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Le 2e régiment de spahis algériens[1] est une ancienne unité de cavalerie de l'armée de terre française dissoute en 1962[2].
2e régiment de spahis algériens | |
Brigadier-chef du 2e régiment de spahis algériens lors de la bataille de La Horgne (Mai 1940) | |
Création | 1836 |
---|---|
Dissolution | 1962 |
Pays | France |
Branche | Armée de Terre |
Type | Régiment de spahis |
Rôle | Cavalerie |
Ancienne dénomination | Spahis réguliers d'Oran |
Inscriptions sur l’emblème |
Sidi-Iahia 1841 Isly 1844 Les Chotts 1844 Brézina 1845 Extrême-Orient 1884-1885 Maroc 1907-1913 Champagne 1915 La Somme 1916 La Horgne 1940 Vosges 1944 AFN 1952-1962 |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
Fourragères | Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1939-1945 |
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Liste des chefs de corps[3] :
Le 2e spahis fournit avec les 1er et 3e spahis, des pelotons à la création de « l’escadron de marche de spahis algériens » sous les ordres du capitaine de Ballaincourt, ainsi qu’un escadron à celle du « régiment d’éclaireurs algériens », sous les ordres du lieutenant-colonel Goursaud. Ces formations combattent à Meaux, Nanteuil le Houdin, Patay, Les Ormes, Cravant et Josnes. Le , le régiment d’éclaireurs charge en fourrageurs et écrase à Varennes une arrière-garde de cuirassiers prussiens. En , les spahis couvrent la retraite de l’Armée de la Loire. Ils se distinguent en combattant à Ambloy, Savigny, Vance, Concle et à Silly le Guillaume. Après l’armistice signé le , les unités de spahis rejoignent progressivement l’Algérie à partir du .
Le régiment participe à la Grande Guerre tandis qu'une partie de ses éléments continue à combattre au Maroc.
Le 2e spahis sous les ordres du colonel Pochet de Tinan, vient prendre position en France et participe à la campagne de Champagne.
Lors de la campagne de la Somme, le régiment fournit également des escadrons qui sont regroupés en unité de marche : le 2e régiment de marche de spahis (RMS) sous le commandement du lieutenant-colonel Couverchel. Les combats du 2e spahis menés sur le sol français permettent d’inscrire à l’étendard les noms de : « CHAMPAGNE, 1915 » et « LA SOMME, 1916 ».
En août, le régiment quitte le sol français et est reconstitué au Maroc par fusion des deux régiments de marche.
Le 2e régiment de spahis d’Oran est renommé 2e régiment de spahis algériens (RSA).
Le 2e régiment de spahis algériens fournit deux escadrons montés à l’éclairage du 82e GRDI (groupe de reconnaissance de division d'infanterie) du capitaine Balotte, et du 180bis GRDI. Ces deux unités viennent combattre sur le front de France.
Le 2e RSA forme avec le 2e régiment de spahis marocains la 3e brigade de spahise (3e BS) à la disposition de la 9e armée. Dans le plan Dyle, la brigade doit participer à la manœuvre retardatrice dans les Ardennes en assurant la jonction entre la cavalerie de l'armée et de celle de la 2e armée[4]. Déployée dans la tête de pont de Charleville, la 3e BS doit ainsi aller occuper un front sur la Semois[4].
Le 2e RSA, sous les ordres du colonel Burnol est affecté à la 3e brigade de spahis commandée par le colonel Clouet des Perruches, puis par le colonel Marc. Le a lieu le violent combat de la Horgne, dans les Ardennes. La 3e brigade affronte l’assaut de la 1re Panzer-Division. La conduite des spahis apporté à l'étendard l'inscription : « LA HORGNE, 1940 ». Il sera cité à l'ordre de l'Armée en 1950 pour ce fait d'armes. Le régiment continue de combattre jusqu'en juin 1940.
En octobre, les débris du 2e RSA sont regroupés à Tlemcen, en Algérie où le régiment est reconstitué.
Le les 5e, 6e, 7e et 8e escadrons du 2e RSA sont dissous pour former le 6e régiment de spahis algériens (RSA).
Le 1er juillet, le 2e RSA devient le 2e régiment de spahis algériens de reconnaissance (RSAR) et le il fait mouvement vers le Maroc et s'implante au camp Boulhaut à Casablanca.
Le , le 6e RSAR (ex 6e RSA) formé le ) change d'appellation et devient 2e RSAR (régiment de spahis algériens de reconnaissance). Il stationne dans la région de Sidi-Bel-Abbes, est équipé de matériels américains tels que jeeps, chars M24, AM M8 et half-tracks) et est commandé par le lieutenant-colonel Lecoq.
Le 2e RSAR est affecté à la 1re armée française, du général de Lattre de Tassigny. Il fait partie de la 1re division blindée (1re DB) commandée par le général du Vigier puis par le général Sudre lors de la campagne d'Allemagne.
À partir de son débarquement à Saint-Tropez, le , l'itinéraire de la campagne du régiment le conduira :
Pour ces faits d’armes, l’étendard reçoit l’inscription : « VOSGES 1944 ».
Après avoir participé à l'occupation de Berlin (3e escadron) et stationné à Pirmasens (Sarre - Allemagne), le régiment prend garnison à Pforzheim en Forêt Noire. Il est le régiment de reconnaissance de la 5e DB dans le cadre des Forces Françaises en Allemagne (FFA).
En 1956, la 5e DB au complet est envoyée en Algérie, le 2e RSA, aux ordres du lieutenant-colonel Debray, débarque à la Sénia début avril pour une campagne de six ans en oranie puis sur le barrage marocain. Il sera officiellement dissous le . Une dernière inscription sera portée à l'étendard du régiment : « AFN 1952-1962 ».
Le régiment comporte quatre escadrons de spahis à cheval et un escadron d’appui équipé de mitrailleuses et de quatre canons légers antichars. Au total et en théorie, le régiment compte un peu plus de 1 250 hommes (25 % d'Européens et 75 % de Nord-Africains) :
Durant la campagne de libération, le 2e RSAR est principalement formé de soldats européens (de 80 à 85 %).
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5],[1] :
« Régiment au brillant passé africain, a accompli au cours des tragiques journées du printemps 1940, sous les ordres du colonel Burnol, un des plus glorieux faits d'armes de la Cavalerie française, arrachant à ses ennemis eux-mêmes, au soir de la bataille, l'hommage de leur admiration. Le , après quatre jours de combats incessants, a reçu la mission de tenir le village et le carrefour de La Horgne. Le , attaqué dès les premières heures par un ennemi disposant d'une supériorité totale en hommes et en matériel, a résisté sans faiblir aux assauts répétés de la division blindée Westfalen à laquelle il a infligé des pertes sévères. Luttant pied à pied, pendant dix heures, au milieu des ruines fumantes de La Horgne, contre-attaquant à plusieurs reprises pour éviter l'encerclement, s'est laissé écraser sur place plutôt que de reculer, jusqu'à épuisement total de ses munitions. A perdu au cours de ce combat 14 officiers et 490 gradés ou spahis, dont le chef de corps, tué en faisant le coup de feu au milieu d'une poignée d'hommes, au cours d'une ultime tentative de percée. A reçu, à 18 heures, dans la personne de quelques rescapés, les honneurs de la guerre, sur le terrain de l'action. »
— Citation à l'ordre de l'Armée du 2e RSA pour son fait d'armes à bataille de La Horgne en , ordre n° 2116/C du , signé par M. Max Lejeune, Secrétaire d'Etat aux Forces Armées
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