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affluent du lac Saint-Jean (Québec, Canada) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La rivière Péribonka est un affluent du lac Saint-Jean, coulant dans la municipalité de Sainte-Monique, dans la municipalité régionale de comté (MRC), de Lac-Saint-Jean-Est, dans la région administrative du Saguenay–Lac-Saint-Jean, au Québec (Canada). La rivière Péribonka constitue l'un des principaux affluents de la rive nord du lac Saint-Jean.
Rivière Péribonka | |
Caractéristiques | |
---|---|
Longueur | 547 km [2] |
Bassin | 26 936 km2 [2] |
Bassin collecteur | Lac Saint-Jean |
Débit moyen | 589 m3/s [2] |
Régime | nivo-pluvial |
Cours | |
Source | Lac Magneron |
· Localisation | Eeyou Istchee Baie-James |
· Altitude | 663 m |
· Coordonnées | 52° 14′ 33″ N, 70° 49′ 39″ O |
Embouchure | Lac Saint-Jean |
· Localisation | Sainte-Monique |
· Altitude | 98 m |
· Coordonnées | 48° 44′ 49″ N, 72° 06′ 13″ O |
Géographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | (à partir de l'embouchure) ruisseau Adric, ruisseau Morel, ruisseau Jaune, rivière Blanche (via le lac Tchitogama), ruisseau Langelier, rivière Malek, rivière du Canal Sec, décharge des lacs St-Jacques et Demun, rivière Manouane, Petite rivière Shipshaw; En amont de la Chute des Passes: décharge des lacs Head et Margane, rivière à la Carpe (via le lac Péribonka), rivière Cocoumenen, rivière Bonnard, décharge du lac Bausais, rivière Épervanche, rivière Savane, décharge du lac Natipi, rivière Courtois, rivière Péribonka Est, décharge du lac Dauphin, décharge du lac Magneron. |
· Rive droite | (à partir de l'embouchure) Petite rivière Péribonka, rivière à Michel, Rivière Saint-Ludger, rivière Alex, rivière Belley, rivière Bernabé, rivière Brûlée, rivière du Banc de Sable, décharge du lac des Coquilles, ruisseau Éternité, rivière des Savard, rivière Louke, rivière du Sault, rivière au Serpent, ruisseau Sylvie, ruisseau Cornu, ruisseau du Catcor (via le lac Péribonka), rivière Brodeuse; En amont de la Chute des Passes: rivière de l'Épinette Rouge, rivière Saint-Onge, décharge du lac Cyrille, décharge du lac Allenou, rivière de la Grande Loutre, décharge du lac Croche, décharge du lac Culotte, décharge du lac du Cœur. |
Pays traversés | Canada |
Province | Québec |
Région | Saguenay–Lac-Saint-Jean |
MRC | Lac-Saint-Jean-Est et Le Fjord-du-Saguenay |
TNO | Mont-Valin |
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La foresterie constitue la principale activité économique de cette vallée ; les activités récréotouristiques, en deuxième ; l'hydroélectricité, en troisième.
La surface de la rivière Péribonka est habituellement gelée de la fin novembre au début avril, toutefois la circulation sécuritaire sur la glace se fait généralement de la mi-décembre à la fin mars.
La rivière Péribonka d'eau prend sa source au lac Magneron, du côté sud-ouest des monts Otish. Cette source est située à 49,4 km au sud du lac Naococane, à 10,3 km au sud-est du lac Conflans, à 12,1 km au sud-est du lac Jules-Léger, à 214 km au nord du lac Péribonka et à 402,5 km au nord de l'embouchure de la rivière Péribonka. Cette source est située sur le versant Sud de la ligne de partage des eaux ; les autres versants de cette ligne sont :
À partir de sa source, le cours de la rivière Péribonka descend sur 511,6 km entièrement en zones forestières, selon les segments suivants :
Cours supérieur de la rivière Péribonka (segment de 211,4 km)
Cours supérieur de la rivière Péribonka, en aval du lac Onistagane (segment de 103,9 km) Note : Ce segment traverse la Réserve de biodiversité projetée du lac Onistagane.
