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écrivain et critique littéraire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Auguste Émile Faguet, né le à La Roche-sur-Yon[1] et mort le à Paris (5e)[2], est un écrivain et un critique littéraire français.
Nom de naissance | Auguste Émile Robin Faguet |
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Naissance |
La Roche-sur-Yon |
Décès |
(à 68 ans) Paris |
Activité principale | |
Distinctions |
Langue d’écriture | français |
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Genres |
Né d'Augustine Émilie Robin, sans profession, il est reconnu quelques mois plus tard, le 2 octobre 1848, par son père, Victor Faguet (1812-1881)[3], qui avait été professeur à Poitiers. Il avait traduit en vers les tragédies de Sophocle et composé plusieurs recueils de poèmes, dont une chronique vendéenne en vers, Béatrix des Fontenelles.
Après avoir commencé ses études à Poitiers, Émile Faguet les poursuit au lycée Charlemagne à Paris et entre à l’École normale supérieure en 1867. Il est nommé professeur à Poitiers, puis enseigne successivement à La Rochelle, Bordeaux et Moulins. Il devient agrégé de lettres en 1874 et enseigne la rhétorique à Clermont-Ferrand. Le 3 novembre 1883, il soutient ses deux thèses de doctorat ès lettres à la Faculté de Paris[4]. La première, en français, s'intéresse à la tragédie française du XVIe siècle[5]. La deuxième, en latin, traite des poèmes lyriques de Prudence[6].
Devenu docteur ès lettres, il retrouve le lycée Charlemagne. De là, il passe au lycée Condorcet puis à Janson-de-Sailly où il exerce jusqu’en 1896. Choisi comme suppléant à la faculté des lettres de la Sorbonne en 1890, à la chaire de poésie française, il en devient le titulaire en 1897 et, le il est élu membre de l’Académie française[7] au 3e fauteuil, jusque-là attribué au romancier Victor Cherbuliez.
Il est enterré au cimetière du Montparnasse (10e division)[8].
Ami de Francisque Sarcey, il fréquente l’influent salon de la célèbre « dame aux violettes », Mme de Loynes, où il se lie avec le critique Jules Lemaître à qui il succède, en 1896, au Journal des débats. Il collabora alors à de nombreux journaux et périodiques dont Cosmopolis (1896-1898), Le Gaulois, Le Matin, Le Soleil, la Revue des deux Mondes où il donne une série de portraits de Mme de Staël, Louis de Bonald, Joseph de Maistre, la Revue bleue, et la Revue latine, qu’il rédige presque entièrement, la Revue de Paris, la Revue encyclopédique, la Revue des cours littéraires, la Revue du palais, Comœdia, Conférencia, où il traitait le feuilleton dramatique, l’histoire, la littérature ou la philosophie. En 1910, il devient collaborateur de Touche à tout[9].
Il écrivit un nombre considérable d’ouvrages qui ont formé des générations entières d’étudiants. Très érudit, écrivain plein de verve, à libre allure, il fut tour à tour brillant chroniqueur et critique subtil, s’intéressa surtout aux idées et son ouvrage Politiques et moralistes du XIXe siècle le révéla comme un fin psychologue.
Il publia sur la littérature : Études littéraires sur les XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, Histoire de la littérature française, Histoire de la poésie française (de la Renaissance au romantisme), Notes sur le théâtre contemporain, et écrivit de nombreuses études de critique sur Corneille, La Fontaine, André Chénier, Voltaire, Gustave Flaubert, Jean-Jacques Rousseau, Nietzsche. À Honoré de Balzac, il reprochait (en 1887) « ses idées de clerc de notaire de province et les vulgarités de son style[10]. »
Il est également l’auteur de nombreux ouvrages politiques : Problèmes politiques du temps présent, l'Anticléricalisme, le Culte de l’incompétence, le Socialisme, le Pacifisme, le Féminisme, le Libéralisme, Questions politiques, la Politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire, ainsi que d’ouvrages philosophiques : Pour lire Platon, En lisant Nietzsche, L’Œuvre sociale de la Révolution française.
Auteur d’ouvrages pédagogiques comme Simplification simple de l’orthographe, l’Art de lire, En lisant les beaux livres, Initiation littéraire, il composa, dans sa jeunesse, des poésies.
L’Académie française lui décerne le prix Montyon en 1887 et le prix Vitet en 1892. Il était officier de la Légion d'honneur, décoré le 17 octobre 1912 par Jules Lemaître (et chevalier depuis le 2 mai 1892).
À l'époque de l'Affaire Dreyfus, comme les critiques Francisque Sarcey et Jules Lemaître, les peintres Edgar Degas et Auguste Renoir, les écrivains Pierre Louÿs et Frédéric Mistral etc., il appartint à la Ligue de la patrie française, ligue antidreyfusarde modérée[11],[12].
Connu pour considérer Victor Hugo comme un auteur creux quoique maîtrisant la rime et la forme poétique, c'est peut-être dans ce cercle antidreyfusard qu'il nourrit son sentiment anti-Hugo.
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