Une équerre est un instrument formé de deux pièces ajustées à angle droit utilisée soit pour vérifier des angles dièdres droits, soit pour tracer des angles plans droits.
Équerre, du préfixe é[n 1],[1], et du latin quadrare[n 2],[2], rendre carré.
Équerre à épaulement: équerre dont une des branches est plus épaisse que l'autre
Équerre d'ajusteur: une équerre métallique, plate et épaisse (plusieurs millimètres) dont la précision est au moins égale à un dixième de degré pour l'angle droit.
Équerre à chapeau: une équerre métallique, plate et épaisse (plusieurs millimètres) dont la précision est au moins égale à un dixième de degré pour l'angle droit, possédant sur son petit côté un rebord qui permet de la positionner avec précision.
Équerre optique: instrument servant à repérer une perpendiculaire. Les géomètres utilisent sur le terrain des équerres optiques équipées de prismes.
Double équerre ou té: équerre dont les deux pièces sont assemblées en «T»
Équerre graduée: une des branches est graduée en millimètres ou en pouces.
Équerre de charpente, dite équerre alsacienne, équerre en acier utilisée par les charpentiers, caractérisée par sa grande taille (700 × 300 mm environ). Elle est graduée en millimètres sur les deux faces et munie de perçages permettant des tracés parallèles tous les 5 mm.
Fausse équerre ou sauterelle: équerre dont les deux branches sont mobiles de telle sorte que l'angle qu'elles forment peut être quelconque. Instrument utilisé pour reporter avec précision des angles[n 3].
La fausse équerre peut consister en un rapporteur fixé à l'extrémité d'une règle simple.
Équerre à double onglet: permet d'obtenir directement les angles de 30°/ 60°/ 45°/ 90°
Équerre à six pans: les deux branches forment un angle de 120°
Équerre à huit pans: les deux branches forment un angle de 135°
Équerre à combinaisons: longue règle sur laquelle sont fixés jusqu'à trois dispositifs différents. Équerre polyvalente pouvant servir de règle graduée, d'équerre simple, d'équerre en T ou à onglets, d'équerre à centrer, de niveau, de mesure de profondeur ou de rapporteur[3].
Équerre triangulaire: utilisée pour la géométrie, le dessin technique ou industriel ou l'usage scolaire, elle se présente sous la forme d'un triangle rectangle dont deux des angles font 30 et 60 degrés (demi-triangle équilatéral), ou chacun 45 degrés (triangle isocèle rectangle)[4].
Demi-carré, instrument utilisé en géométrie et combinant les fonctions d'un rapporteur, d'une équerre et d'une règle.
l'équerre rappelle à l'initié que toutes ses actions doivent être dictées par la droiture et la justice, elle symbolise la stabilité dans l'effort et la rigueur, l'équité, la rectitude et l'équilibre[5].
Cultures occidentale et chinoise: Le compas et l'équerre évoquent respectivement le Ciel et la Terre.
L'expression kouei-kin, compas et équerre, indique les bonnes mœurs, le bon ordre, l’harmonie complémentaire des influences célestes (le compas) et terrestres (l'équerre), masculines (l'équerre) et féminines (le compas)[6].
Le compas symbolise l'Esprit et l'équerre la Matière[7].
Arts et Métiers ParisTech: l’équerre, remise le jour des "508"[n 4] (milieu d'une ancienne scolarité en 1016 jours), est pour les Gadz'Arts symbole du chemin accompli et du chemin restant. Les rectitudes des deux branches symbolisent également les droitures morale et intellectuelle.
De nombreuses pièces de quincaillerie en forme d'équerre permettent l'assemblage ou le renfort de pièces montées en général avec des angles droits. Exemple: une fenêtre en bois peut être renforcée par quatre équerres coudées à angle droit en haut et en bas de la fenêtre et de quatre équerres à plat sur la face interne de la fenêtre.
On trouve également des pièces de cette forme en bois ou de métal conçues pour soutenir une étagère, une tablette ou autre meuble. Elles sont plus communément appelées consoles.
Chris Simpson (trad.de l'anglais par Jean-Pierre Quijano, Cécile Trévian), Guide pratique du bois et de la menuiserie, Paris Bruxelles Zurich, Sélection du Reader's digest, , 176p. (ISBN978-2-7098-0651-0)
Jules Boucher, La symbolique maçonnique, Dervy, Paris, 1948
L'une des branches est habituellement métallique et se referme à la façon d'un couteau pliant, en pénétrant dans le creux de l'autre qui est en bois ou en métal. Si les conditions le permettent, l'alignement de chacune des branches avec les deux plans intéressants de l'angle, puis le blocage de l'axe, permettent de donner à la fausse-équerre un angle strictement identique et reproductible en un autre point.
Boucher, Jules, (1902-1955),, La symbolique maçonnique: ou l'art royal remis en lumière et restitué selon les règles de la symbolique ésotérique et traditionnelle, Dervy, , 381p. (ISBN978-2-85076-510-0, OCLC490809137, lire en ligne)