Cours intermédiaire de la rivière Péribonka en aval du lac Péribonka (segment de 53,0 km)
Cours intermédiaire de la rivière Péribonka en aval de la rivière Manouane (segment de 76,7 km)
Cours inférieur de la rivière Péribonka (segment de 66,6 km)
À partir de l’embouchure du lac Tchitogama, le cours de la rivière descend sur :
Le village de Péribonka se trouve sur le bord de cette rivière, tout près du lac Saint-Jean. La rivière Péribonka se jette sur la rive nord du lac Saint-Jean à l'extrémité de la pointe Taillon ; l'île Bouliane barre l'embouchure de la rivière Péribonka, à :
À partir de l’embouchure de la rivière Péribonka, le courant traverse le lac Saint-Jean vers l'est sur 29,3 km, puis emprunte le cours de la rivière Saguenay sur 155 km vers l’est jusqu'à la hauteur de Tadoussac où il conflue avec le fleuve Saint-Laurent[3].
Le nom dérive du terme montagnais pelipaukau, signifiant rivière creusant dans le sable, où le sable se déplace.
Certainement connue des premières nations, qui devaient en tirer du poisson et chasser dans la région, la rivière Péribonka est pour la première fois mentionnée dans un document officiel, le Registre des missions, le . Ce jour-là, « juxtà fluvium Perib8ka ad lacum Peok8agami » (près de la rivière Péribonka au lac Saint-Jean), le père François de Crespieul baptise deux enfants. En octobre de la même année, après avoir enquêté sur l'état des positions anglaises à la baie d'Hudson, Louis Jolliet revient à Québec en empruntant cette route. Le célèbre explorateur canadien en exécute d'ailleurs le tracé sur une carte manuscrite datant aussi de 1679. Il nomme alors la rivière Périboca. Cette désignation demeure sur la carte de Guillaume Delisle (1703), mais se transforme en Periboaka sur celle du père Laure (1731) et en Periboac sur celle de Nicolas Bellin (1755).
En 1825, Pascal Taché identifie le cours d'eau par Peribonka. Par la suite, ce nom et la variante Péribonca seront généralement utilisés. Voie de pénétration relativement peu fréquentée par les trappeurs et les marchands des XVIIe et XVIIIe siècles, la Péribonka voit arriver, au XIXe siècle, les colons et les ouvriers de l'industrie forestière. On établit des chantiers dans son bassin et on se sert de son cours pour la descente des billes et, en 1887, les premiers habitants s'installent près de son embouchure. En 1928, la rivière sort de son lit et inonde, avec le lac Saint-Jean, plusieurs villages. Ce drame n'empêche cependant pas la région de prospérer.
L'Alcan, important producteur d'aluminium, aménage la Péribonka afin d'être alimenté plus adéquatement en énergie hydroélectrique. De 1941 à 1943, le barrage de Chute-des-Passes est construit à l'extrémité sud du lac Péribonka qui devient un vaste réservoir. Deux autres barrages seront érigés en aval au cours des années 1950 (Chute-du-Diable de 1950 à 1952 et Chute-à-la-Savane de 1951 à 1953). L'écrivain français Louis Hémon (1880-1913) mentionne à plusieurs reprises la rivière Péribonka dans son roman Maria Chapdelaine, écrit peu avant sa mort et publié en 1916. La maison des Chapdelaine est d'ailleurs sise près de la berge de ce cours d'eau[4].
Le toponyme rivière Péribonka a été officialisé le à la Banque des noms de lieux de la Commission de toponymie du Québec[5].
Sur cette rivière, on retrouve quatre centrales hydroélectriques. Parmi elles, trois sont privées et appartiennent à Rio Tinto Alcan[6] :
La société publique Hydro-Québec a aménagé une centrale sur le cours d'eau, la centrale de la Péribonka[7], à la confluence avec la rivière Manouane (rivière Péribonka). La centrale est d'une capacité de 385 MW.
La route 169 donne accès à la rive nord du cours inférieur de la rivière Péribonka, entre son embouchure et le village de Sainte-Monique. Les routes du 9e rang, du 10e rang et du 12e rang dessert la péninsule de Sainte-Monique, soit face à l'embouchure de la rivière Alex (rivière Péribonka). La route Uniforêt et le chemin Price Brothers dessert la zone au sud-est de l'embouchure du lac Tchitogama. Le chemin de Chute-des Passes (route forestière R0250) donne accès à la zec des Passes en remontant la vallée de la rivière Alex, soit la vallée à l'ouest de la rivière Péribonka ; tandis que la route forestière R0253 dessert la partie est de cette vallée.
Cette rivière a un caractère historique puisque les Montagnais de la région la remontaient en canoé. De la coupe forestière s'y fait depuis très longtemps. De plus, le roman Maria Chapdelaine écrit par Louis Hémon se déroule sur le bord de cette rivière.
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