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unitée militaire ukrainienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La 92e brigade d'assaut (en ukrainien : 92-га окрема штурмова бригада « Ivan Sirko » anciennement 92e brigade mécanisée (en ukrainien : 92-га окрема механізована бригада імені кошового отамана Івана Сірка, abrégé en 92 ОМБр ; numéro d'unité militaire А0501), est une grande unité d'infanterie mécanisée de l'Armée de terre ukrainienne.
92e brigade d'assaut 92-га окрема штурмова бригада | |
Insigne d'épaule de la 92e brigade. | |
Création | (ukrainienne depuis ) |
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Pays | Ukraine |
Branche | Armée de terre ukrainienne |
Type | Brigade |
Rôle | Infanterie mécanisée |
Fait partie de | Commandement opérationnel est |
Garnison | Klougino-Bachkirivka (uk), dans l'oblast de Kharkiv |
Ancienne dénomination | 6e division mécanisée (-) 92e brigade mécanisée (-) |
Nommée en l’honneur de | отамана Івана Сірка (ataman Ivan Sirko) |
Devise | «Собі — честь, Україні — слава!» (« Pour moi l'honneur, pour l'Ukraine la gloire ! ») |
Guerres | guerre russo-ukrainienne |
Batailles |
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Fourragères | |
Décorations | Pour le Courage et la Bravoure |
Commandant | Pavlo Fedossenko |
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Cette unité est l'héritière d'une série d'unités soviétiques puis ukrainiennes. Elle porte depuis le nom du kish ataman (en) (un titre d'ataman équivalent à un hetman) Ivan Sirko, un chef des cosaques zaporogues du XVIIe siècle, connu notamment pour le tableau Les Cosaques zaporogues écrivant une lettre au sultan de Turquie.
L'unité a été formée en 1999 sous le nom de « 6e division mécanisée » basée sur la 6e division de la Garde nationale d'Ukraine. En 2000, elle est réorganisée en tant que « 92e brigade mécanisée » puis en août 2023, elle est reformée en « 92e brigade d'assaut ».
Les traditions de la brigade remontent à une ancienne unité soviétique de la guerre civile russe, formée le sous le nom de division de fusiliers de Toula, renommée dès le la 48e division de fusiliers. Elle a participé à la guerre soviéto-polonaise.
Réduite aux cadres dès la paix revenue comme la majorité des divisions territoriales, elle redevient opérationnelle durant les années . En -, ses officiers supérieurs sont particulièrement frappés par les purges staliniennes, le komdiv, un kombrig et plusieurs politrouk étant exécutés après procès pour trahison. En pour l'invasion soviétique des pays baltes, notamment la Lettonie. Le , au début de l'invasion allemande, elle est autour de Raseiniai, en Lituanie, au sein de la 8e armée en second échelon. Elle est rapidement défaite par l'aviation et la 6e division blindée allemandes et se replie derrière la Daugava ; en , elle est encerclée autour de Mustvee avec la 125e division de fusiliers, puis ses restes échappés du chaudron sont envoyés au front de Léningrad. La division passe ensuite tout le siège de Léningrad encerclée dans la tête de pont d'Oranienbaum. La poche est dégagée lors de l'offensive de Krasnoïe Selo–Ropcha (), d'où son titre honorifique reçu le : Ropchinskaïa. Elle participe ensuite au sein du second front de la Baltique aux offensives de Kingisepp–Gdov (), de Narva (), de Tartu (), de Riga (-) et enfin celles contre la poche de Courlande (jusqu'en )[1].
En 1946-1947, elle est réduite sous le nom de 51e brigade de fusiliers indépendante, basée à Bolhrad dans le Boudjak (à l'époque en RSS de Moldavie) en bordure du delta du Danube. En , elle est transformée en 69e division mécanisée[2]. En , elle devient la 118e division de fusiliers motorisés ; et en (pour l'anniversaire des 20 ans de la victoire), redevient la 48e division de fusiliers motorisés, toujours à Bolhrad. En , le Printemps de Prague a pour conséquence son envoie en Tchécoslovaquie, à Vysoké Mýto, où elle tient garnison au sein du groupe de forces central jusqu'à la fin de la guerre froide[3]. À plein effectif dès le temps de paix, la division aligne en 11 500 hommes, 119 T-62, 152 T-72M, 146 BMP-1, 306 BTR-60, 72 obusiers de 122 mm D-30, 36 obusiers automoteurs de 122 mm 2S1 et 18 de 152 mm 2S3. De à , elle déménage pour Klougino-Bachkirivka (uk) près de Tchouhouïv dans l'oblast de Kharkiv. Pour respecter les nouvelles limitations imposées par le traité sur les forces armées conventionnelles en Europe, la division quitte les Forces armées soviétiques pour dépendre désormais du KGB de à [4].
