République de Mulhouse
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La ville impériale de Mulhouse puis république de Mulhouse (en allemand : Stadtrepublik Mülhausen, en latin : Res publica Mulhusina[3]) est une ancienne cité-État, d'abord membre du Saint-Empire romain entre et , puis devenue un territoire indépendant allié à l'ancienne Confédération suisse jusqu'en .
(de) Stadtrepublik Mülhausen
(la) Respublica Mulhusina
–
(490 ans)
Drapeau de Mulhouse |
Blason de Mulhouse |
Statut |
Ville d’Empire puis république État du Saint-Empire puis pays allié de l'ancienne Confédération suisse |
---|---|
Capitale | Mulhouse |
Langue(s) | Alémanique/alsacien, allemand, français |
Religion | Catholicisme puis protestantisme |
Bailliage | Grand-Bailliage d'Alsace |
Cercle impérial | Cercle du Haut-Rhin |
Population | |
---|---|
• | ~ 1 800 hab.[1] |
• | ~ 2 100 hab. |
• | 3 302 hab. |
• | ~ 4 025 hab. |
• | 7 956 hab.[2] |
Fin de la domination du prince-évêque de Strasbourg sur la ville | |
Charte de franchises accordée par Adolphe Ier du Saint-Empire | |
Immédiateté impériale (statut de « ville d’Empire ») accordée par Henri VII | |
Adoption d'une organisation « républicaine » et élection du premier bourgmestre | |
Alliance avec d’autres villes au sein de la Décapole | |
Guerre des Six Deniers et indépendance de facto du Saint-Empire | |
Alliance avec le canton de Bâle | |
Indépendance formelle du Saint-Empire, retrait de la Décapole et « alliance perpétuelle » à la Confédération suisse | |
Adoption exclusive de la Réforme protestante | |
Début de l'industrialisation à Mulhouse | |
Vote pour la réunion à la République française | |
Annexion par la France et fin de la constitution municipale |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Village mentionné dès le IXe siècle, Mulhouse devient une ville au Moyen Âge notamment avec la construction d'un mur d'enceinte au début du XIIIe siècle. Ses habitants se dotent d'institutions sous l’autorité des princes-évêques de Strasbourg et des souverains du Saint-Empire. Ces derniers lui accordent une charte de franchises et différents droits à la fin du XIIIe siècle. En , le statut de « ville d'Empire » est accordée par Henri VII à Mulhouse[4],[5]. Les institutions municipales sont établies au milieu du XIVe siècle avec l'élection d'un bourgmestre puis l'entrée des représentants des corporations au conseil de la ville en .
Avec les autres villes impériales de la plaine d'Alsace, Mulhouse forme en une alliance connue sous le nom de Décapole qui doit garantir une assistance réciproque entre ses dix membres face aux menaces extérieures[6]. Lors de la guerre des six Deniers entre et , la cité affronte la noblesse de Haute-Alsace et des villes de Brisgau, vassales des Habsbourg qui possèdent l'Autriche antérieure. Abandonnée par ses alliées, Mulhouse reçoit l'aide de plusieurs cantons suisses et gagne la guerre. Face à de nouvelles menaces d'annexion par les territoires héréditaires des Habsbourg, la cité s'allie au canton de Bâle en . Ces différentes crises provoquent un éloignement progressif de la Décapole que Mulhouse quitte définitivement en lorsqu'elle signe un traité d'alliance avec l'ensemble de la Confédération des XIII cantons. La cité se détache de l'autorité du Saint-Empire et obtient le statut de « pays allié de la Confédération ».
La Réforme protestante est adoptée en par les autorités municipales qui suivent les thèses d'Ulrich Zwingli. Grâce à son alliance avec les cantons suisses, la ville est épargnée par la guerre de Trente Ans qui ravage la région. Les traités de Westphalie de accordent au Roi de France les possessions autrichiennes en Haute-Alsace et des droits sur les villes de la Décapole. Alors que celles-ci sont rattachées au royaume de France au XVIIe siècle, Mulhouse conserve son indépendance et devient une enclave au milieu du territoire français. La cité devient un foyer de la révolution industrielle à partir de grâce aux manufacturiers qu'elle accueille. À ce titre la ville est surnommée par la suite le « Manchester français »[réf. nécessaire].
À la suite de la Révolution française, un blocus douanier et des menaces d'annexion par l'armée révolutionnaire contraignent les dirigeants de Mulhouse à renoncer à l'indépendance et à voter en faveur du rattachement à la France en , peu de temps avant l'invasion française de la Suisse.