes reprises. Elle fut fermée à la révolution, et les reliques de son saint patron transférées à l'église Saint Étienne, en 1792, par M. de Lalande, évêque constitutionnel de la Meurthe.
L'église du monastère a été détruite; une partie des bâtiments, ainsi que la porte d'entrée à plein cintre, existe encore; une portion du cloître a servi de grange.
Les plans de l'ancienne abbaye ont été numérisés à l’occasion du projet des plans reliefs[5].
Le tombeau de Saint-Mansuy, originellement placé dans la crypte de l'église de l'abbaye a été transféré en la cathédrale de Toul en 2012 [6].
1654 - 1661: Mazarin (Jules) (cardinal), nommé par le roi de France
1661 - 1727: Vendôme (Philippe de) (grand prieur de France), nommé par le roi de France, il a conservé l'abbaye en commende jusqu'à sa mort. À la suite d'un accord entre le roi de France Louis XIV et le duc de Lorraine Charles IV, en 1664, Philippe de Vendôme a conservé la jouissance de tous les biens de l'abbaye dans le royaume de France. Cet accors a été observé jusqu'en 1670, date de l'expulsion du duc Charles IV. À partir de cette date, Philippe de Vendôme a perçu tous les revenus de l'abbaye. Il a conservé ces revenus après le traité de Ryswick, en 1697, qui rendait le duché de Lorraine à Léopold Ier, mais que les Français ont eu du mal à abandonner.
1661 - 1662: Dom Royer (André), il en a pris possession par ordre du duc Charles V de Lorraine, mais n'en a pas eu la louissance
1663 - 1666: Dom Innocent Lavefe, élu le 10 janvier 1663, a pris possession de l'abbaye le 10 février, mais n'a jamais perçu le moindre revenu de l'abbaye.
1666 - 1679: Dom Rupert Caillier, élu en 1666, résigne en 1679.
1679 - 1691: Dom François Castellan, n'a pas touché de revenu de l'abbaye. La Lorraine est alors occupé par les Français.
1697 - 1723: Dom Charles Cachedenier de Vassimont, prieur claustral de l'abbaye, élu abbé en décembre 1698, mais a choisi de ne pas se faire confirmer par la cour souveraine et par crainte de Philippe de Vendôme qui avait menacé d'user de tous les moyens de se maintenir en possession de l'abbaye.
Henri Lepage, Le département de La Meurthe: statistique, historique et administrative, vol.2, article Toul, p.143 et 144 - Lire en ligne sur gallica.bnf.fr
Probablement USODIMARE, famille de la république de Gênes
Bibliographie
Abbé Pierre-Étienne Guillaume, «Notice sur l'abbaye Saint-Mansuy-lès-Toul, ordre de Saint-Benoît», dans Mémoires de la Société d'archéologie lorraine, 1879, p.5-50(lire en ligne)
Thibaut Laplace, «Toul sonnante: panorama du patrimoine campanaire de Toul», dans Études touloises, no160, 2017, no3-16(lire en ligne)