À la suite de la déclaration d'indépendance de l'Ukraine le (confirmée par le référendum du ) et à la disparition de l'URSS le , les Forces armées soviétiques sont théoriquement mises sous contrôle de la CEI (sous le nom de Forces armées conjointes de la CEI), puis très vite les unités des districts militaires des Carpates, de Kiev et d'Odessa forment les Forces armées de l'Ukraine. Le , les hommes de la division prêtent leur serment d'allégeance à l'Ukraine. En , l'unité devient la 6e division de la Garde nationale de l'Ukraine. Sa première mission est de garder la frontière avec la Transnistrie alors en pleine guerre civile (la guerre du Dniestr) ; elle est intégrée au 6e corps d'armée.
Le , elle passe sous contrôle du ministère de la Défense, avec pour nouveau nom la 92e brigade mécanisée (effectif début ). De à , un bataillon séparé (créé pour l'occasion) est envoyé en Irak. Puis des détachements participent à des missions de maintien de la paix au Liban, au Liberia, au Sierra Leone et en ex-Yougoslavie.
La brigade a participé à la guerre du Donbass : alors qu'elle était en sous-effectif, destinée à être dissoute l'année suivante, un groupe tactique est formé et envoyé soutenir l'évacuation d'Ilovaïsk. Le , ses titres honorifiques hérités de la période soviétique (Ropshynska, l'ordre du Drapeau rouge et l'ordre de la révolution d'Octobre) sont retirés de son nom, dans le contexte de décommunisation en Ukraine ; puis le , elle rajoute à son nom le titre kosh otaman (en) Ivan Sirko par oukase présidentiel[5].
L'unité est engagée lors de l'invasion russe de l'Ukraine, jouant un rôle important dans la défense de l'agglomération de Kharkiv au côtés de la 4e brigade de chars et des 113e brigade et 127e brigade de défense territoriale. Elle engage les unités de la 6e armée combinée et de la 200e brigade de fusiliers motorisés dès le premier jour. Le , un groupe de la 2e brigade Spetsnaz entre dans Kharkiv par le nord-ouest. Les hommes de la 92e les engagent, notamment sur la rue Shenchenka dans le quartier de Zuravlivka et leur inflige de lourdes pertes malgré la destruction d'une BTR-4[6]. Tout au long du mois de , la brigade retient les russes au nord et à l'ouest Kharkiv notamment devant Chuhuiv. Le , des unités de la brigade contre-attaque autour de Chuhuiv et libèrent Lebyazhye et Bazalievka. Tout au long des mois d' et , la 92e et la 127e brigade de défense territoriale parviennent à désenclaver progressivment Kharkiv et Chuhuiv et repousser les russes jusqu'au Donets. Le , la brigade reçoit la distinction Pour le Courage et la Bravoure[7].
Le la brigade participe à la contre-offensive de Kharkiv. Avec la 4e brigade de chars, la 25e brigade aéroportée et la 80e brigade d'assaut aérien, elle compose le groupe censée percer les lignes russes au-dessus de Balaklia. Une fois la brêche effectué par la 80e brigade, les brigades s'engouffrent et font effondrer les lignes russes jusqu'à Koupiansk et la rivière Oskil. Au cours du mois d', elle participe à l'élargissement de la tête de pont à l'est de l'Oskil.
La brigade reste ensuite positionné dans l'oblast de Louhansk[8], affrontant les russes le long de la ligne Svatove-Kreminna. En , des unités de la brigade participe à la reprise de Novoselivs'ke par le Régiment Kraken[9]. Elle reste sur cette position jusqu'au mois de , avant d'être progressivement déplacé vers Bakhmout. l'été , elle participe dans le cadre de la contre-offensive ukrainienne aux contre-attaques au sud de Bakhmout.
En , la 92e brigade mécanisée est transformé en 92e brigade d'assaut.
En mai 2024, dans le cadre de l'Offensive de Kharkiv (2024), la brigade participe à la défense de la frontière nord de l'Ukraine.
En , la brigade comprend :
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En l'ordre de bataille connu est le suivant[11] :
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Compagnie de défense NRBC |
Bataillon logistique. |
La brigade est principalement équipée d'armement soviétiques et ukrainiens :
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