Épizootie
maladie frappant, dans une région plus ou moins vaste, une espèce animale ou un groupe d'espèces dans son ensemble / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Une épizootie (prononcé /e.pi.zo.o.ti/, ou couramment aujourd'hui, /e.pi.zo.o.si/, du préfixe épi-, du grec zôotês, « nature animale », et du suffixe -ie) est une maladie frappant, dans une région plus ou moins vaste, une espèce animale ou un groupe d'espèces dans son ensemble. Si l'épizootie touche un continent ou le monde, on parlera de panzootie, alors que si elle frappe une région d'une façon constante (incidence stable) ou à certaines époques déterminées, on parlera d'enzootie.
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Une épizootie peut se transformer en zoonose si elle se transmet à l'humain : c'est par exemple le cas avec l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), qui a frappé la Grande-Bretagne et s'est transmise à l'humain sous le nom de maladie de Creutzfeldt-Jakob. Elle peut alors éventuellement évoluer en épidémie (le pendant humain de l'épizootie) ; c'est le cas de la grippe aviaire (une épizootie) qui pourrait devenir contagieuse pour l'humain (une zoonose) et devenir très contagieuse entre les humains eux-mêmes (une épidémie) - selon l'OMS[1].
Si l'infection épizootique est transmissible à l'humain — cas de la tuberculose, de la peste, de la grippe aviaire, de la rage, etc. — on parle d'anthropo-épizootie. Certaines de ces anthropo-épizooties peuvent être bipolaires : l'humain contamine l'animal puis l'animal contamine l'humain, etc. C'est le cas de la tuberculose. Ainsi en France, où la tuberculose bovine a pu être éradiquée depuis les années 1960, les (très rares) nouveaux cas constatés sont tous dus à une transmission humain → animal (c'est incontestablement une appréhension pour les services vétérinaires).
Les grandes maladies animales infectieuses sont réapparues au début des années 2000, sous forme de sévères épizooties dans différents pays d'Europe. La lutte contre ces maladies repose sur des méthodes de prévention, de détection et d'éradication, dont certains aspects font quelquefois débat dans la société[2].
La lutte contre les épizooties nécessite le plus souvent la combinaison de plusieurs méthodes sanitaires et médicales, - soit de manière séquentielle : d'abord la vaccination, puis, quand la pression infectieuse est plus limitée, des méthodes strictement sanitaires, - soit de manière concomitante. Quelles que soient les méthodes utilisées, les moyens humains et financiers nécessaires à la lutte contre les épizooties sont considérables. Pour cette raison notamment, il est illusoire de vouloir lutter contre toutes les épizooties : seules celles conduisant à des pertes économiques et/ou commerciales majeures ou celles ayant de fortes implications sur la santé publique, doivent donc faire l'objet de mesures de lutte collective. Enfin, la lutte contre une maladie épizootique vise le plus souvent à son éradication, ce qui permet de supprimer les pertes directes et de gagner des marchés commerciaux. Cependant, dans une population indemne, les risques de réapparition et de diffusion sont augmentés par rapport à ceux d'une population partiellement immune ; les mesures de biosécurité deviennent alors, dans ce contexte de fragilité, essentielles et nécessairement pérennes.